Ontario a écrit :
Le 15 avril ce fut une immense émotion devant le dramatique incendie de la cathédrale Notre Dame. Les touristes et riverains parisiens étaient sous le choc devant les flammes.
Malgré l'incendie, la cathédrale est encore debout le lendemain. Avec un tel brasier, on se demande comment la structure ne s'est pas effondrée. Je ne crois pas aux miracles, il y a probablement une explication rationnelle. Même si les pompiers ont réussi à éteindre l'incendie dans la nuit du 15 au 16 avril, je me demande comment l'édifice a pu tenir le choc.
La structure de la cathédrale de Notre Dame est-elle particulièrement résistante ?
Pas particulièrement. L'incendie, bien que spectaculaire, n'a pas trop touché les structures vives du bâtiment. Je vais vous donner un exemple récent, En Alsace, 5 maisons du centre historique de Rouffach ont brûlé, les dégâts sont spectaculaires, et pourtant, tout est en place. Bon, dans le cas de Rouffach, pour sécuriser les lieux, et dégager la victime, on a fait le choix de déconstruire par le haut l'un des bâtiments.
DNA : incendie de Rouffach.En fait, les bâtiments anciens tiennent souvent mieux que les bâtiments modernes. Quand la température dépasse une certaine valeur, l'acier se plie, et tout s'écroule. Dans un bâtiment en pierre et charpente en bois, les murs porteurs restent souvent en place et maintiennent ce qui reste de la structure.
Notre-Dame est fragilisée. Elle est fragilisée parce que certaines pierres ont été touchées par les flammes et leurs consistance évolue. Elle est fragilisée, car l'eau a pénétré dans les murs, les mortiers et même les pierres (qui se sont gorgées d'eau). Et elle est fragilisée car la charpente ayant disparue, de même que la toiture, elle est ouverte à tous les vents. Donc, sa structure ne réagit pas comme d'habitude et les forces qui jouent sur ses murs risquent de faire tomber des pans de murs et d'entrainer la chute de ce qui reste debout.