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Pour les bérets verts Français, le saviez vous ?
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Message Publié : 21 Mai 2003 23:10 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Mai 2002 23:54
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Localisation : N France / Haute-Normandie / Seine-Maritime / Rouen
Bonsoir

L'on ne peut nier que beaucoup de Français, voir même de passionés, n'ont jamais été mis au courent de la présence des 177 bérets vert Français du commandant Kieffer sur les plages du 6 juin 1944 ( en majorité des Bretons et des Normands ) . Ils faisaient parti du 4eme régiment de commandos Britannique et ont combattu avec bravoure sur la plage et dans ville d'Ouïstréham .

Quelques liens pour les interressés :

http://www.netmarine.net/forces/commando/rivabella.htm

http://perso.wanadoo.fr/stephane.delogu ... effer.html

La liste des 177 commandos Français du 1er bataillon de fusiliers-marins commando :

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Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’Art est long et le Temps est court.

Charles Baudelaire


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Message Publié : 06 Mai 2004 13:54 
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Thucydide
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Inscription : 22 Avr 2004 10:29
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Localisation : vichy
grand merci pour cette liste, ayons une pensée en cette année de commémoration.
Les héritiers de Kieffer, commandos des troupes de marine, perpétuent toujours le souvenir en portant le béret à l'anglaise.
question :
combien de cette glorieuse liste sont tombés sur le sol normand ?

_________________
"Mieux vaut s'abîmer comme un météore, dans une gerbe d'étincelles, que s'éteindre à petit feu vacillant" Ernst Jünger


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Message Publié : 30 Mai 2004 12:12 
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Thucydide
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Inscription : 22 Nov 2003 12:14
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Localisation : Brest
C'est donc hier que j'ai rencontré M. Couturier. Une personne très sympathique, qui a su nous faire profiter de ses souvenirs, et nous raconter ce que fut son parcours dans la Royale durant la guerre.
Selon lui, 24 de ses camarades ont été tués en Normandie.

_________________
Cordialement
Igor


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 Sujet du message : commando kieffer
Message Publié : 02 Juin 2004 5:59 
bonjour, 10 commandos Français furent tués le 6 juin 1944 entre colleville sur Orne et Ouistreham. 24 furent tués sur toute la durée de la Bataille de Normandie.... seuls 25 sur 177 en revinrent indemnes. Le doyen actuel est le Père de Nauroy, 98 ans, aumonier du commando Kieffer et compagnon de la Libération.
Stephane Delogu
JUIN 1944 UN VENT DE LIBERTE
http://www.debarquement-normandie.com


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Message Publié : 05 Juin 2004 10:58 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Mai 2002 23:54
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Localisation : N France / Haute-Normandie / Seine-Maritime / Rouen
Suite au désastre de 1940, en compagnie de leurs alliés Britanniques, battus également, pas moins de 20 000 soldats Français se réfugièrent en Angleterre. C’étaient les rescapés de Dunkerque. Alors qu’une bonne partie des vétérans Français s’engagèrent soit dans la Marine Française, soit dans l’armée Française d’Afrique ou retournèrent en zone Française inoccupée, plusieurs centaines de ces mêmes vétérans Français se tentèrent à entrer dans les commandos Britanniques. Arme d’élite inventée par Winston Churchill, le commando était un soldat qui devait, à l’origine, mener des opérations par l’intermédiaire des voies maritimes, débarquer sur les côtes où l’ennemi se trouvait présent et réussir des missions d’une difficulté notoire. Les missions pouvaient être très diverses : sabotage d’usines d’armements, de ports stratégique, de navires ou tout simplement missions de renseignements. Suite au débarquement de juin 1944, les commandos Britanniques participeront également aux furieux combats de Normandie et de Hollande.

Afin de remplir de tels missions, il fallait bien évidemment en venir aux mains avec des fortes garnisons Allemandes et donc, de ce pas, posséder au sein du commando une excellente soldatesque. Dès lors, afin que les commandos soient opérationnels pour des missions aussi difficile, il leur fallait un entraînement des plus durs. Un célèbre château d’Écosse fut choisi pour cet entraînement et deviendras bientôt célèbre pour sa férocité. Lorsque les premiers volontaires Français arrivèrent à ce fameux camp d’entraînement, des unités de commandos Britanniques agissaient déjà sur les côtes de France. A leur arrivé au camp d’entraînement, les volontaires Français durent effectuer des prodiges de valeur pour survivre et obtenir leur brevets de commando.

Certaines épreuves étaient d’une férocité inimaginable. Épreuves d’endurance : faire douze km de marche en soixante minutes, avec, en outre, sur le dos, des sacs pesant très lourd. Dans les jours qui suivirent, c’était trente-cinq km en quatre heures. Apprentissage du combat au corps à corps : arts martiaux, combats à la baïonnette, au couteau et autres. Apprentissage du fonctionnement de toutes les armes à feu automatique ou non Allemandes et Britanniques; les volontaires devaient savoir en outre tirer dans toutes les positions possible, avec rapidité et surtout avec une adresse remarquable au tir sur cible lointaine. Apprentissage de la nage sur plusieurs km de longueurs, escalade de hautes falaises, réussir à dormir la nuit avec un froid extrême, réaliser dix-huit heures continues d’entraînements sans pause, cinq heures à peine de sommeil donc très peu de repos, le plus dur surtout : une très faible alimentation. Enfin, le plus dur reste à venir, les célèbres entraînements à balles réelles, afin d’être sur d’éliminer les moins bons, les plus faibles, l’on faisait traverser une rivière aux volontaires et on les arrosait de balles de mitrailleuses, gare à celui qui levait la tête trop haut! Il valait mieux avoir la tête sous l’eau qu’à la surface..Il y eu des morts, ces derniers furent enterrés dans le parc du château avec un écrito souvenir qui rappelait la faute qui avait entraîné la mort.

Les seuls moments de détente des volontaires étaient les conférences nocturnes où des commandos Britanniques racontaient leurs exploits. Ce fut au cours de ces séances où les volontaires Français purent se rendre compte que les commandos Britanniques commençaient à semer la terreur chez les Allemands. Lors d’une mission en Norvège, notamment, les commandos Britanniques ont exterminé une garnison Allemande de cent-vingt soldats en combattant uniquement au couteau, ils détruisirent ensuite les installations qu’ils avaient pour objectifs et, enfin, reprirent tranquillement la mer pour rentrer en Angleterre.

Mis à part quelques malheureux, la plupart des volontaires Français réussirent, suite à d’excellentes notes aux épreuves, à obtenir leur brevets de commandos. Bientôt, les Britanniques purent mettre en place le 1er bataillon de fusiliers-marins commando, composé donc des cent-soixante-dix-sept premiers commandos Français du commandant Kieffer. Les commandos Français se composaient en majorité de Bretons mais on y on trouvait également des Normands, des Parisiens et autres. Le 1er bataillon de fusiliers-marins commando fut affecté au 4eme régiment de commando Britannique, unité qui regroupât pratiquement autant de troops de commandos Français que de commandos Britanniques.

Les commandos Français commencèrent leurs premières armes au cours des années 1942 et 1943. Ils furent tout d’abord affectés à des raids sur les côtes de France avec souvent, pour missions, de réaliser des reconnaissances du terrain, de prendre des photographies des lieurs, de réaliser des prélèvements de terrain. La plupart des missions se faisaient naturellement de nuits, devaient se faire avec une discrétion parfaite et, enfin, étaient limitée dans le temps. Mis à part une qui fut ratée pour des raisons encore ignorées de nos jours, la plupart des missions furent parfaitement réussies par les commandos Français. Ayant prouvé leur valeur et soutenus par le très francophile général Ecossais qui commandait la 4eme brigade de commandos, les commandos Français du 4eme régiment de commandos Franco-Britannique obtinrent l’extrême faveur de faire parti des premières troupes qui allaient participer au débarquement de Normandie, celui du 6 juin 1944...

L’objectif du 4eme régiment Franco-Britannique de commando sera de débarquer sur la plage de Ouistreham, dépasser cette plage, arriver dans la ville et la libérer entièrement de la soldatesque Allemande, cela en nettoyant les bunkers, retranchements etc qui font face à la mer et, enfin, en prenant le casino et le belvédère de Ouistreham. Le principal soucis du commandement Allié venait que pour accomplir cette mission difficile l’effectif du 4eme commando Franco-Britannique était assez faible.

Dès lors, afin d’assurer au 4eme régiment de commando le plus de chances de succès possible, le commandement Britannique fit en sorte d’inventer un plan ingénieux qui limiterait considérablement les pertes des commandos lors des combats et qui, de ce pas, grandirait les chances du succès de l’opération. Le premier soucis venait d’éviter que les mitrailleuses lourdes, mortiers, canons lourds Allemands massacrent trop de commandos lors de l’arrivée de ces derniers sur les plages de Ouistreham. L’on décidât donc de faire en sorte d’éviter que les commandos débarquent juste en face des bunkers Allemands, mais plutôt quelques mètres plus à droite. Ainsi, en traversant la plage au pas de course, les commandos subiraient certes des pertes mais ces dernières seraient bien évidemment considérablement diminuées par rapport à un assaut frontal. Aussi, le fait de débarquer plusieurs mètres à droite permettra aux commandos Franco-Britanniques d’attaquer les bunkers par les arrières ou les flancs et des les réduire avec une plus grande facilité. Après le nettoyage méthodique et prompt des bunkers ou retranchements Allemands, les commandos devront s’attaquer au casino et au belvédère de Ouistreham. Ces deux obstacles contiendront sûrement une forte artillerie et des snipers sur les hauteurs, les commandos deviendront alors une proie facile et risqueront dès lors de subir de lourdes pertes. En conséquence de ce dernier détail, le commandement Britannique fera en sorte de faire débarquer six chars légers Anglais en seconde vague de débarquement.

Le plan du commandement Britannique est bon et sera ponctué d’une totale réussite dans l’exécution. Enfin, pour ce qui concerne les furieux combats qui attendent les commandos Franco-Britannique dans Ouistreham, l’entraînement extrêmement difficile qu’ils ont subi devraient leur permettre de dominer les forces supérieure en nombre de l’infanterie Allemande.

Nous sommes donc un certain 6 juin de l’année 1944. Après quelques heures de voyage dans les barques de débarquement, les commandos Français et Britanniques débarquent enfin sur la plage de Ouistreham. Heureusement, comme il avait été prévu dans le plan initial, les commandos Franco-Britannique ont été déposés non pas en face des bunkers mais bien plusieurs mètres à droite de ces derniers, la marine Britannique fit donc, en ce cas, un boulot remarquable, d’une superbe précision. Dès lors, durant la course sur la plage de Ouistreham, les pertes seront inévitables certes mais bien plus limitées, les commandos Français recevront le feu de l‘ennemi par le flanc gauche. Les commandos Français de Kieffer, cent-soixante-dix-sept soldats, commencent leur course sur la plage. Ils bondissent de petits obstacles en petits obstacles, essayant bien évidemment de se protéger du feu que les mitrailleurs et les canonniers Allemands leur envoient donc sur leurs flancs gauche. Finalement, malgré une perte notoire de trente hommes tués ou blessés, les commandos Français de Kieffer arrivent à pénétrer dans Ouistreham.

Il reste maintenant à nettoyer les retranchements et les bunkers Allemands qui font face à la mer. Comme le plan du commandement Britannique l’avait prévu, les commandos Franco-Britanniques devaient dorénavant se trouver dans une position adéquate pour attaquer les bunkers et les retranchements Allemands par les arrières et les flancs. Honneur suprême et digne des grands gentlemen qu’on toujours été les Anglais, les commandos Français attaqueront en première ligne, tandis que les commandos Britanniques seront en seconde ligne, ce sont donc les commandos Français qui vont s’attaquer à la soldatesque Allemande dans un violent et féroce combat corps à corps. Une première section de commandos Français attaque une première partie des retranchements Allemands, la seconde section qui suit derrière n’est engagée sur d’autres retranchements que lorsque la première section a fini de nettoyer ses objectifs. Ainsi, en cas de difficulté dans un combat sur des retranchements, une section peut immédiatement venir en aider une autre. Cette tactique est bonne et suite à quelques heures de combats, les commandos Français ont fini de nettoyer les bunkers et les retranchements Allemands qui faisaient face à la mer. Les pertes Allemandes sont déjà assez lourdes. Les commandos Français ont été magnifique d’entrain et de combativité, même si leur entraînement commando les a beaucoup aidé, l’on peut s’empêcher bien évidemment de penser que leur désir de libérer la France les a considérablement aidé.

Cependant, Ouistreham n’est pas encore libéré, le plus dur reste à venir. Il reste maintenant à prendre d’assaut le belvédère et le fameux casino de Ouistreham. Toujours placés en première ligne, les bérets vert Français de Kieffer s’avancent rapidement vers ces deux objectifs mais sont bientôt acculés à s’arrêter dans leur progression. En effet, sur le sommet du belvédère se trouvaient positionné les fameux snipers Allemands, ces derniers tirèrent plusieurs balles qui fauchèrent quelques commandos Français; quand au sommet du casino, des canons Allemands y tiraient également à mitraille vers les Français de Kieffer. En difficulté, les commandos Français trouvèrent un moyen de se protéger en s’établissant derrière un grand mur anti-char, ils y restèrent une demi-heure.

Constatant que toute reprise de l’offensive était impossible sans appui d’un blindé, le commandant Kieffer décidât d’aller chercher un des six chars léger Anglais qui venait de débarquer sur la plage de Ouistreham. Quelques minutes à peine après avoir quitté ses commandos Français, le commandant Kieffer revint installé sur un char léger Anglais et fit diriger plusieurs tirs de canon sur les sommets du casino et du belvédère. L’objectif était bien évidemment d’abattre les canons Allemands du casino et les snipers Allemands du belvédère. Suite à une trentaine de tirs du chars Anglais, les snipers Allemands furent massacrés sur leurs positions tandis que les canons Allemands du casino furent bientôt hors d’état de tirer. La voie était donc dorénavant libre pour un assaut général sur le casino et le belvédère. Le casino, surtout, se trouvait garni d’une forte garnison Allemande. Dans un élan magnifique, les commandos Français prennent le pas de course, pénètrent dans le casino et y livrent de nouveau un furieux corps à corps avec la soldatesque Allemande. Suite à des combats d’une violence inouïe, allant de la grenade jusqu’au long couteau, les commandos Français finissent par l’emporter définitivement.

Les commandos Français étant donc en possession de la plage, des bunkers, du belvédère et du casino, ils venaient de libérer la ville de Ouistreham. Un certain 6 juin 1944, des Français avaient donc débarqué en première ligne, s’étaient battu avec une belle ténacité et avaient libéré un village de Normandie. Les pertes des commandos Français se montait à quarante cinq pour cent de leurs effectif, tués et blessés compris..

Dans les jours qui suivirent, les commandos Français de Kieffer et leurs collègues Britanniques du 4eme régiment vinrent s’établir au nord de Caen et furent chargés de protéger la tête de pont de l’Orne. Dès le 10 juin, les Allemands tentèrent plusieurs attaques qui furent toutes repoussées. Encore une fois, les commandos Français de Kieffer s’illustrèrent par leur combativité.

Début août, les commandos Franco-Britanniques reprennent la marche en avant. Le 20 août, renforcé par de nouvelles recrus pour combler les pertes, les commandos Français de Kieffer reprennent contact avec l’ennemi. Un combat s’engage dans le village de l’Espine, une garnison Allemande de cent-vingt soldats y veille et y est solidement retranchée. Attaquant de nuit, les commandos Français s’approchent silencieusement et discrètement vers la première tranchée Allemande du village. Arrivé dans celle-ci, les Français ont l’heureuse surprise de découvrir la tranchée sans soldats Allemands et avec une dizaine de mortiers de petit calibre, le tout appuyé par de nombreuses munitions pour tirer avec.

Les commandos Français mettent alors au point un plan tactique pour s‘emparer du village de l‘Espine : quelques commandos exécuteront tout d’abord un puissant feu de mortiers sur le front du village, ce feu dévastateur devrait permettre de semer un certain désordre dans les rangs Allemands. Par la suite, profitant de l’effet de désordre occasionné, le gros des commandos Français attaqueront les retranchements Allemands par le flanc. Le plan connaît une réussite totale. Après avoir laissé les mortiers tirer pendant plusieurs minutes d’affilé, les commandos Français mettent la baïonnette au canon et chargent avec furie le flanc des retranchements. Les Allemands ne vont se rendre compte de l’arrivée des Français sur leur flanc qu’au dernier moment et n’auront même pas le temps de faire feu avec leurs armes automatique ou leurs mitrailleuses. Dès lors, bientôt, le combat ne se déroule plus qu’au corps à corps, au revolver, au couteau, à la baïonnette, les Français tuent ou blessent de nombreux Allemands et s’emparent de la plupart des tranchées. Au matin, le village de l’Espine est libérée et l’officier qui commandait les Allemands, blessé d’un coup de revolver, est fait prisonnier. Alors que le commandant Kieffer insisteras pour le faire soigner, l’officier Allemand n’auras que pour réponse des remarques démontrant ouvertement toute sa francophobie..

Par la suite, pendant tout le mois de septembre, les commandos Français vont prendre un peu de repos en Angleterre et en profitent pour refaire de longues journées d’entraînements. Ces entraînements ne s’effectuent pas par hasard. Afin de pouvoir continuer la guerre en Allemagne, les armées Alliés ont dorénavant besoin de pouvoir effectuer leur ravitaillement par un port plus proche que ceux qui sont en Normandie, le port idéal est celui que regorge la ville d’Anvers en Belgique. Cependant, afin de pouvoir se rendre maître du port d’Anvers, le commandement Allié sait pertinemment qu’il lui faut tout d’abord se rendre maître de l’île de Walcheren, territoire de la Hollande. Dès lors, il est décidé qu’un débarquement amphibie serait exécuté sur l’île de Walcheren, suivi de la conquête entière de l’île. Afin d’effectuer le débarquement, le commandement Allié décide alors de se servir du 4eme régiment de commando, le fameux commando Franco-Britannique de Ouiestreham..

Le 31 octobre 1944, c’est le débarquement sur l’île de Walcheren, l’objectif amphibie: s’emparer entièrement de la ville de Flessingue. La tâche est ardue, beaucoup plus difficile que pour la libération de Ouistreham, pas moins de 2000 soldats Allemands sont retranchés dans la ville et bien équipés. Les commandos Franco-Britannique, quand à eux, ne seront que 600 à peine et devront donc lutter avec un rapport de force de un contre quatre, cependant leur courage, leur expérience et surtout la valeur de leurs entraînements va faire contre-poid à leur infériorité numérique.

Les commandos débarquent sur le port de Flessingue après avoir escaladé une falaise. Les commandos Britannique sont les premiers à attaquer, ils s’élancent et nettoient les quartiers de Troon et Falmouth, représentant tout l’est de la ville de Flessingue. Par la suite, une autre troop de commando Britannique attaque et chasse les Allemands du quartier de Seaford, placé juste en face du port de débarquement.

Nos commandos Français entrent enfin en action et attaque à l’ouest de la ville. Une première troop de commandos Français attaque le quartier d’Eastbourne. En ce lieu, les maisons regorgent de soldats Allemand et le combat recommence au corps à corps, à l’arme blanche. Teigneux et bien entraînés, les commandos Français réussissent à nettoyer le quartier d’Eatbourne. Les Allemands qui n’ont pas été exterminés par les commandos Français se réfugient dans le quartier de Bexhill et fusionnent avec d’autres troupes Allemandes. Le quartier de Bexhill se trouve au nord de celui d’Eatbourne et c’est une autre troop de commandos Français qui donne l’assaut. Redoutant d’affronter les commandos au corps à corps dans les rues, les Allemands se sont barricadés dans le centre téléphonique et s’apprêtent à jouer du fusil et de la mitrailleuse. Les commandos Français ne se laissent pas impressionner, s’élancent, nettoient le rez de chaussé de l’immeuble et font une cinquantaine de prisonniers. Le reste des Allemands se sont retranchés à l’étage de l’immeuble, les commandos Français lancent grenades sur grenades par toutes les fenêtres et les anéantissent. Suite à ces combats, le centre téléphonique est donc libéré, les commandos Français s’occupent ensuite de nettoyer le quartier de Bexhill des derniers détachements Allemands. Encore deux heures de furieux combats de rue et c’est chose faite, le quartier de Bexhill est aux mains des commandos Français.

Pour le moment le combat a tourné au prompt avantage des commandos Français et Britannique, cependant le plus dur reste à venir. En effet, le quartier général Allemand de Flessingue se trouve établi à l’hôtel Britania, à l’extrême ouest de la ville. Afin de s’ouvrir un passage vers le fameux hôtel, les commandos vont devoir s’emparer des quartiers de Hove, de Worthing et de Dover. Le problème est que ces trois quartiers sont la dernière ligne de défense qui peut protéger le passage vers l’hôtel Britania et qu’ils sont donc logiquement très bien garnis en troupes Allemandes bien équipées. Les commandos Français, fort de leurs premiers succès, attaquent le quartier de Worthing, sans succès. Les commandos Britanniques, quand à eux, s’attaquent au quartier de Hove, pareil! ils sont repoussés avec pertes!

La nuit tombe et cette première journée de combat se termine. Même si les commandos n’ont pas pu encore s’ouvrir un passage vers le Q.G. Allemand, ils ont eu le mérite de libérer les trois quart de la ville de Flessingue en luttant contre des forces Allemandes supérieure en nombre et en leur infligeant d’assez lourdes pertes.

Le lendemain, on s’entête et on recommence les assauts qui doivent permettre l’ouverture d’un passage vers le Q.G. Allemand. On change les objectifs de chaque troops, cette fois les Britanniques attaqueront les quartiers de Worthing et de Hove, tandis que les commandos Français s’attaqueront au plus dur : le quartier Dover, si ce dernier est nettoyé, les commandos Français pourront aborder directement l’hôtel Britania. L’assaut recommence donc sur tous les fronts. Les commandos Britanniques se couvrent de gloire et, grâce à leur ténacité, réussissent à nettoyer les quartiers de Worthing et de Hove, cependant les pertes des commandos Britanniques sont terribles!

Malgré ses deux succès, il faut absolument que le quartier de Dover tombe pour que les commandos puissent s’ouvrir un passage vers le Q.G. Allemand. Chargés, comme je l’ai dit, d’emporter ce dernier quartier, les commandos Français s’élancent donc vers l’objectif. Les commandos Français engagent de nouveaux combats corps à corps avec les Allemands dans les maisons de Dover et se fraient de nouveau un passage. Malheureusement, ils sont vite arrêté par un obstacle insurmontable : un passage ou trois hommes seulement peuvent passer de front, entouré de murs haut de plusieurs mètres de hauteurs, et au fond du passage un puissant bunker Allemand équipés de nombreuses mitrailleuses, autant dire que le passage est impossible! Les commandos Français appellent donc à leur rescousse un appui aérien. Bientôt, des avions torpille se déclarent dans le ciel et écrasent d’obus plusieurs retranchements Allemands, l’épouvante dans les rangs adverses est total. Une partie d’un des murs du passage s’effondre par les suites de l’explosion d’un obus, les commandos Français en profitent donc pour s’élancer un à un de l’autre côte du mur, ils vont pouvoir lancer quelques grenades dans le bunker qui gêne leur passage vers le Q.G. Allemand. Pas besoin, les Allemands ont compris et ils se rendent. C’est est fini de la résistance Allemande dans la ville de Flessingue, la ville est entièrement libérée. Les pertes des commandos Franco-Britannique se montent à 20 pour cent des effectifs, mais les Allemands ont perdu six cent tués ou blessés, ainsi que mille-cint-cent prisonniers.

Suite au succès emporté dans Flessingue, une solide tête de pont a été crée dans l’île de Walcheren. Deux semaines plus tard, par les vigoureuses actions des commandos de la marine Britannique, l’île de Walcheren serra entièrement nettoyé de la présence Allemande.

Il en ai fini de l’aventure guerrière des bérets vert Français.

Pour finir et ils le méritent bien, l’hommage que le général D.Mills-Roberts, des Irish Guards commandos, a attribué, dans ses mémoires de guerre, aux commandos Français du commandant Kieffer :

“Le bataillon Français des fusiliers marins commandos qui a servi avec nous était sous le commandement du commandant Philippe Kieffer, M.C.

Ce bataillon était rattaché au numéro 4 Commando qui était une des quatre unités de commandos formant la 1ere Brigade.

Les troupes Françaises furent de la toute première vague d’assaut le jour “J”, 6 juin 1944, en Normandie, et se retrouvèrent engagées dans tous les importants combats de la tête de pont de Normandie.

Leur allant et leur courage ne furent égalés que par leur discipline et leur tenue de tout premier ordre.

En dehors de leurs superbes et exceptionnelles qualités au feu, ils nous furent d’une aide extrêmement précieuse par la valeur de leurs renseignements.

Il est très difficile de faire des louanges individuelles quand les louanges devraient être unanimes, mais je ne peux m’empêcher de citer la puissance d’entraîneur d’hommes du commandant Kieffer. Sa force de commandement, son exemple et son dévouement au devoir furent d’un ordre exceptionnel.

Nous, de la 1ere brigade des commandos, devons beaucoup à ces vaillants Français. Ils montrèrent à chacun de nous que les Français savent se battre et, ce qui est plus important encore, ils furent universellement respectés et craints par l’ennemi.

La France doit beaucoup à ces hommes-là, car, dans bien des villages, les vieillards virent une Nouvelle Espérance se lever dans le ciel de la France en regardant ces soldats Français combattant à la pointe d’avant-garde de l’Armée de la Libération.”

19 juin 1945

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Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’Art est long et le Temps est court.

Charles Baudelaire


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