guy-s a écrit :
Si l'on considère, après avoir vérifié mot à mot, qu'il s'agit de "vieux haut allemand" n'est-on pas face à une difficulté, dans la mesure où à cette époque en 843 les textes en vieux haut allemand sont produits par des abbayes beaucoup plus au sud (Suisse actuelle et sud de la Bavière actuelle) ? Est-ce que ces abbayes rayonnaient jusqu"à Verdun en 843 ?
Les serments sont écrits dans une forme évoluée de francique rhénan mais pas en viel haut allemand comme le Ludwigslied. Il est probable que Nithard ai utilisé la langue maternelle de Charlemagne, qui est très locale (région de la Meuse, d'aix la Chapelle) correspondant au dialecte ripuaire. C'est donc du moyen allemand.
Vous avez raison de poser la question car ce n'est pas très clair. J'ai toujours pensé que le serment comme le Ludwigslied aurait du être écrit en vieux bas francique : le Théodisca (Tudesque) qui est selon les auteurs latins la langue traditionnelle des francs, c'est du bas allemand (bas = proche de la mer) plus proche du frison, du néerlandais et du saxon. A l'époque mérovingienne il est probable que la langue des francs et des saxons étaient intercompréhensible.
Mais au moment de la rédaction du Ludwigslied en 885, le moine qui l'a rédigé devait recevoir des moines de St Gall. Cela n'explique pas la raison de cette transcription en langue vulgaire puisqu'ils pouvaient très bien communiquer en latin.
le Hildebrandslied est écrit en vieux haut-allemand, mais il comporte du bas-allemand. L’absence de la seconde mutation consonantique du ‘’t’’ (‘’tô, uuêt, luttila’’), la nasalisation de dentales (‘’ûsere, gûdhamun, ôdre’’) ou encore la transformation du ‘’ei’’ en ‘’ê’’ (ênan, hème, wêt’’), indiquent la présence du Théodisca (Tudesque) le vieux bas francique.
Pour résumer toutes ces constructions philologiques ont été faite après coup de notre regard du 20eme siècle. Pour les moines copiste il y avait dans l'imperium francorum, comme langue vulgaire le roman et le théodisc. Le roman était divisés en dialectes prototype des langues d'oil, des langues d'oc et de l'italien. L'aquitain parlait encore le basque. Le Tudesque comprenait des dialectes vieux saxon, haut et moyen allemand qui étaient compréhensible et qui pouvait communiquer facilement aussi avec le vieux norois. On en a un exemple dans les interactions entre monde francs et vikings.