Oliviert a écrit :
L'homme est différent de l'animal, d'abord à cause du vocabulaire. Les mots "hommes" et "animaux" ont été créés pour désigner des entités différentes. Les gens font la distinction entre les deux d'une manière claire et évidente, dans 99,99% des cas. On ne dira pas "J'ai vu un animal qui conduisait une voiture", s'il s'agit d'un être humain. Bien sûr, l'homme ressemble au singe, mais c'est comme la couleur bleue qui ressemble à la couleur verte. C'est une question d'effet de seuil, qui peut être arbitraire, mais qui est pratique.
Là vous parler d'une conception ancienne, anthropocentriste. L'on revient de plus en plus en arrière. L'Homme est de moins en moins considéré comme étant l'espèce supérieure. Homo sapiens n'est qu'une espèce animale parmi d'autres. Si ce n'est qu'il est un primate bipède spécialisé dans une forme d'intelligence qui lui a permis de modifier fortement son environnement.
En reprenant la définition du CNRTL (affilié au CNRS et à l'ATILF)
http://www.cnrtl.fr/definition/hommeCiter :
HOMME, subst. masc.
I. − [Avec un déterm. de la généralité; ou bien sans art., ou encore au plur.] Être appartenant à l'espèce animale la plus développée, sans considération de sexe.
A. − BIOL. Mammifère de l'ordre des Primates, seule espèce vivante des Hominidés, caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale, ses mains préhensiles et par une intelligence douée de facultés d'abstraction, de généralisation, et capable d'engendrer le langage articulé. Dans l'homme et dans la plupart des mammifères (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 386) :
1. De même, chez l'homme toutes les fonctions de l'animal se retrouvent, mais transformées. L'antique définition, répétée de siècle en siècle : l'homme [it. ds le texte] est un animal raisonnable, ne doit donc pas être entendue comme si l'on disait que l'homme est un animal, plus la raison, mais en ce sens que l'homme est un animal transformé par la raison. P. Leroux, Humanité, t. 1, 1840, p. 111.
2. ... comme tout animal supérieur, l'homme est un agrégat de plusieurs trillions de cellules, dont chacune représente un assemblage de molécules diverses. (...). En ce qui concerne la pensée, orgueil principal de l'homme, les pièces maîtresses de l'architecture biologique sont constituées par les cellules de l'écorce cérébrale. J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 199.
Bref, tout dépend de la définition que nous reprenons. Mais la séparation Homme / animal est de moins en moins catégorique et de nos jours généralement abandonnée.
Oliviert a écrit :
Les religieux parlent peu de la différence entre les hommes et les animaux. La croyance selon laquelle l'homme aurait une âme et pas les animaux, ne me semble pas exister dans les religions asiatiques. Je ne vois pas où cela serait écrit dans les Evangiles. Peut-être qu'on le trouverait dans les écrits complémentaires du Nouveau Testament, ou peut-être dans l'Ancien Testament. Mais c'est peut-être juste une croyance primitive, qui ne serait pas vraiment liée à une religion.
Dans l'Ancien Testament, Dieu a crée l'Homme à son image et les animaux sont à part. L'on ne retrouve pas ce dualisme dans les religions animistes, chamanistes et généralement polythéistes où l'Homme n'est qu'un animal parmi les autres.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Animal#ReligionCiter :
Le catholicisme (le judaïsme et l'islam ne sont pas aussi radicaux sur ce point) sépare l'« Homme » du règne animal dans sa nature, son essence (l'« Homme » est le seul être créé à l'image de Dieu, qui est en l'occurrence Jésus, sauveur des seuls hommes selon le christianisme de Saint Paul) comme dans sa fonction (Dieu donne la nature à l'Homme pour assurer sa subsistance, l'Homme doit "dominer" la nature)23. Cela n'est pas le cas néanmoins dans le catharisme, du fait de la croyance en la réincarnation.