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Message Publié : 08 Mars 2021 15:56 
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L'écriture inclusive me pique les yeux, je la croyais bannie des textes administratifs.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


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Message Publié : 08 Mars 2021 16:10 
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Je vais faire vieux con, mais je ne peux pas tomber sans rire sur l'existence d'un laboratoire d'étude du genre et des sexualités... :rool:

Quel que soit l'intérêt du sujet, je pense que c'est de l'argent qui pourrait être mieux dépensé. D'autant que ce ne doit pas être le seul en France de... heu... de ce genre ! lol

Comme disait De Gaulle, "des chercheurs qui cherchent, on en trouve... mais des chercheurs qui trouvent... on en cherche !"

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Message Publié : 08 Mars 2021 16:29 
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Pierma a écrit :
Je vais faire vieux con, mais je ne peux pas tomber sans rire sur l'existence d'un laboratoire d'étude du genre et des sexualités... :rool:


Et imaginez comme on a ri aussi en 1973 quand à l’université Paris VII-Jussieu le premier cours sur l’histoire des femmes a été donné par Fabienne Bock, Pauline Schmitt-Pantel et Michelle Perrot.

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Message Publié : 08 Mars 2021 17:34 
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Pierma a écrit :
Je vais faire vieux con, mais je ne peux pas tomber sans rire sur l'existence d'un laboratoire d'étude du genre et des sexualités... :rool:"


Effectivement les délires américains à la sauce Evergreen sont en train de métastaser partout, avec comme poissons-pilotes l'écriture inclusive, les chouinements victimaires de tous contre tous et surtout la Repentance pour ce que vous auriez commis si vous aviez vécu dans le passé.

Ils sont totalement fêlés.

CEN EMB

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Message Publié : 08 Mars 2021 17:54 
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Liber censualis a écrit :
Pierma a écrit :
Je vais faire vieux con, mais je ne peux pas tomber sans rire sur l'existence d'un laboratoire d'étude du genre et des sexualités... :rool:


Et imaginez comme on a ri aussi en 1973 quand à l’université Paris VII-Jussieu le premier cours sur l’histoire des femmes a été donné par Fabienne Bock, Pauline Schmitt-Pantel et Michelle Perrot.


Certes, mais à l'époque c'était transgressif et ça apportait du neuf.

Je ne suis qu'un physicien de formation qui constate que dans le même temps on est à la ramasse dans des domaines essentiels. (La France incapable de réaliser un vaccin ? On en est vraiment là, en biochimie ?)

En fait je pense que la recherche en sciences humaines ne sait pas s'autoréguler. Et le pire serait évidemment qu'un ministre s"en occupe...

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Message Publié : 08 Mars 2021 18:08 
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Liber censualis a écrit :
Vos propos peuvent être contestés sauf à commettre un crime de lèse-majesté et risquer un bannissement.
(...)
Il faut savoir: c'est "très minoritaire" ou ça "infecte " l'université ? Bon enfin, je pense qu'on ne tombera pas d'accord et après tout il n'est pas nécessaire de rechercher le consensus à tout prix. Je veux juste conclure en disant que je déplore la battage médiatique et les effluves politiciennes qui se dégagent de cette polémique. Pour le reste, je me sens plutôt de gauche, mais absolument pas compatissant pour toutes les formes d'intolérance et de fanatisme.

Vous noyez le poisson !
Déjà comment croire qu'une opinion différente soit synonyme de bannissement ? Restons sérieux deux secondes et arrêtez de faire croire qu'un délit d'opinion existe ici.
Ensuite, je parlais d'enseignants versés dans l'islamo-gauchisme comme "minoritaires" à l'Université française.
Par contre, ce sont bien les lubies nord-américaines qui "infectent" actuellement les Universités françaises (l'usage de l'écriture inclusive en témoigne également) - d'autres intervenants ont apporté un certain nombre de choses depuis -, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Il faut mieux lire et éviter de juger trop rapidement. J'expliquais justement que les domaines de recherche d'origine anglo-saxonne se sont greffés sur le problème islamo-gauchiste, renforçant la difficulté de définir ce terme aujourd'hui (à la différence de la fin des années 1990).

Enfin, et pour clore, hier vous écriviez toujours cela :
Liber censualis a écrit :
Je pense comme je l'ai écrit plus haut que le terme d'islamo-gauchisme est forgé à des fins politiques ou politicienne, de la même manière que jadis "judéo-maçonnique" ou "judéo-bolchevique".

"Forgé" n'est pas la même chose qu'"utilisé". En somme vous souteniez que ce terme avait été forgé par des extrémistes de droite (ce que vous écriviez déjà dans les premières pages du fil, n'importe quel lecteur pourra le constater). C'est ce propos qui m'a fait intervenir, car il est faux, rien d'autre.
On peut passer à autre chose, maintenant ?

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Message Publié : 08 Mars 2021 18:44 
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Duc de Raguse a écrit :
"Forgé" n'est pas la même chose qu'"utilisé". En somme vous souteniez que ce terme avait été forgé par des extrémistes de droite (ce que vous écriviez déjà dans les premières pages du fil, n'importe quel lecteur pourra le constater). C'est ce propos qui m'a fait intervenir, car il est faux, rien d'autre.
On peut passer à autre chose, maintenant ?


je suis d'accord sur le choix du terme "forgé" qui n'était pas adéquat.

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Message Publié : 08 Mars 2021 20:03 
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Merci à vous ! :wink:

Une réaction sur le post de Jean-Mic : cela ne me surprend malheureusement pas, ces postes se développent de plus en plus, essentiellement en philosophie, sociologie et plus largement en sciences sociales. L'intersectionality est une plaie !

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Message Publié : 08 Mars 2021 20:08 
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Je pense qu'à l'Université la liberté de parole devrait être la base, tant que cette liberté ne va pas à l'encontre des lois. Je constate que ce n'est plus le cas. Je sais que ce n'est pas la première fois, et il y a eu toujours des voix pour s'élever en faveur de la liberté ... Là, on n'en entends très peu. Et celles qu'on entends se font traiter de fascistes. Depuis quand la liberté de parole serait un trait constitutif du fascisme ? Ce serait même plutôt l'inverse. En tant qu'homme de gauche, cela me dépasse et me révolte. J'ai défilé pour la liberté d'opinion, et j'en arrive à croire Charlie-Hebdo quand ils écrivent qu'aujourd'hui la liberté de s'exprimer est lus restreinte qu'il y a seulement 5 ou 10 ans.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
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Message Publié : 08 Mars 2021 21:12 
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J'étais étudiant dans les années 2000 dans un IEP et déjà, je trouve qu'on tentait volontiers d'y bâillonner les avis divergents - je suis quant à moi un homme de droite et mes idées y étaient très minoritaires, ce qui est aussi un problème quant à la représentativité des gens qui sortent de ce type d'école mais passons - et même si c'était le fait d'une petite minorité d'étudiants, la direction regardait ça avec une complaisance amusée et paternelle.

Ce que devient aujourd'hui l'université française me rend particulièrement sceptique sur sa capacité à former des gens intelligents, tant ces sciences sociales sauce américaine me paraissent dévoyées, militantes, refusant le débat, encore plus la critique, péremptoires, dont les lubies s'insinuent dans tous les aspects et les codes qu'elles cherchent à travestir afin de s'imposer encore plus lourdement.
Je ne sais pas comment ça va finir, mais mal, très certainement. On ne peut pas discuter avec des Savonarole de pacotille qui sont convaincus de faire le bien malgré les autres, et sont prêts à beaucoup, de toute évidence, pour imposer leurs vues.

CEN EMB

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Message Publié : 08 Mars 2021 21:38 
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Liber censualis a écrit :
Pierma a écrit :
Je vais faire vieux con, mais je ne peux pas tomber sans rire sur l'existence d'un laboratoire d'étude du genre et des sexualités... :rool:


Et imaginez comme on a ri aussi en 1973 quand à l’université Paris VII-Jussieu le premier cours sur l’histoire des femmes a été donné par Fabienne Bock, Pauline Schmitt-Pantel et Michelle Perrot.

Liber censualis, le hasard me présente il y a quelques minutes un reportage et une interview portant sur le féminisme, dans Quotidien, l'émission de Yann Barthez.

Ces trois historiennes, dont la démarche était clairement féministe (il était peut-être temps, en effet, que l'on travaille sur l'histoire... de la moitié de l'humanité) seraient aujourd'hui atterrées, je pense, de voir où en sont les mouvements féministes.

Reportage : affrontements entre deux manifestations féministes, l'une réclamant la "liberté" de porter le voile comme attribut féminin, l'autre manifestation scandant :"Cassez-vous !"

La journaliste qui présente le sujet explique qu'il y a divers débats pourris dans ce genre qui minent le mouvement féministe. Un autre exemple est la prostitution : certaines en réclament la "liberté", tandis que d'autres considèrent que c'est une forme d'esclavage moderne.

(Comment une femme aussi sensée que Elizabeth Badinter peut-elle défendre le droit à la prostitution comme "choix de vie" personnel ?)

Bref, le féminisme est miné par des revendications du droit à l'auto-aliénation, et il n'y a pas que ces deux sujets.

Autant dire que les labos qui travaillent sur des sujets de ce type peuvent être traversés par le même genre de fractures. Au passage, il me semble que le labo dont l'intitulé m'a fait sourire se trouve dans une fac de philo ? (C'était à l'occasion d'un recrutement en philo, il me semble...)

Comme disait Bernanos dans les années 30 "il règne dans les esprits un désordre qui passe toute mesure".

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Message Publié : 08 Mars 2021 23:24 
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CEN_EMB a écrit :
J'étais étudiant dans les années 2000 dans un IEP et déjà, je trouve qu'on tentait volontiers d'y bâillonner les avis divergents - je suis quant à moi un homme de droite et mes idées y étaient très minoritaires, ce qui est aussi un problème quant à la représentativité des gens qui sortent de ce type d'école mais passons - et même si c'était le fait d'une petite minorité d'étudiants, la direction regardait ça avec une complaisance amusée et paternelle.

L'Université devrait être l'Agora du débat, la place des échanges et la confrontation des opinions que souhaitaient les Anciens.
Nous sommes dans le pays de Voltaire, où tout peut se dire et s'écrire - en témoigne nos belles lois sur la presse de 1881 ou les articles de la DDHC - et non pas dans un lieu où le lynchage public a droit de cité pour que des êtres humains "différents" puissent être livrés à la vindicte pour, la plupart du temps, répondre à des émotions populaire et à l'hystérie collective, dirigée par une boussole oscillant désespérément entre l'ignorance et l'obscurantisme.
Par moment, on se croirait retourner à Salem !
Ce n'est pas dans de tels lieux que peuvent se forger les savoirs de demain. Seule la régression intellectuelle peut l'emporter.

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Message Publié : 08 Mars 2021 23:29 
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Jean-Pierre Vernant
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Citer :
Claire Guéville, responsable lycées du SNES, le 06/03/21, à propos des deux enseignants de l'IEP de Grenoble accusés d'être islamophobes* : "L'islamophobie est un racisme largement ancré dans les pratiques coloniales de l'empire français. On en paie aujourd'hui les conséquences".
À la question de savoir quelles conséquences : "Et bien de mon point de vue ces deux collègues sont négationnistes".

Négationnistes, rien que ça. Négationnistes.


Parce que de l'autre coté du spectre politique l'emphase et l'exagération n'existent pas ? Vous voulez commentez l'usage du concept de "Khmers vert" à propos du semi-succès électoral des écologistes ?

Citer :
* Je rappelle que l'islamophobie, terme gigogne développé pour des raisons idéologiques, n'est pas à ma connaissance une opinion punie par la loi. On a le droit de dire "je déteste l'islam" comme "je hais le catholicisme" ou "j'abhorre le bouddhisme" sans être condamné, et c'est heureux même si en réalité l'affaire Mila - autre fantasme d'extrême-droite ? - semble bien montrer qu'un tel discours appliqué à l'islam est gratifié d'une lourde sanction sociale...


Donc le fait que l'Islam soit devenu l'obsession politique de la droite, dans la moindre de ses expressions, la plus archi minoritaire soit-elle, ne doit pas du tout être prise en compte. On peut continuer longtemps à botter en touche, à faire comme si la France n'avait pas de problèmes avec l'Islam et s'indigner qu'il existe dans cette communauté des réactions haineuses. Mais la problématique est plus vaste et complexe que les indignations médiatiques et la montée en épingle des faits divers, aussi scabreux et honteux soient-ils.
Vous voulez parler des problèmes de l'Islam ? Il faut définir ce qui pose problème.
Si c'est l'Islam en tant que religion c'est une position qui va à l'encontre des valeurs fondamentales de la République (quand on sait que la plupart des islamophobes se drapent dans ces valeurs pour agiter leur rejet viscéral de cette religion il y a de quoi rire).
Si c'est la galaxie de l'Islam fondamentaliste et terroriste c'est tout à fait cohérent et je pense fait largement consensus. Je n'ai pas connu de hordes de gauchistes venus défendre les assassins qui ont sévi en France, ni de réseaux d'extrême gauche leur fournissant des armes... contrairement à l'extrême droite d'ailleurs.
Pierre Conesa parle très bien de ce problème de la France avec son Islam, de l'incapacité à voir la globale bonne intégration d'une grande communauté, pour ne se focaliser à longueur de Unes, d'antenne et de discours que sur les dérives criminelles.
A mon sens ce qui se passe aujourd'hui n'est qu'une nouvelle fixette sur l'Islam, un nouveau hochet médiatico politique dont les bénéfices sont avant tout électoralistes. On luttera contre l'islam radical quand on aura révisé nos alliances diplomatiques, pour le moment on pave le terrain de l'extrême droite.

Duc de Raguse a écrit :
Par contre, ce sont bien les lubies nord-américaines qui "infectent" actuellement les Universités françaises (l'usage de l'écriture inclusive en témoigne également) - d'autres intervenants ont apporté un certain nombre de choses depuis -, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.


Cela fait partie de la galaxie des NMS (nouveaux mouvements sociaux) ; ils se caractérisent en effet par de nouvelles préoccupations, beaucoup plus moraux... Mais rappelons-nous quelle était la nature des anciens mouvements et ce qu'il en reste. Renverser la société capitaliste n'est plus d'actualité, les lois du marché sont désormais absolues et indépassables. Que reste-t-il comme perspectives à l'heure de l'ubérisation, de l'austérité et de la flexibilité ? Des mouvements solubles dans le libéralisme qui ne remettent pas en question l'hégémonie du marché.
Ces questionnements, ces indignations évitent de se poser des questions sur la situation de la pensée politico-économique aujourd'hui. Vous voulez de l'ostracisme ; allez défendre une position économique non orthodoxe sur un plateau de télévision, vous verrez que la cancel-culture a des grands frères dans des structures politico-médiatiques bien assises.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


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Message Publié : 08 Mars 2021 23:39 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Jean-Mic, merci pour ce document.
Etant assez éloigné des milieux universitaires, je dois certainement être très naïf, mais ce texte m’atterre.
Chaque métier a son jargon, mais celui-là est bien carabiné. J’ai quand même essayé de comprendre, et il ressort de ce texte une confusion absolue entre enseignement/recherche et militantisme, confusion qui cherche justement à se cacher derrière ce jargon.

La 1ère partie met clairement en scène une lutte : « inquiétées », « aux prises avec », « stratégie de résistance ».
D’un côté on a donc les pensées de l’émancipation, avec leurs incidences sur les affirmation ou les réinventions de la capacité politique, et les enjeux d’une « anthropologie philosophique » qu’il faut relier à la philosophie classique.
De l’autre, les économies contemporaines de la violence, les techniques de déshumanisation de l’humain, la normativité inhérente aux discours anthropologiques et les hiérarchies et les exclusions qui en procèdent. On a donc un système oppressif, qui maniant violence, techniques de déshumanisation et normativité, crée des hiérarchies et des exclusions.
Bref, il s’agit ni plus ni moins d’un cours de lutte contre l’oppression et sur les stratégies de résistance à la violence « au cœur de l’invention politique ».

J’ai eu un peu de mal à saisir de quel système oppressif il s’agit, jusqu’à ce que lise les directives de la 2ème partie : il faut s’inscrire dans le champ des études subalternes, féministes et postcoloniales, et surtout pratiquer l’intersectionnalité comme mode de problématisation générique. Les choses se clarifient : l’oppression provient des « logiques de domination » issues des élites masculines blanches, qui se perpétuent dans leur « épaisseur généalogique ».

Bref : vous cherchez ce que vous voulez, mais dans le cadre d’une lutte contre l’oppression des élites masculines blanches.
ça doit être ça, la liberté de la recherche universitaire.


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Message Publié : 09 Mars 2021 1:06 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 13 Mai 2006 22:36
Message(s) : 631
Localisation : Toulouse
J’ai vu dans quelques interventions ci-dessus la mention de « faits divers montés en épingle », ou de l’islam qui occuperait beaucoup trop le terrain médiatique par la faute des acteurs médiatiques de droite.
Cela me semble une erreur. Les attaques terroristes islamistes (qui vont un peu au-delà de simples faits divers) n’ont pas besoin d’être montées en épingle et suffisent à remettre régulièrement l’islam sur le devant de la scène médiatique. Pas une année ne s’est passée depuis 2015 sans qu’il y ait des morts dans des attaques islamistes. Le Figaro en recensait 15 de 2015 à 2019, avant la décapitation de Samuel Paty, et sans compter celles où il n’y a pas eu de morts.
Quel autre mouvement politique dispose d’un tel bilan ces dernières années, et même sur le long terme ? Que ce soit en termes de nombre de morts (plus de 250 en 6 ans) ou d’impact médiatique (après les meurtres de masse, une décapitation au couteau, quand même) ? N’y a-t-il pas là, en soi, une occupation du terrain médiatique sans qu’il y ait besoin que qui que ce soit le monte en épingle ?
Cela résulte bien entendu d’une stratégie de provocation des islamistes. Certains hommes politiques de droite ne demandent qu’à répondre à ces provocations pour des raisons électoralistes, mais enfin ce ne sont pas eux qui inventent ces meurtres.

Certes, il ne faut évidemment pas confondre islam et islamisme, ni islamisme et terrorisme. Néanmoins, les frontières ne sont pas étanches. Les islamistes jouent à la fois de pression sociale pour imposer leur vision de l’islam à l’ensemble des musulmans, et de pressions moins sociales et plus violentes qui débouchent sur des menaces de mort, des appels au meurtre et in fine sur des meurtres. Et c’est d’ailleurs leur objectif de créer la confusion, afin que toute réfutation des projets islamistes passe pour une attaque contre l’islam, dénommée « islamophobie ».


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