Pédro a écrit :
Dupleix a écrit :
Par conséquent, l’usage de ce terme participe à aider les militants islamistes à atteindre cet objectif. Son usage, tout comme la confusion entre la critique d’une religion et la discrimination contre ses pratiquants, sont donc des marques d’une parenté de pensée avec les militants islamistes. Parenté qui personnellement me choque, mais que bien sûr on peut tolérer, tant que l’on en reste à la pensée ou à la parole.
Ce genre de raisonnement relève très précisément des formes que prennent les critiques des NMS ; jouer sur les termes, criminaliser les individus pour des propos tenus sur des réseaux sans tenir ni compte du contenu général de leurs propos et de leurs engagements véritables. J'aime beaucoup. Me voilà donc complice des terroristes et de leur propagande.
Vous avez beau jeu de m’accuser de jouer sur les termes, c’est vous qui caricaturez mon discours pour le discréditer sans argumenter.
Je n’ai pas utilisé le terme terroriste, car pour ma part, je fais une distinction entre islamisme (volonté de soumettre tout ou partie de la société à une vision politique de l’islam) et terrorisme qui en est un moyen, employé par les islamistes les plus extrémistes.
De même qu’entre complicité (coopération dans un même but) et mode de raisonnement similaire (« parenté de pensée » ai-je écrit certes peu élégamment).
Si j’ai criminalisé des individus pour des propos tenus sur des réseaux, comme vous le dites, j’en suis bien désolé car ce n’est pas mon intention. Mais je pense qu’ils ne risquent pas grand chose. Ce qui n’est pas le cas d'autres individus « criminalisés » en raison de leurs propos réputés « islamophobes ».
Pédro a écrit :
Pour le reste, la critique, permanente, quotidienne, d'un élément d'un culture d'une population en minorité produit un repli sur la dite culture et la dite religion. La différence avec la critique du christianisme était qu'il était au coeur de la société, l'Eglise avait en son pouvoir les individus. La différence est considérable.
Il y a bien sûr une différence. En quoi consiste-t-elle ? Voulez-vous dire que les religions minoritaires ne peuvent pas être critiquées ? On ne peut critiquer une religion que lorsqu’elle est hégémonique et que donc c’est plus difficile ? Et l'islam n'est-il pas au coeur de certaines parties de notre société ?
Et puis je note qu’il y a un quasi-absent dans vos propos, dans ce sujet pourtant intitulé « islamo-gauchisme » : c’est l’islamisme. En relisant vos messages, il me semble que vous ne distinguez que l’islam (la religion) d’une part, et le terrorisme d’autre part.
Vous concentrez votre discours sur les critiques de l’islam qui selon vous sont « permanentes, quotidiennes » et ont beaucoup de succès (pour ma part je pense que c’est une question de sensibilité, mais si vous avez des éléments tangibles le démontrant, pourquoi pas…). En tout cas, je vous rejoins sur le fait que critiquer l’islam en tant que religion peut être mal perçu par les musulmans et nuire à leur bonne intégration dans la société. Mais finalement, est-ce cela le sujet ?
A vous lire j’ai le sentiment que l’islamisme ne serait qu’un épiphénomène, alimenté presque exclusivement par les réactions que provoquent les critiques omniprésentes de la religion d’une minorité discriminée. Je pense pour ma part que l’islamisme est un projet politique d’ampleur mondiale et qui reste un ennemi résolu de la démocratie française car c’est celle qui a le plus théorisé la séparation des églises et de l’Etat. Il est notablement implanté en France et se nourrit certes des critiques dont vous parlez, mais il a ses forces propres et cherche à progresser par la pression sociale, l’intimidation et la provocation.
Pédro a écrit :
En clair à gauche et de façon générale il y a ceux qui partent du principe qu'en France la laïcité prime absolument et que les cultures allogènes doivent plier sans mesure. Et d'autres qui se disent que ce n'est peut être pas la meilleure voie à suivre pour intégrer. Evidemment il existe une galaxie de nuances au milieu de ces deux idées et j'ignore à partir de quand on devient l'islamogauchiste type. Je le suis sans doute pour certains.
Que signifie pour vous « la laïcité prime absolument » ? C’est effectivement ce que je pense, à savoir : l’État est séparé des religions, il ne reconnaît ni ne salarie aucun culte, mais garantit à chacun des libertés fondamentales, dont celle de pratiquer le culte de son choix (ou aucun, ou d’en changer s’il le veut), et également la liberté d’expression, et ces libertés fondamentales n’ont pas à être remises en causes par une religion quelle qu’elle soit. Et effectivement je pense que chaque individu doit se plier à ces règles (quant à la culture, elle fait bien ce qu’elle veut – qu’elle soit allogène ou endogène).
Quelle est la partie de ce raisonnement qui selon vous ne serait pas la meilleure voie à suivre pour intégrer ?