C.Douville a écrit :
A titre d'exemple, la bataille de Sedan en mai 1940...
Le général Huntziger, qui commandait la 2eme Armée Française, possédait, sous son commandement, six divisions, dont trois excellentes et trois de série B, c'est à dire de très mauvaise qualité, composées de réservistes mal encadrés, mal entraînés et surtout très mal équipés. Son armée se trouvait justement positionnée devant la ville de Sedan.
Comment le général Hutzinger va organiser son front défensif pour contrer une éventuel offensive des Allemands sur Sedan ? Il va placer ses trois meilleurs divisions sur des hautes collines dont la nature est déjà un obstacle défensif de taille, quand aux trois mauvaises divisions de série B, Huntziger les placeras dans les plaines qui se trouvaient derrière Sedan.
Je corrige quelques expressions: les 55ème Di et 71ème Di n'étaient placées en plaine, mais derrière la Meuse, avec des collines en partie fortifiées (mais mal et de manière insuffisante).
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La logique n'aurait-elle pas voulue que le très mystérieux général "Français" Huntziger positionne ses meilleurs divisions derrières Sedan et ses plus mauvaises divisions, celles de série B, sur les hautes collines ? Pas pour Huntziger en tout cas....
A dire vrai, Huntzinger n'a été averti que le 11 mai qu'une ou deux panzers croisaient dans les Ardennes dans sa direction. Il s'est contenté d'intercaler la 71ème Di entre la 55ème et la 3ème Dim, en faisant jouer des destructions insuffisantes!
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Quelques jours plus tard, Guderian arrive enfin sur la Meuse. La légende nous a fait croire à une genre de Blitzkrieg, une genre d'attaque éclair qui serait parti des Ardennes, combinant, dans le même moment, avions, chars et troupes d'assaut Allemande....sauf que cette scène n'a jamais existé, la vérité est encore plus dure pour les Français! Ils se sont battus tout seul...
Ce fut l'aviation Allemande qui attaquât en première et toute seule. En faisant donner son aviation, l'objectif de Guderian était de neutraliser l'artillerie Française. Bientôt, pas moins de 700 bombardiers Allemands bombarderont les réservistes Français dans les plaines de Sedan, ce sont les fameuses et médiocres divisions de série B de notre brillant et mystérieux général Huntziger. Très mal équipés, ne possédant pas d'armes anti-aérienne, n'étant pas couvert pas l'aviation Française, les réservistes Français ne pourront se défendre et devront subir, pendant des heures, les bombardements intense de l'aviation Allemande. A la fin des bombardement de l'aviation Allemande, les pertes Française n'étaient que notoire mais l'effet psychologique très mauvais allait être dévastateur...
Ceci est rigoureusement exact.
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Par la suite, pensant que l'artillerie Française avait été suffisamment éprouvée, Guderian fit stopper les bombardement de son aviation et fit commencer le débarquement ses troupes d'assaut sur la rive gauche de la Meuse. Avec leurs barques, les soldats Allemands commencent à débarquer par petits groupes mais les soldats Français en tuent un nombre négligeable et la progression des soldats Allemands devient difficile.
Qu'attend-t-on, dès lors, pour lancer une vigoureuse contre-attaque avec les réservistes Français, afin de rejeter les premiers groupes de soldats Allemands dans la Meuse ? Ces derniers pouvaient être facilement être repoussés à coups de grenades ou de FM, voir au corps à corps..Mais non, l'on ne contre-attaque pas! Pire encore, l'on décide de fuir sans combattre!
Il ne faut pas sous-estimer l'appui-feu dont auraient pu bénéficier les troupes d'assaut allemandes, artillerie légère et mitrailleuses de l'autre côté de la Meuse. Mais c'est une certitude: n'importe quelle troupe de poilus de 1918 serait venue à bout de ce travail...
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Tout commence lorsqu'un artilleur Français eut le malheur de dire qu'il recevait des obus de chars, alors que ce n'était que des obus d'artillerie légère Allemande, peut-être aurait été t-il plus prudent de se renseigner avant de dire n'importe quoi. L'information fausse se transmit, dès lors, de postes en postes et ce qui devait arriver, arrivât. L'information, étrangement transformée, provoquât chez la plupart des réservistes Français une genre de terreur-panique. Quelques minutes plus tard, étrangement persuadés que d'immenses colonnes de chars Allemands avaient traversé la Meuse et venaient à eux, tous les réservistes Français se mirent à fuir sans combattre, d'immenses colonnes de camions et de voitures fuyèrent à toute bride, au grand désespoir du général Lafontaine, commandant de la 55eme division d'infanterie et abattant au revolver quelques uns de ses soldats qui fuyaient...
Lafontaine a en effet tenté de bloquer certains fuyards. Peut-être même a-t-il mis son révolver au poing, mais je ne crois pas qu'il ait abattu quiconque...
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Hors, lors de la panique et la honteuse fuite des réservistes Français, aucun, mais absolument aucun chars Allemand n'avaient traversé la Meuse, il n'y avait que de simples petit groupes de soldats Allemands. Alors, non seulement, aucune contre-attaques vigoureuse ne fut organisée pour rejeter ces petits groupes de soldats Allemands mais les Français se mirent à fuir, sous prétexte de la sois-disant présence de colonnes de chars Allemands ayant traversé la Meuse, alors qu'aucun chars Allemands n'avaient traversé la Meuse...
triste à dire, mais authentique! Ce fut la fameuse panique de Bulson...
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On vint dire aussi que la fuite des réservistes Français serait due à l'effet psychologique dévastateur des bombardements de l'aviation Allemande. C'est une excuse comme une autre..vint-quatre auparavant, à Verdun, en février 1916, les chasseurs Français du colonel Driant avaient du subir un bombardement d'une intensité énorme, toutes les batteries lourde Allemande avaient tirés des obus pendant une dizaine d'heures. Seulement, les chasseurs ne fuyèrent pas pour autant et, devant pourtant affronter des troupes d'assauts Allemande supérieure en nombre, les taillèrent en pièce et selon les mémoires du Kronprinz de Prusse, en trois jours les Allemands furent repoussés une dizaine de fois par les chasseurs Français et perdirent pas moins de 3000 soldats, contre 1200 chez nos braves chasseurs. Alors, les réservistes Français de 1916 auraient été plus courageux que ceux de 1940 ?
C'est pourtant vrai! ceci étant, il faut reconnaître que le spectacle de centaines de stukas déversant leurs bombes, dans le hurlement de leurs sirènes et sans opposition, était de nature à commotionner des hommes qui n'avient jamais vu le feu...
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Revenons à 1940 ..
Quelques jours plus tard, les réservistes Français, s'étant repris, contre-attaquèrent mais trop mollement et furent repoussés sur tous les points, surtout que n'ayant plus rien devant lui, Guderian avait pu tranquillement faire débarquer tous ses chars. Quand à la 71eme division d'infanterie, opérant également dans le secteur de Sedan, elle imitât la glorieuse 55eme division...Dans la 71eme division, il ne restait plus qu'un seul régiment, les autres avaient été appelés ailleurs. En conséquence, les soldats Français de ce régiment, également des réservistes, décidèrent de se retirer chez eux et jetèrent leurs armes dans les plaines, cette fois il n'y eut pas de fuite, mais de simples soldats retournant chez eux, avec, sûrement, le sentiment du devoir accompli !
En fait, c'est le lendemain 14 mai...
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Suite à ces désastres, une grande brèche venait de se former dans la ligne de front Française, plusieurs dizaines de km. Le général "Français" Huntziger commençât à paniquer, enfin avec un nom à consonance Allemande, l'on peut douter de sa bonne foi et l'on peut, en outre, être plus compréhensif envers ses étranges placements de troupes, notamment pour le fait d'avoir positionner des divisions médiocre près de Sedan et ses meilleurs divisions dans un secteur inutile...
Il s'empressa de se replier afin de "consolider le front", ravi de voir que le flot se détournait vers sa voisine, la malheureuse 9ème armée...
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Quelques jours plus tard, les Français avaient encore une chance de combler la brèche et de rejeter les Allemands de Guderian dans la Meuse. Pour cela, au lieu de choisir un vrai chef de la doctrine des blindés, comme Charles de Gaule par exemple, le général Georges confiât les chars qu'il avait sous la main, au très pathétique général Flavigny..
Au lieu de foncer tête baissé avec une grande masse de chars Français, le général Flavigny commit la grave erreur de créer avec ses chars un front défensif de vingt km de longueur. Il n'était donc plus question de contre-attaquer et, ainsi, la brèche du front Français ne put être fermée et Guderian put, en conséquence, encercler le reste de l'armée Française par un vaste mouvement sur les arrières du front Français.
Flavigny est certainement l'un des généraux les plus incompétants de cette courte campagne: c'est lui qui succèdera à Huntzinger et qui s'empressera d'abandonner son armée pour éviter d'être encerclé, le 13 juin 1940!
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S'ensuivit quelques jours plus tard du remplacement, au titre de généralissime des armées Français, du général Gamelin par le général Weygand. Malheureusement, Weygand, en livrant une nouvelle bataille sur la Somme, s'entête dans un front défensif et ne tente aucune contre-attaques de grand style. Charles de Gaule lui proposât pourtant de réunir la plupart des chars Français qui restait en deux gros blocs et les faire attaquer sur les point faible du front Allemand. Il n'en fut rien, Weygand restât dans ses vieilles conviction défensives et finalement son front fut enfoncé...
Weygand n'avait pas grand chose d'autre à faire: on peut surtout lui reprocher de n'avoir pas puisé 8 Di supplémentaires derrière la ligne Maginot pour renforcer le front de la Somme et 4 bataillons de chars R.35 (180 chars) qui ne serviront à rien et seront encerclés sans profit...