L. VLPIVS POLLEX a écrit :
Loufoque, enfin presque puisque vous-même (n'en prenez pas ombrage, surtout), dans la phrase, qui suit, nous parlez de "notre espèce" ... les "autres", ayant disparu ... car il semble bien, de plus en plus, que nous ne soyons, nous aussi, que des métis, fruits d'adaptations diverses et que, peut-être, parler de "notre espèce", relève plus de la philosophie, que de la réalité ... Les découvertes futures nous permettront sans doute de mieux cerner ces choses, tellement anciennes.
Notre espèce, les Sapiens, oui, qui ont déjà beaucoup "évolué" par rapport aux premiers du genre et qui n'ont cessé de se métisser depuis, en effet. Nous sommes des Sapiens, pas des Neandertal (même si quelques uns d'entre nous en trimbalent quelques gènes), ni des Denisoviens (même si les Asiatiques en ont hérité quelques gènes également), pas des Erectus (même si nous en descendons).
Et qui étaient issus d'une autre espèce, elle-même très métissée entre elle, etc. etc. en remontant dans le temps. Même l'ancêtre commun aux hominidés et aux primates (qui, quand leurs branches se sont séparées, ne devaient pas être génétiquement très différents) est sans doute issu d'une espèce également très métissée, et ainsi de suite.
C'est le concept de "pureté de la race" que je récuse, certainement pas celui de métissage puisqu'il est patent, mais ça n'empêche pas une terminologie précise pour définir qui nous sommes, malgré des morphologies et des apparences variées à travers le monde. Européens (avec un soupçon de Neandertal), Asiatiques (avec un soupçon de Denisova), Africains (avec aucun soupçon de quoique ce soit), Américains du sud et du nord (issus d'un brassage génétique venus des trois autres continents), nous sommes tous des Sapiens. Les Neandertaliens ont disparu, les Denisoviens ont disparu, l'homme de Florès a disparu, et peut-être d'autres dont nous n'avons aucune idée. Il ne reste donc que nous.
De toute façon, les espèces disparues étaient elles-aussi issues de métissages divers. Ce n'est pas un jugement de valeur, mais une simple constatation et une interrogation. Pourquoi sommes-nous les seuls à avoir perduré ?
Ceci étant, vu ce qui se passe actuellement, notre prolifération risque fort de provoquer notre propre extinction !