Pour être franc, j'ai surtout l'impression que vous ne faite rien d'historique mais plutôt de l'idéologique ou comment reprendre certaines bonne vieilles théories forts actuelles et les adapter au paléolithique.
Vous semblez confondre le sentiment religieux et la religion (réduite à la religion chrétienne). En filigrame de votre discours, on doit comprend que le sentiment religieux a été crée de toute pièce pour asservir le peuple à quelques puissants et qu'en gros, on assiste à la création soudaine d'une pesante institution.
Seulement voilà et l'on peut l'observer chez beaucoup d'autres mamifères grégaires, un groupe développe toujours une morale commune (sans rapport avec la religion ou le sentiment religieux). Ici on peut supposer qu'un questionnement aura induit un besoin de justifiation de cette morale. On a justifié l'eau qui tombe par une puissance supérieur, faisons de même (la météorologie en était encore à ses tâtonnements parait'il).
Pas de dieu(x) de la guerre (religion comme sourçe de la guerre
) pour un groupe de 60 personnes (quoique des nomades et des semi-nomades peuvent se rencontrer) mais en qui placer son espoir d'avoir une bonne chasse (bonne chasse = pas de pluie) ?
Pour vôtre affirmation d'écraser les petits (ô combien simpliste)... Quand je regarde l'histoire et le nombre d'assassinats politiques, je me dis qu'à l'époque, le chef un peu trop dérangeant devait se choper une bonne paire de claques, existence d'un enfer ou non.
D'autant plus, si je ne m'abuse pas, que pouvoir politique et religieux peuvent se trouver séparés comme on a pu le constaté chez certaines populations de l'age de pierre ( sorcier et chef).
Il en va de même pour votre exemple de l'oxyde de fer. Non seulement on peut lui attribuer des vertus magiques ou divines expliquant son effet mais surtout, il ne résoud aucun problèmes car, comme démontré, quelque soit ses effets, ils n'expliquent pas le but d'une telle manoeuvre.
Bref, l'existence d'un sentiment religieux dès le paléolithique ne prouve en rien qu'il existe un/des être(s) divin(s).Ce n'est pa sl'antériorité d'une croyance qui en assure la pertinence.
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Bien sûr ! Mais que l'enfant connaisse et/ou utilise le terme "beau" n'a aucune importance. Vous dites vous-même que l'enfant dit que sa maman est belle parce qu'il la trouve belle. Ce n'est pas de l'acquis, on ne lui a jamais dit ni appris : "Il faut la trouver belle" !
Il la trouve belle uniquement parce que c'est dans son inconscient, parce que dès le premier jour de sa vie il y a trouvé refuge (et nourriture) ; et ça, c'est dans son inné, dans ses gènes, quelle que soit sa culture postérieure.
L'enfant ne la trouve pas belle au sens classique du beau mais fait une association entre ce qu'il connait du concept beau, ce que cela implique et ce qu'il doit à sa mère. Ce n'est qu'un hommage rendu, non l'innescence du concept.
L'inné (selon vous) lui est très simple => ça machin vivant qui fait vivre moi !
Le beau tout comme une série d'appréciations (comme démontré par Aspasie) dépendent d'un grand nombre de facteurs interagissants entre eux et dont on peut se demander le rapport avec l'utile (cfr les travaux mettant en évidences certains critères de beautés coïnçidant avec certains critères facilitant la reproduction).
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Des pédiatres ont d'ailleurs travaillé sur des enfants de quelques mois en leur présentant des images belles ou apaisantes et d'autres plus disgracieuses. Le verdict des sourires ou des grimaces a parfois été immédiat.
Mais quel est le rapport avec le beau ? Si je vous présente une série de lignes brisées et enchevêtrées chaotiquement, le tout peinturluré de couleurs criardes et une ligne vaguement ondulante sur un fond uni,cela ne suscitera pas un sentiment de beau mais de calme ou de mouvements. C'est encore un autre domaine de la psycho ça. Après, chaque individu y ressentira quelques chose mais j'éviterais de mettre un poster du Cri de Munch dans la chambre de bébé.
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> Et puis pourquoi le sentiment du beau serait-il plus inné que le sentiment religieux ?
Je pense que personne ne pourra répondre assurément à cette question et qu'aucun historien ne s'y aventurera, pas mes profs d'aujourd'hui en tout cas. Ils utilisent très souvent le verbe supposer
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Voilà donc ci-dessus pourquoi le sentiment du beau est, à mon avis, nettement antécédent chez l'homme à celui du religieux.
C'est une affirmation qui avec sa réciproque, n'a aucun sens car nous n'y étions pas et il n'existe aucunes sourçes pour nous le faire connaitre.
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En effet, et c'est bien pour cela que la mise en avant de l'attribution automatique d'un objet à du religieux me gêne, depuis les nombreuses années, dans la littérature de la préhistoire.
On a presque l'impression que c'est du "Préhistoriquement correct", et qu'il n'est pas de bon ton, dans les milieux spécialisés d'oser d'autres éventualités.
Assurément si vous le présentez de cette façon, vous ne risquez pas d'être apprécié.
Et si cette attribution automatique est faite au sentiment religieux, c'est peut-être parce que nos chers archéo et histo ont pu établir une filiation.
Pour faire simple : La civilisation antique des B dont on connait l'écriture nous apprend que cette statue est celle de la déesse mère. Tiens nous avons retrouvé une statue fort semblable et fort antérieure.
Pour en revenir au rapport beau et utile, si un culte est rendu à une "déesse mère", ce n'est peut-être pas sans rapport ?
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Là nous nous rejoignons, la systématisation est effectivement très agaçante. D'autant qu'ici, elle peut apparaître comme la légitimation d'un sentiment religieux, qui finirait fatalement, comme un progrès inéluctable de l'humanité, par aller vers la transcendance, les religions à dogmes, etc,etc, etc... C'est-à-dire qu'on recherche une origine aux religions, et plus nous trouvons de choses, plus nous les chargeons de "sentiment religieux", plus nous légitimons les religions.
Oui mais là encore et comme Prévôt, vous sortez du domaine historique d'autant plus que d'autres sciences ont évolué depuis lors et proposent des explications du besoin de croire.
Je regrette mais pour avoir déjà assisté à pas mal de débats entre croyants et athées, je dois dire que l'utilisation (par l'un ou l'autres) de pareilles choses n'avait lieu que dans des débats de bas-étages. D'ailleurs de nos jours, le sentiment religieux décroit (ou du moins change radicalement de plan).
Ce dont vous parler relève de la philo etc.
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Juste une petite précision, vous ne lirez dans mon message aucune réfêrence à la musique mais à l'art pictural, si ce n'est la fonction relaxante et prouvée de certains sons.
Là encore, la proposition d'Aspasie se vérifiera : proposez un Pollock à une personne peu habituée ...