Narduccio a écrit :
Vous dites que le refus d'accepter la "réalité indo-européenne" serait la preuve d'un enfermement. Or, ceux qui prônent qu'on explorent d'autres voies notent surtout que beaucoup de gens se sont enfermés dans la "solution" indo-européenne du peuple unique.
Ce sont les nationalistes qui ce sont enfermés dans "la solution indo-européenne du peuple unique". Les spécialistes anglo-saxons ou les quelques spécialistes français ne parlent pas d'une expansion IE qui ce serait produit à partir d'un peuple unique. Bien au contraire.
Narduccio a écrit :
Revenons au français, vous êtes bien d'accord, c'est une langue romane qui descend du latin (du bas-latin, plus précisément). Pourquoi, nous français ne parlons pas une langue germanique puisque le nom dont nous nous glorifions est celui d'un peuple germanique ? Rien que cela met en porte-à-faux les idées de bases sur lesquelles repose le concept de peuple indo-européen.
Mais nous sommes d'accord. Si la diffusion des langues IE est partie des kourganes à l'origine, plus personne ne dit aujourd'hui que les populations des kourganes aient été d'une même culture, d'un même peuple homogène.
Narduccio a écrit :
Quand à dire que les "spécialistes" que sont les archéologues "s'enfermeraient'" dans leur spécialités, alors qu'ils manient des données issues de plusieurs champs scientifiques, elle est récurente dans certains milieux, mais elle est fausse.
Ce n'est pourtant pas ce que l'on a déjà pu en lire. Il suffit de rechercher les études sur le sujet et l'on verra que les anglo-saxons s'y intéressent bien plus que les français et européens (non-anglo-saxons). Pour éviter la polémique l'on préfère rechercher d'autres sujets d'études.
Narduccio a écrit :
En fait, il est possible que ce qui colle le plus à la réalité d'un peuple indo-européen soient les gens de la culture des kourganes, mais comment peut-on en être sûr. Ce ne sera jamais qu'une hypothèse, et elle repose en partie sur une affirmation qui n'est pas historique.
Nous sommes d'accord la solution n'est pas purement archéologique car il est impossible de rattacher une culture archéologique à une famille de langue en l'absence d'écriture. D'où l'importance de la recherche pluridisciplinaire qui permet de trouver des explications là où les spécialistes ne pourront seuls avancer.
Evidemment que la question de la diffusion des langues indo-européennes est loin d'être simple... mais cela ne justifie pas sa mise de côté.
La recherche sur la diffusion des langues bantoues, turco-mongoles ou sémitiques posent bien moins de problèmes car il est plus facile de rester dans le politiquement correct (
quoique avec les langues sémitiques l'on peut rapidement arriver au problème de la parenté linguistique de l'arabe et de l'hébreu qui ne plait pas à tout le monde)...