Bonsoir,
Au sujet de l'armée des Alpes en juin 1940, effectivement son succès sur les Italiens et les Allemands fut remarquable. Dire que les Italiens n'avaient aucune chance de passer, je n'en suis pas certains. Deux problèmes se sont posés, l'un se situe dans la très bonne installation des fortins Français. Établis en contre-pentes dans les montagnes, les fortins Français évitèrent parfaitement les obus de l'artillerie Italienne. Ce premier problème était difficile à résoudre. Cependant, le second problème tient plutôt d'un manque d'entraînement et de lucidité de la part des Italiens. En effet, l'attaque contre les fortins Français se fit beaucoup trop à découvert, sans méfiance par rapport à la puissance de feu Française, un peu comme si les Italiens s'étaient cru à une parade. Apercevant les Italiens s'avancer en petites colonnes par un et à découvert, les mitrailleurs alpins Français et les artilleurs Français attendirent que les Italiens soient vraiment à bout portant pour tirer. Il s'ensuivit souvent des massacres de troupes Italiennes. Malgré leur incontestable supériorité numérique, les Italiens ne prirent aucun forts et aucun fortins Français, tous les assaut Italiens furent repoussés avec, en outre, des pertes cinq fois supérieures à celles des Français. Quand à la ville de Menton, seule la moitié de la ville fut prise, le reste resta aux mains des Français, là encore, aucun fortins ne tomba aux mains des Italiens. En fait, une seule unité Italienne arriva à bout portant d'un fortin Français sans subir de pertes par le feu, c'était une unité Italienne d'élite, bien entraînée. Cependant, une sortie des alpins Français et un corps à corps mit fin à cette compagnie d'élite Italienne. Cela dit, cet épisode avait démontré qu'une unité Italienne bien entraînée et utilisant mieux le terrain pouvait inquiéter les Français. L'on vit également un fort Français démanteler en trois heures un fort Italien, cependant les artilleurs Français avait un calibre supérieur, un 280mm je crois. Les Italiens avaient eu à faire à des bataillons Alpins de forteresses, un ou deux régiment d'infanterie Alpine et, enfin, des sections de skieurs-éclaireurs.
Quand aux Allemands je crois vraiment que leur fou-rire vis-à-vis de la prestation des Italiens aurait du vraiment être évité. Dans leur attaque contre Grenoble et Annecy, ils on été autant ridicule que les Italiens. Encombrant maladroitement les routes, les Allemands furent pris à parti par l'artillerie Française. Des camps d'aviation, des chars, des camions de munitions, des canons Allemands prirent très vite feu, les soldats Allemands subirent également des pertes qui occasionna non-seulement des désordres dans les colonnes Allemandes mais également des replis qui ressemblèrent à des déroutes. Bien positionnée, l'artillerie Française ne fut jamais repérée par les Allemands, ni par l'artillerie Allemande, ni par l'aviation Allemande. Cette artillerie put alors faire du bon boulot sans être inquiétée. Les Allemands échouèrent à atteindre les objectifs et furent autant battus que les Italiens. Les Allemands eurent à faire des Alpins Français et des tirailleurs indigènes, mais le gros du travail fut fait par l'artillerie Française.
Dans les deux cas, les archives militaires Italiennes et Allemandes soulignent l'efficacité impressionnante de l'artillerie Française, sa technique notamment, elle servira encore très bien le Corps expéditionnaire Français du général Juin en mai 1944 en Italie...
_________________ Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’Art est long et le Temps est court.
Charles Baudelaire
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