Bonsoir,
Le nouveau magazine littéraire ne me semble ni nouveau, ni progressiste et parfois peu littéraire.
Évacuons le progressisme, qui est un mot qui ne veut pas dire grand chose (qui va se dire "régressiste?") tout en reprenant des refrains politiques. Évacuons aussi le nouveau : nouvelle formule certes, mais le mot nouveau n'a objectivement plus grande valeur depuis que des "nouveaux philosophes" se sont emparés de ce mot pour en faire ce que nous savons, c'est-à-dire rien.
Ce magazine a été relancé sous les ****** avec notamment de l'argent de ses soutiens (d'où le "progressisme"). *****
De fait, ce magazine ne peut donc s'extirper de sa condition servile (de laquais): il ne peut qu'être à l'image *****.
Par conséquent, ce n'est pas dans une quelconque ligne éditoriale ou style qu'il faut chercher l'intérêt du magazine (pas d'homme littéraire aux commandes), mais uniquement dans la qualité des écrivains présents.
Alors on peut y apprendre des choses, cela se rapproche même de Philosophie Magazine (qui coule aussi mais ce n'est pas le même sujet) ou France culture (qui coule intellectuellement aussi tiens!): sur la littérature contemporaine je recommande En attendant Nadeau (en ligne). Pour le reste, picorez par vos propres moyens (podcasts, autres revues, passionhistoire, twitter, etc) car c'est vraiment aseptisé, étatisé. Inaudible.
*****.
_________________ « Je veux croire qu'il n'y a pas de libération plus vaine que celle qui prétend nous arracher aux rigueurs du travail intellectuel ou aux fidélités que l'on doit à ses prédécesseurs, qu'il n’y a pas de générations plus tristes que celles qui ne se reconnaissent plus de maîtres [...] ». Patrick Boucheron.
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