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Message Publié : 23 Août 2019 20:33 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

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Assistons nous a l'ouverture d'un nouveau chapitre de l'Histoire universelle ?
Il me semble que de 1945 à 1990 la vie de la planète fut dominée par le conflit est ouest. Même si on a pu observer des d'autres phénomènes (comme la décolonisation ou la querelle sino soviétique), le principal sujet était bien sur le plan diplomatique et militaire la compétition entre deux camps regroupés autour des États Unis et de l'URSS -sur le plan économique le choix entre capitalisme et socialisme - sur le plan institutionnel la démocratie ou le totalitarisme ...

Depuis 1990 la disparition de l URSS s'est accompagnée de la victoire du capitalisme presque partout (même en Chine) , de l'acceptation au moins apparente des institutions démocratiques presque partout (sauf en Chine) et de la centralité des États-Unis devenus une hyper puissance pratiquant une sorte de leadership, parfois violent (guerres d'Irak) mais généralement distant ...dans ce contexte général, l'économie s'est mondialisée et les États ont développé entre eux de multiples coopérations à l'échelle mondiale ou régionale...


Depuis 2015, un nouveau chapitre s'est il ouvert ?
Je note au plan international que certains États refusent la tutelle américaine et veulent peser - à commencer par la Chine et la Russie.
Sur le plan interne, des dirigeants imprévisibles (Trump, Salvini, Johnson...) arrivent au pouvoir. Des décisions non coopératives sont prises (Brexit). Des États jadis réputés pour leur stabilité ont des gouvernements très fragiles (Espagne, Allemagne).
Le libre échange est fortement contesté tandis que des thèmes nouveaux font leur apparition (le climat) ainsi q'une de nouveaux outils (internet) et de nouvelles armes (drones ou cyber-guerre )...
Bref nous ne savons plus très bien où nous allons et il n'est pas certain que l'élection d'un démocrate en 2020 remette les pendules à l'heure ...

Message repris du salon géopolitique : http://geopolitique.passion-histoire.ne ... fc89ccc9a4


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Message Publié : 03 Nov 2019 10:07 
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Polybe
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Inscription : 05 Avr 2019 14:50
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Aigle a écrit :
l'acceptation au moins apparente des institutions démocratiques presque partout (sauf en Chine)


?
Je suis très dubitatif quant à cette assertion.
En Afrique, en Asie du sud-est, Au Moyen-Orient, en Amérique du sud et centrale, il y a quand même un paquet de pays qui n'ont pas des institutions démocratiques.
J'aurais envie de dire qu'au contraire, ce régime n'a l'air de fonctionner que chez les peuples européens et quelques peuples extrêmes-orientaux. Mais au regard de l'état de nos pays occidentaux, peut-on vraiment dire qu'il fonctionne? Et d'ailleurs un pays comme la France est-il si démocratique que cela? Et l'Union Européenne?


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Message Publié : 03 Nov 2019 11:33 
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Effectivement, dire que le monde accepte essentiellement la démocratie me paraît un peu rapide, une majorité des peuples vivant en dehors d'un régime démocratique. C'est un peu comme dire qu'en 1918 c'est la victoire des démocraties sur les monarchies non-constitutionnelles, alors qu'il y avait la Russie tsariste dans l'Entente et que l'Allemagne était sur la voie d'une démocratisation complète au déclenchement du conflit...

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Message Publié : 03 Nov 2019 18:44 
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Arto a écrit :
Je suis très dubitatif quant à cette assertion.
En Afrique, en Asie du sud-est, Au Moyen-Orient, en Amérique du sud et centrale, il y a quand même un paquet de pays qui n'ont pas des institutions démocratiques.
J'aurais envie de dire qu'au contraire, ce régime n'a l'air de fonctionner que chez les peuples européens et quelques peuples extrêmes-orientaux. Mais au regard de l'état de nos pays occidentaux, peut-on vraiment dire qu'il fonctionne? Et d'ailleurs un pays comme la France est-il si démocratique que cela? Et l'Union Européenne?

Sans tomber dans la discussion politique - qui n'est pas l'objet de ce forum - je me permets de trouver vos affirmations excessives.
En Amérique du Sud et Centrale, il n'y a pas "un paquet", mais quelques rares pays non démocratiques. On peut d'ailleurs s'en féliciter, au regard de l'état politique de ce continent dans les années 70/80 : le paradis des dictatures militaires, et pas les plus tendres... Ce cauchemar est terminé.

La totalité des peuples européens sont démocratiques (à l'exception de la Biélorussie et de la Moldavie)
On peut bien sûr interroger la pratique démocratique de tous les pays que je désigne, mais les institutions sont là.

Vous parlez de "l'état" de nos pays occidentaux, mais ça n'a pas de rapport avec la nature du régime : un pays démocratique peut être en faillite, sombrer dans la misère, sans pour autant cesser d'être une démocratie. - ce ne sont pas les exemples historiques qui manquent, et vous devriez songer à l'état des pays démocratiques au moment de la crise de 29, par exemple, avant de déplorer celui de l'Europe actuelle. Et d'ailleurs, allez demander leur opinion aux Tchèques, aux Polonais ou aux Slovaques qui ont connu le Rideau de Fer, sur l'état actuel de leurs pays...

Quant à mettre en cause la nature de la démocratie française, mis à part le fait que la Constitution de 58 est vraiment très présidentielle (mais ce n'est pas nouveau) je constate que les élections se tiennent régulièrement, que tous les partis, même révolutionnaires, ont le droit de s'y exprimer - et ne s'en privent pas - que des protestataires obtiennent l'autorisation de manifester sur la voie publique, que ce soit pour des raisons sociales, politiques ou écologiques, que le débat d'idées y est très vivant (c'est un euphémisme) bref, montrez-moi la dictature !

(Ce n'est pas parce qu'on n'est pas satisfait du gouvernement en place que celui-ci est illégitime. C'est la règle du jeu. "Le pire des systèmes, sauf si on regarde les autres", disait Churchill.)

Bon, après, il reste à savoir pourquoi la popularité de chaque nouveau président s'écroule au bout de 6 mois, :mrgreen: signe d'une attente non satisfaite, logiquement, mais vous pouvez garder cette question pour le Salon Géopolitique. (Qui n'est pas à proprement parler un lieu de discussions politiques, mais une certaine tolérance est permise.)

Je m'en tiens là pour le HS politique, mais vous pouvez me répondre par MP.

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Message Publié : 03 Nov 2019 19:39 
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Pierma a écrit :
la Constitution de 58 est vraiment très présidentielle


En droit constitutionnel, la constitution du 4 octobre 1958 est considérée comme créant un régime parlementaire à système présidentialiste à exception cohabitationniste.
Avant la réforme constitutionnelle de 1962 sur l'élection du président au suffrage universel direct, elle était encore plus parlementaire (puisque c'étaient les parlementaires qui élisaient le président).
Du coup, elle n'est pas vraiment présidentielle. Un régime présidentiel, c'est celui des Etats-Unis, où la fonction de chef de gouvernement est associée à celle de chef d’État, et où le parlement (Congrès) n'a aucun moyen de censurer le président (pas plus que ce dernier ne peut dissoudre les chambres), ce qui génère de facto une prééminence de la figure présidentielle.

Il est vrai que la réforme constitutionnelle du quinquennat et la pratique politique de ces dernières décennies a accentué la place du président dans le jeu politique français, mais cela ne vient pas de la constitution qui stipule notamment que c'est le Premier ministre (responsable devant les deux chambres en tant que chef de la majorité parlementaire, qui peut être censuré par une motion des parlementaires) qui "conduit la politique de la nation".

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Message Publié : 03 Nov 2019 19:54 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Déc 2010 13:31
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Je rajouterais que le caractère parlementaire du régime s'est vu à 3 reprises avec la cohabitation, où c'est bien l'Assemblée nationale qui a imposé sa propre légitimité à celle du Président. Et, même si c'est un pur cas d'école (encore que...), si lors d'une prochaine élection présidentielle puis législative, le second donnait une majorité qui n'est pas celle du Président, c'est bien la majorité parlementaire qui s'imposerait (sauf coup d'état).


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Message Publié : 03 Nov 2019 20:46 
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Inscription : 20 Déc 2008 14:01
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C'est bien pour cela que le régime est parlementaire : in fine, le pouvoir appartient au parlement qui est en mesure de bloquer l'action du Premier ministre (et donc celle du président s'ils sont du même bord).

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Message Publié : 03 Nov 2019 21:20 
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Marc Bloch
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Pour répondre à la question initiale d'Aigle, je me demande plus simplement si nous ne sommes pas passés d'une période bipolaire (1945-199o) à une période unipolaire (1990-2010 environ) puis maintenant à une période multipolaire avec la montée en puissance de la Chine et le retour de la Russie parmi les grandes puissances tandis que les États Unis on plus de mal à imposer leur volonté après leurs déboires en Afghanistan et en Irak.


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Message Publié : 04 Nov 2019 1:08 
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Il est vrai que le terme d'hyperpuissance, courant dans les années 90, commence à passer de mode.

Mais il me semble que ce sujet, tel que Aigle l'a lancé, souffre d'un manque de définition : qu'entendez-vous, Aigle, sous le terme de "période historique" ?

Il serait bon de situer les périodes précédentes, avant de poser la dernière. On peut choisir un découpage fin (quasiment par décennies), auquel cas "les années folles" constitueraient une période particulière, par exemple - de 1919 à 1929 - ou un découpage à plus grosses mailles, auquel cas la première moitié du 20ème siècle constitue "le demi-siècle des tragédies".

Et puis, il me semble qu'il est difficile, aujourd'hui, de dire quels sont les caractères de notre époque que les générations futures souligneront : le début du monde multipolaire, comme le propose Jérôme, l'époque de la dérèglementation financière globale (avant le Big Crush :mrgreen: ), l'émergence de la suprématie chinoise, ou encore le début, dans une relative indifférence, de la période des tragédies climatiques ?

En 2001, (A peine après que Fukushima ait pronostiqué "la fin de l'histoire") tout le monde aurait juré que le nouveau siècle allait s'inscrire dans la logique du "choc des civilisations". Dix-huit ans plus tard, on s'aperçoit que le djihadisme continue certes à poser problème, mais enfin ce n'est pas LA préoccupation qui empêche les nations occidentales de dormir.

En somme, je me demande si votre sujet ne revient pas à nous demander de prédire l'avenir ?

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Message Publié : 11 Nov 2019 20:49 
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Jean Mabillon
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Cher Pierma, je reprends la Periodisation du forum PH pour le XXe siècle ...
Entre deux guerres (20 ans)
Guerre froide (46 ans).

Donc dire que nous avons connu une période allant de 1991 à 2010 n'est pas aberrant à mes yeux...


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Message Publié : 11 Nov 2019 21:02 
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Aigle a écrit :
Donc dire que nous avons connu une période allant de 1991 à 2010 n'est pas aberrant à mes yeux...

Je n'y vois pas d'inconvénient, mais comment allez-vous appeler cette période ?

(perso je dirais "l'époque de la mondialisation" - ou de la dérèglementation généralisée - mais ça n'engage que moi.)

Et je persiste à dire qu'il faut un peu plus de recul pour déterminer ce que la postérité retiendra de cette période. (Typiquement, on n'aurait jamais parlé des "années folles" si la suite n'avait pas été dramatique. On y aurait vu un simple retour à la normale.)

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Message Publié : 11 Nov 2019 22:06 
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Jean Mabillon
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Pierma a écrit :
Aigle a écrit :
Donc dire que nous avons connu une période allant de 1991 à 2010 n'est pas aberrant à mes yeux...

Je n'y vois pas d'inconvénient, mais comment allez-vous appeler cette période ?

(perso je dirais "l'époque de la mondialisation" - ou de la dérèglementation généralisée - mais ça n'engage que moi.)

Et je persiste à dire qu'il faut un peu plus de recul pour déterminer ce que la postérité retiendra de cette période. (Typiquement, on n'aurait jamais parlé des "années folles" si la suite n'avait pas été dramatique. On y aurait vu un simple retour à la normale.)


Bonnes remarques cher Pierma .

Je n'ai aucun nom à proposer.

Et je suis prêt à vous donner rendez vous dans dix ans pour savoir si j'avais raison ...

:wink:

Merci à Jérôme de proposer une définition fondée sur les relations internationales ...mais on pourrait à aussi noter l'ingouvernabilite croissante des démocraties ...


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Message Publié : 11 Nov 2019 22:56 
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Aigle a écrit :

Et je suis prêt à vous donner rendez vous dans dix ans pour savoir si j'avais raison ...

:wink:

Heu... dans un lieu climatisé, alors. :mrgreen: (parce que la période suivante, on pourra pas dire qu'on n'a pas été prévenus.)

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Message Publié : 10 Déc 2019 12:37 
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Polybe
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CEN_EMB a écrit :
Avant la réforme constitutionnelle de 1962 sur l'élection du président au suffrage universel direct, elle était encore plus parlementaire (puisque c'étaient les parlementaires qui élisaient le président).

Petite rectification : Conformément au texte initial de la constitution de 1958, le président fut élu par un collège électoral d'environ 80 000 grands électeurs composé des parlementaires, des conseillers généraux et de représentants des conseils municipaux.


Pièces jointes :
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lm.jpg [ 83.83 Kio | Consulté 9678 fois ]
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Message Publié : 12 Déc 2019 11:53 
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Polybe
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Pierma a écrit :
Aigle a écrit :
Donc dire que nous avons connu une période allant de 1991 à 2010 n'est pas aberrant à mes yeux...

Je n'y vois pas d'inconvénient, mais comment allez-vous appeler cette période ?

(perso je dirais "l'époque de la mondialisation" - ou de la dérèglementation généralisée - mais ça n'engage que moi.)

Et je persiste à dire qu'il faut un peu plus de recul pour déterminer ce que la postérité retiendra de cette période. (Typiquement, on n'aurait jamais parlé des "années folles" si la suite n'avait pas été dramatique. On y aurait vu un simple retour à la normale.)

Plus on avance vers notre époque, plus la périodisation se fait courte, parce qu'on a légitimement tendance à voir des césures majeures dans l'histoire récente, là ou l'avenir ne verra peut-être que l'écume de l'histoire. Je suis donc d'accord avec Pierma sur l'idée que le recul est fondamental pour juger de la cohérence d'une périodisation. Par exemple, puisque vous évoquez la mondialisation, on pourrait parfaitement adopter ce critère pour considérer qu'une époque s'est ouverte fin XVème siècle dans laquelle nous sommes toujours, qui a connu des modalités successives (des Découvertes à la Guerre Froide en passant par la colonisation/décolonisation, qui ne sont pas à elles seules des périodes historiques, mais des "frémissements" d'un cycle plus long) et dans l'accélération de laquelle, depuis 2 siècles, nos descendants discerneront sa fin, car en vérité, qu'y a-t-il après la mondialisation une fois qu'elle est accomplie ? Le terme lui-même ("-iser") signifiant un passage, une mutation, elle ne peut se perpétuer, du fait même de son accomplissement, et on verra peut-être dans l'avenir la marque de cet aboutissement dans le fait que ses promoteurs originels, les Européens, et plus généralement le monde occidental, ont été relayés au tournant des XX-XXIème siècles par d'autres acteurs, asiatiques en particulier. En d'autres termes, la mondialisation avait un sens, dans l'acception géographique du mot, une dilatation de l'Occident (car on ne peut nier qu'il y ait un peu d'européocentrisme dans ce concept), elle trouverait son achèvement dans le renversement de ce paradigme. S'il fallait absolument chercher une rupture dans le cours de l'histoire, ce serait celle-là pour moi, qui inaugurerait un processus encore inconnu, pas une stase en tout cas, l'histoire réclamant le mouvement, peut-être, rêvons un peu, une "universalisation" (encore au sens propre) du genre humain, si celui-ci est assez sage pour parvenir à se perpétuer.


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