Comme j'aime l'Italie et que la Russie me fascine, je ne pouvais pas manquer ce roman ! Sauf les premières pages sur les souvenirs d'enfance, trop bucoliques à mon goût, j'ai trouvé ce livre formidable et je le conseille à tous.
Il s'agit donc d'Italiens, que la foi chrétienne éloigne des courants totalitaires, emportés dans la tourmente du fascisme et de l'invasion de l'URSS pendant la 2nde guerre mondiale, le retour, la vie et la politique après la guerre…
Voir :
http://iaboc.hautetfort.com/list/recens ... 06364.html
C'est donc un roman largement influencé par l'histoire personnelle de l'auteur.
Cela m'a rappelé avec beaucoup de similitude (sur la Russie), l'oeuvre d'Edwin Dwinger : « Entre les Rouges et les Blancs », autobiographie d'un soldat allemand fait prisonnier par les Russes pendant la 1ère guerre mondiale et qui rapporte un témoignage… terrassant ! Enfermé avec ses camarades dans des conditions effroyables où la plupart meurent de faim et de froid, survient la Révolution… Il choisit de suivre les officiers Russes blancs du camp dans une véritable épopée.
Aussi, pour ceux qui ont aimé
le cheval rouge, « Bêtes, hommes et Dieux » de Ferdinand Ossendowski, un Polonais perdu dans l'immense Russie pendant la Révolution… Anecdotiquement, grâce à ce dernier, on a l'un des témoignages les plus fiables sur ce fascinant capitaine de guerre : Ungern Von Sternberg. Bref…
Et dans le même esprit, j'ai aimé également "A marche forcée" de Slavomir Rawicz (autre Polonais, décidément), qui raconte l'évasion incroyable de forçats d'un goulag soviétique, de Sibérie jusqu'en Inde…
http://thegrou.chez-alice.fr/rawicz.php
(avec une amicale pensée pour Sylvain Tesson)
Dans ces livres se retrouve un souffle formidable, sans doute celui de la steppe immense qui cogne contre des hommes arc-boutés contre leurs destins. La lutte pour la survie à travers la nature hostile et la folie des hommes, l'horreur de la guerre qui paraît pourtant comme minuscule au milieu de l'immensité du continent, de l'hiver… Leurs souffrances pourtant extraordinaires, leurs vies reléguées au rang le plus calamiteux de l'humanité, paraissent un fétu de paille anodin balayé sur la toundra et la steppe… On ne peut qu'aimer les hommes en sortant de ces lectures.
Il me reste à lire le fameux "Docteur Jivago" de Boris Pasternak dont j'ai adoré l'adaptation en film !
En attendant, je veux bien dialoguer sur
le cheval rouge, Julien, mais cela fait déjà quelques temps que je l'ai lu et je n'ai plus tout en tête.