Atlante a écrit :
macenroe a écrit :
Les principaux facteurs pourraient donc être :
- le climat ( son réchauffement, dans un 1er temps, qui a fournit des conditions particulièrement propice au développement de la vie sous toutes ses formes, puis son refroidissement qui au contraire aurait été de déclencheur du lent processus de néolithisation )
- le milieu ( sa topologie, la présence de légumineuses et de céréales en grande quantité à l'état sauvage et de mammifères se prêtant bien à l'élevage )
Je dirais que ces deux-là sont liés. Le réchauffement a certes fourni des conditions (mais comme on l'a dit plus haut, c'était déjà arrivé avant, sans conséquences visibles sur le mode de vie humain), mais il a aussi modifié le milieu et le biotope. Plus au nord, en Europe, par exemple, le changement climatique n'a pas eu cette incidence, le recul et la disparition de l'inlandsis ayant favorisé l'extension de la forêt à laquelle les groupes humains étaient déjà adaptés. On peut dire que dans les millénaires qui ont suivi, que c'est par contact (échanges ou migrations) avec les groupes du Proche Orient que le Néolithique est arrivé en Europe.
Quels sont les éléments tangibles, et non simplement des hypothèses, qui attestent que le flux Néolithique s’est fait du Proche Orient vers l’Europe et non l’inverse, ou tout simplement les deux ?
Pourquoi par depuis l’Afrique via l’Espagne ?
Les conditions climatiques peut être ?
Par exemple si on fait le parallèle entre la Provence et le Proche Orient depuis le paléolithique, quelles seraient les plages de datation de ces flux ?
Parallèlement on devrait retrouver des traces de ces flux via la Grèce et l’Italie ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_la_ProvenceOn se limite au néolithique, la chronologie depuis le paléolithique est mentionnée pour permettre d’identifier la chronologie parallèle au proche orient.
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Paléolithique inférieur[modifier]
· - 950 000 / - 900 000 ans : Présence possible de l’Homo erectus en Provence. Près de Monaco, dans la grotte du Vallonet, à Roquebrune-Cap-Martin, quelques galets taillés très peu modifiés et des ossements de grands animaux découverts lors de fouilles dirigés par Henry de Lumley semblent témoigner de leur présence.
· - 800 000 ans : Sur les rives de la Durance, à Saint-Estève-Janson, dans la grotte de l’Escale, des indices de combustion ont été découverts en six endroits différents sur les couches B et G. Selon Eugène Bonifay, ils témoignent de la domestication du feu par Homo erectus mais le caractère anthropique de ces indices n'est pas unanimement reconnu.
Sur les sites des Aygalades, de la Valentine et de la Viste identification de plantes du Villafranchien : laurier, tilleul, magnolia, palmier.
· - 700 000 ans : À Saint-Estève-Janson, la grotte de l’Escale a livré des restes d’ours, de primates, de lynx, de renards, de loups, d’hyènes, de blaireaux, de belettes, de gloutons, de rhinocéros, de cerfs, de sangliers, de lièvres, d’écureuils, de lérots, de campagnols, de mulots, de taupes, de musaraignes, d’oiseaux, de reptiles et de batraciens.
Reconstitution d'une hutte de Terra Amata telle qu'elle avait été proposée originellement par Henri de Lumley
· - 420 000 ans1 : Généralisation en Europe de la chasse aux grands herbivores. À Nice, au pied du Mont Boron, le site de Terra Amata contenait des restes d’ours, de sangliers, de chèvres, de bœufs sauvages, des cerfs, de rhinocéros, d’éléphants, de lapins, de rongeurs, de tortues et d’oiseaux. Après sa découverte en 1966, les fouilles ont mis en évidence que les chasseurs paléolithiques l’ont utilisé pendant des millénaires comme campement d’été (industrie lithique acheuléenne). Le Musée de paléontologie humaine de Terra Amata expose les découvertes et reconstitue l’environnement et les différents niveaux successifs de l’occupation.
· - 400 000 / - 380 000 ans1 : À Terra Amata encore, dans la dernière période d’occupation du site acheuléen, les prénéandertaliens aménagent un foyer dans une fosse creusée dans le sable. Il est situé au centre même de la hutte. C'est l'un des foyers les plus vieux d'Europe avec ceux de Menez-Dregan. Un chasseur-pêcheur nomade laisse l’empreinte de son pied droit sur le sol. Cette trace fossilisée suggère qu’il a dérapé et que son gros orteil a ripé sur un caillou (Musée de paléontologie humaine de Terra Amata).
· - 300 000 : Sites acheuléens à Saignon (site de plein air de « La Barre »), et à Cheval-Blanc (abri de la Baùmo doù Luce).
Paléolithique moyen[modifier]
· - 200 000 : Sur le site de Meyrargues, présence de lambrusques (vignes sauvages), de micocouliers, de figuiers, de pins, de chênes, de noyers.
· - 150 000 / - 120 000 ans : Près de la Méditerranée, à côté de Nice, dans les grottes du mont Boron, vit l’homme du Lazaret (Riss III). Ce site paléolithique moyen a été caractérisé comme un habitat d’hiver de longue durée et découvert en 1880. Les archéologues ont retrouvé des poinçons en os, des poignards, des pics, des couteaux, des burins et mis en évidence qu’il a domestiqué le feu. Les campagnes de fouilles de 1950 et de 1962 ont mis au jour des restes de faune continentale : loup, renard, lynx, panthère, ours brun, sanglier, bœuf sauvage, cerf élaphe, bouquetin, chamois, cheval, éléphant, lapin, marmotte, lérot, campagnol et mulot.
· - 128 000 ans : À Murs, début de l’occupation du site de Bérigoule. Cette station moustérienne a fourni du matériel lithique en silex (30 000 pièces recensées dont 800 outils).
· - 100 000 / - 90 000 ans : À Bédoin, Caromb, Malaucène et Mormoiron, silex taillés en bifaces.
· - 57 000 ans : Dans le Luberon, à Bonnieux, occupation moustérienne de l’abri du Pont de la Combette.
· - 50 000 ans : À Buoux, dans la vallée de l’Aiguebrun, industrie lithique de type moustérien dans la Baume des Peyrards.
Paléolithique supérieur[modifier]
· - 35 000 ans : À Lacoste, occupation du Paléolithique supérieur dans la grotte de la Combe Buisson, ainsi qu’à Ménerbes, dans l’Abri Soubeyras. Silex taillés en burins, grattoirs, lamelles et pointes à dos, etc. avec outillage d’os, sagaies, baguettes demi-rondes etc.
· - 30 000 ans : Près de Menton, dans les grottes des Balzi Rossi ou Baoussé Roussé (roches rouges), inhumations gravettiennes d'individus anatomiquement modernes (Homo sapiens), dont une femme et un enfant. Le « Vieillard » est le plus grand avec ses 1,80 m ; tous les autres squelettes n’excédaient pas 1,60 m. Les corps étaient tous recouverts au niveau du bassin de coquillages percés. À côté de l’un d’eux fut trouvée la « Vénus de Grimaldi », dite « le Polichinelle », statuette en stéatite verte [h = 61 mm] représentant une femme enceinte aux fesses et au ventre hypertrophiés.
· - 30 000 ans : En Provence, tremblement de terre consécutif au volcanisme auvergnat.
· - 25 000 / - 24 000 ans : Dans les calanques entre Marseille et Cassis, première phase d'occupation de la grotte Cosquer aujourd’hui située à – 37 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée. Elle est ornée de peintures pariétales du type gravettien (présence de mains négatives et tracés digitaux).
· - 22 000 ans : À Lacoste, site solutréen de plein air de la Font Pourquière. Son utilisation sera effective durant quatre millénaires.
· - 20 000 / - 18 000 ans : Dernier maximum glaciaire du Würm. Les mers et les océans sont à 110 m sous leur niveau actuel. En Méditerranée, les îles côtières sont rattachées au continent.
· - 18 000 ans : Effondrement de la Méditerranée à – 150 m , en relation avec le volcanisme d’Auvergne.
· - 17 000 / - 16 550 ans : Deuxième phase d'occupation de la grotte Cosquer : figurations animales, bisons, chevaux, animaux marins. La Méditerranée est à la côte – 120 m.
· - 15 000 ans : Nouvelle phase d’activité volcanique du Massif central et grands éboulements sismiques en Provence. La Méditerranée se situe entre – 120 et – 150 m du niveau actuel. Climat doux et humide (forêts de pins et de chênes).
· - 14 000 ans : En Provence, le climat reste sec et froid. Vent de direction N-N-O (Mistral). La Méditerranée remonte à – 90 m.
· - 13 000 ans : En Provence, utilisation du harpon en bois de renne. Végétation rabougrie avec quelques pins sylvestres. Chasse du renne, du bouquetin, du cheval et du bœuf sauvage. La Méditerranée redescend à – 145 m.
· - 12 000 ans : En Auvergne, intense activité volcanique qui influence la climatologie provençale. Sur les côtes méditerranéennes, climat plus chaud et humide. Vestiges alimentaires de lièvre, lapin, cerf, bouquetin et grand bœuf. Violente érosion qui ne laisse pousser que les chênes et les pins.
· - 11 500 ans : Remontée des eaux de la Méditerranée et de l’Atlantique de – 145 à –5 m.
· - 11 000 ans : Reprise du volcanisme dans le Massif Central. En Limagne, les volcans de la chaîne des Puys entrent en activité (datation des bois carbonisés par C14). La Méditerranée descend à – 150 m.
· - 10 000 ans : En Provence, à la suite de nouveaux séismes, effondrements de falaises et remontée de la Méditerranée à – 100 m. L'isthme méditerranéen qui joignait l'Italie à la Tunisie par l'île de Malte s'affaisse.
Épipaléolithique et Mésolithique[modifier]
· - 9 750 ans : Site épipaléolithique d’Istres-la-Valduc où ont vécu des chasseurs-pêcheurs.
· - 9 000 ans : La Méditerranée est remontée à – 100 m. En Provence on chasse le cerf, le cheval, le bison, le sanglier et surtout le lapin (36% de la masse du gibier). Vaste forêt littorale.
· - 9 000 ans : À Apt, le site des Agnels, près du ruisseau de la Mauragne, est fréquenté par les chasseurs cueilleurs (aurochs, cerfs, sangliers, lapins, etc.). Cette station de dépeçage qui sera utilisée pendant 3 000 ans a livré 5 000 pièces de silex taillés de 8 types différents.
· - 9 000 / - 6 000 ans : À Lacoste, le site épipaléolithique la grotte de la Combe Buisson, à « ambiance mésolithique », a livré des restes importants de microlithes.
· - 8 500 ans : Fin du Tardiglaciaire et début de l’Holocène avec sa période Préboréale (ou Finiglaciaire). Climat tempéré et sec. La Méditerranée est à - 60 m. Les forêts de bouleaux se développent. Les premières coquilles d’escargots sont signe d’un profond changement dans l’alimentation. Reprise de l’activité volcanique dans le Massif Central.
· - 8 000 ans : Petit âge glaciaire en Provence accentué par le mistral. Les chasseurs édifient des cabanes le long des à pics, sur des centaines de mètres. Gibiers : cheval, âne sauvage, sanglier et surtout lapin. Disparition de la forêt littorale.
· - 8 000 ans : La Durance qui se jetait directement dans la Méditerranée par la Crau est capturée par le Rhône.
· - 7 500 ans : Début de la période boréale de l’Holocène. Climat plus chaud et peu humide en Provence. Réapparition des chênes (blancs et verts) dans les vallons.
· - 7 200 ans : Pré-domestication du mouton en Provence.
· - 7 000 ans : Climat sec en Provence. Énorme présence de coquilles d’escargots (X. cespitum, typique de ce climat) dans les foyers préhistoriques et reliquats de faune marine le long des côtes : la Méditerranée est remontée de – 50 à – 2 m. Grande activité volcanique dans le Massif Central.
Néolithique et Chalcolithique[modifier]
· - 6 020 ans : Présence de la civilisation cardiale dans l’île de Riou, en face de Marseille.
· - 6 000 ans : En Provence, climat de plus en plus humide. Apparition de nombreux marécages et reprise de l’expansion de la forêt.
· - 5 700 ans : Sur les côtes provençales, la civilisation néolithique cardiale a atteint le Cap Ragon.
· - 5 570 ans : Sur le site de Châteauneuf-les-Martigues, la pratique de l’élevage cohabite avec l’activité traditionnelle de la chasse et de la pêche.
· - 5 400 ans : Dans la moyenne vallée du Rhône, pour la période du Néolithique ancien, les fouilles de l'INRAP sur le tracé du futur TGV ont mis en évidence une implantation sur le site des Petites Bâties, à Lamotte-du-Rhône. Les mêmes fouilles ont mis au jour des vestiges isolés sur les sites de Juilléras et de Pont-de-Pierre 2 nord à Bollène.
· - 5 000 ans : Pépins de lambrusques à Salernes.
· - 4 650 ans : À Courthézon, premier village chasséen, en France. Ses habitants pratiquent l’élevage et l’agriculture. Le Chasséen correspond à une culture apparue dans le Midi de la France. Les chasséens sont de vrais paysans, maîtrisant totalement les techniques agro-pastorales. Leur industrie lithique est très reconnaissable. Les haches en pierre polie y sont nombreuses. Ils adoptent le mode de sépulture collective qui justifie l’édification de monuments mégalithiques.
· - 4 000 ans : Près de Salernes, à Fonbrégoua, des restes humains dépecés et des os brisés pour en extraire la moelle témoignent de la pratique du cannibalisme.
· - 3 500 ans : Dans la moyenne vallée du Rhône, sur le site de Julliéras, à Mondragon, les fouilles sur le tracé du TGV ont mis au jour deux monuments mégalithiques du Néolithique récent.
· - 3 500 ans : Dans les Alpes de Haute-Provence, importants ateliers de taille de silex dans la vallée du Largue. L’exploitation de ce matériau va s’étendre sur douze siècles.
· - 3 400 ans : Dans la vallée du Calavon, à Bonnieux, village du Néolithique final aux Fabrys (20 hect).
· - 3 300 ans : Dans la basse et moyenne vallée du Rhône, début de la culture de Ferrières.
· - 3 000 ans : Climat plus sec en Provence, mais sources abondantes grâce à une nappe phréatique de haut niveau.
· - 3 000 ans : Dans la moyenne vallée du Rhône, près de Bollène, sur le site de Pont-de-Pierre 2 sud, les fouilles sur le tracé du TGV ont permis de caractériser sur 270 m² des 2 500 m² du chantier une occupation du Néolithique moyen avec sépulture, tessons de poteries, fragments lithiques et deux structures de pierres chauffantes de type « fours polynésiens » attribuables au Chasséen récent. Le corps d’un adulte avait été déposé sur une cuvette de 10 cm de profondeur et inhumé dans un espace vide mais non rigide (mauvais état de conservation). Il était en position fléchie plus ou moins contractée, les mains jointes ramenées près de la tête ou à la base du cou (inhumation en décubitus). Aux abords de la sépulture 20 vestiges en silex dont 4 pièces typiques du Chasséen récent : 2 fragments de lame à talon lisse et 2 lamelles à encoche transversale.
· - 3 000 ans : À Goult, sur les bords du Calavon, est édifié un tertre funéraire de 15 m de diamètre. Il contient un dolmen dont la salle est constituée par une dalle reposant sur deux murets de pierres sèches. Il sert de lieu d’inhumation à 30 défunts dont une majorité d’enfants.
· - 3 000 / - 2 800 ans : En Provence, stèles anthropomorphes (Lauris, Orgon, Senas, Trets, Goult, L'Isle-sur-la-Sorgue, Avignon) rattachées à la civilisation de Lagoza. L’agriculture est devenue prédominante dans les basses vallées du Rhône et de la Durance.
· - 2 900 ans : Stabilisation de la Méditerranée à son niveau actuel et formation des deltas du Rhône, du Pô et du Nil.
· - 2 800 ans : Dans la basse et moyenne vallée du Rhône, fin de la culture de Ferrières.
· - 2 700 ans : Dans la basse vallée du Rhône et en Languedoc, début de la culture de Fontbouisse. C’est une civilisation pastorale. Les bergers installent leurs villages sur des oppida, leurs habitations et les lieux de pacage de leur bétail, construits en pierres sèches, sont protégés par de grandes enceintes basses. Ils s’opposent violemment aux agriculteurs de la plaine (vestiges de cannibalisme).
· - 2 600 ans : En Provence présence de marécages nombreux et fort étendus. Habitat de la Balance à Avignon. À Martigues, sur le site éponyme de la Couronne, maisons néolithiques (L : 16 m ; l : 3,20 m).
· - 2 500 ans : Phase finale du Néolithique en Provence avec le Couronnien (site éponyme de la Couronne, près de Martigues).
· - 2 500 ans : À Ménerbes, édification du dolmen de la Pitchoune qui comporte une grande dalle montée sur des murets de pierres sèches.
· - 2 300 ans : Dans la basse vallée du Rhône et en Languedoc, fin de la culture pastorale de Fontbouisse.
· - 2 300 ans : À La Roque-sur-Pernes, premiers dépôts de corps dans l’hypogée de la Sanguinouse. Ce cimetière chalcolithique, qui va être utilisé pendant 400 ans contenait soixante corps sur 10 m². .
ps: volontairement, je n'ai pas évoqué les voies maritimes pour ne pas polluer le débat avec des considérations d'insulaire, nous nous limitons à la Provence..