Léonard59 a écrit :
Ce qu'il y avait sur les Peugeots, c'est qu'on pouvait resserrer les branches du guidon pour se donner un genre... Et j'en connais plus d'un qui s'est fait peur dans un virage serré... En fait, les branches resserrées donnaient un style très hiératique, le dos droit. Un vrai "motard" se devait d'être couché sur sa machine ...
Ah, c'était donc le but. Je me souviens que certains avaient des "cale pieds" : trucs immondes. Le but était de laisser les pédales (je me demande même si elles étaient encore présentes... ou alors elles tournaient dans le vide) et en effet de faire d'un peugeot qui n'avait rien demandé une sorte de "pieu"/dodo ambulant.
Régression totale : le gars sur le dos, il faisait nouveau né dans un berceau, on avait peur pour lui (certaines) ; j'avais plutôt l'option achat d'une "totote" pour la bouche.
(on se cotisait tout en ce disant que c'était déjà le début de la "puériculture" : le mot sonnait fort !).
Excellent le coup de l'acrobatie...
Pierma a écrit :
dans ce secteur où tous les chemins de bois se raccordent, descendent dans la vallée, traversent des forêts avec déjà pas mal de sapins, on peut aussi prendre carrément des sentiers, et au total faire des km sans mettre une roue sur le goudron. Ah je garde un souvenir ému de cette bécane !
Il y a le côté trial en fractionné mais je pense que l'émotion était due surtout au paysage, au fait de s'émanciper du bitume et à la beauté environnante. Bref, un rapport affectif à l'engin qui permettait un "tel voyage".
C'était très dommage que les garçons ne savaient pas évoquer les émotions donc (les filles) nous restions sur un rapport à la machine qui tenait de la frime primaire. J'ai retrouvé ceci plus tard avec :
https://www.youtube.com/v/dkCxWZhP6pcIl y a des expressions dignes d'Audiard : "
... plus y s'angoisse, moins ça va mieux...". C'est excellent et puis la musique western-combat final à savoir Gérard face à sa machine, ceci est grandiose...
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