Barbetorte a écrit :
Les entreprises nationalisées furent financées par des obligations à long terme. Les nationalisations n’ont pas donné lieu à des sorties massives de capitaux. En outre, les entreprises nationalisées étaient productives. On ne peut pas parler d’investissements stériles.
Sur le fond, cela ne change pas grand chose. Le sujet n'est pas la sortie d'espèces sonnantes et trébuchantes. Les fonds mobilisés, via les obligations, pour les nationalisations n'ont pas pu, par définition, être mobilisés pour autre chose; la question n'est pas la sortie d'argent, c'est celle de l'emprunt. Ces obligations sont bien une forme d'emprunt et quand l'Etat emprunte pour un sujet, il obère sa capacité à emprunt pour un autre domaine.
Si, aujourd'hui (désolé pour la limite temporelle), il est régulièrement noté que l'investissement des pouvoirs publics repose principalement sur les collectivités territoriales, c'est parce que l'Etat, empruntant pour le fonctionnement courant, ne peut plus emprunter pour l'investissement.