Oulligator a écrit :
Et la flèche s'est écroulée...Ce sera irréparable, même si on cherche un jour à refaire à l'identique....
La flèche, c'est de Viollet le Duc, on a les plans détaillés, ce n'est pas un souci. de plus sa reconstruction n'est pas la plus urgente.
Plus ennuyeux, elle a crevé la voute et cassé, pour ce qu'on en voit, deux arcs en d'ogive : (j'ignore le terme exact : est-ce ce qu'on appelle une croisée d'ogives ?) là ce sera plus délicat, mais on sait étayer à 40 m de haut et on a le modèle, ou le principe, on peut simuler la taille et la pose sur ordinateur. En somme on sait reprendre les techniques du Moyen-Âge avec des moyens plus évolués. (Mais il y faudra je pense le même volume de travail pour les tailleurs de pierre, dans le détail, encore qu'on soit sans doute mieux équipés pour débiter les blocs de base aux bonnes dimensions. Pour la main d'oeuvre, on a une flopée de châteaux en cours de rénovation ou de consolidation, dont les tailleurs de pierre peuvent venir s'y consacrer.)
Pour l'instant ça me semble le plus gros morceau, mais Jean-Marc a raison, c'est sous réserve d'examen détaillé de l'ensemble.
Bel exemple, la Frauenkirche à Dresde. Ils n'ont pas chômé !
Perso, quand j'ai vu la toiture qui brûlait comme une grange, je me suis dit que ça allait s'étendre, et je n'étais pas certain que les pompiers sachent calmer ça avant que les murs de côté soient attaqués. (Un pan de mur qui s'écroule sur un arc-boutant, je préfère qu'on n'ait pas eu à voir l'effet...) Bref, je trouve que dans l'ensemble les pompiers ont assuré : à 21h00 je me suis dit "ça ne s'étend pas si vite", et à 23h00 ils ont communiqué que le feu était maîtrisé et la structure préservée. Beau travail.
Jean-Mic a écrit :
jibe a écrit :
Le plus difficile sera le choix : faudra-t-il par exemple reproduire les hérésies ou fantaisies médièvalistes de Viollet-le-Duc ?
Le plus dur à mon avis sera de faire la part de la restauration à l'identique et de l'introduction de techniques et de moyens d'aujourd'hui.
[list]1er exemple :
1300 billes de chêne de forte section !? La forêt française est-elle en mesure de les produire à court terme pour mettre les voûtes à l'abri ?Là Jean-Mic, vous ne voyez pas le souci : il est hors de question - à supposer que ce soit le choix final - d'attendre de reconstruire la charpente pour mettre les voutes à l'abri. Et si on met une couverture temporaire, il faudra tout de même une armature capable de résister à un gros coup de vent.
(Pour le chêne, il faut étendre la question à l'Europe et ça doit être jouable sans faire exploser les prix. Mais comme on n'a pas ça en stock, il faut sans doute prévoir la coupe à la fin de l'hiver prochain, et peut-être compter une durée de séchage ?)
Cela dit, pourquoi refaire la charpente à l'identique ? Ce n'est pas une partie visible, personne n'y va jamais, et on sait faire aujourd'hui aussi solide en beaucoup moins lourd, pour porter un toit d'ardoises.
(je me posais la question de poutrelles alu, par exemple, mais les architectes ont sans doute plusieurs solutions à proposer.)