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Quand ce penchant l'emporte sur la qualité de leurs travaux, ils sont très vite "dénoncés" par leurs pairs, et ils se trouvent plus ou moins marginalisés.
Cela est vrai pour les "charlatans", ou ceux qui n'ont rien d'être des "historiens", comme des Bern, Deutsch, Zemmour, Sévilla, etc.
Car concernant de nombreuses thématiques en Histoire, il existe bien des écoles historiques qui développent leur interprétation des événements et les inscrivent, le plus souvent, dans un courant de pensée, très souvent politique. Les écoles libérales, marxistes, conservatrices, entre autres, peuvent être ici citées au sujet de la Révolution française ou encore des révolutions russes.
En l'état des choses, les tenants d'une école peuvent tout à fait être contredits par ceux d'une autre, mais cela n'invalide pas pour autant leurs travaux.
L'historien - selon A. Prost, entre autres - devrait se départir de toute idéologie afin d'être le plus impartial dans ses travaux, mais ce n'est pas forcément la règle de ceux qui entrent dans l'arène temporelle, c'est-à-dire politique, via les
médias.
On peut entrer dans cette arène afin de défendre le sérieux de tels ou tels travaux, voire contredire ceux de certains.
Mais lorsqu'on s'attaque à des journalistes et/ou des politiques qui utilisent et travestissent l'Histoire dans des buts idéologiques et à finalité politique, c'est qu'on est généralement dans l'autre camp. Aussi, cela place le redresseur de torts sur l'échiquier politique et sa partialité peut se remarquer. Ferait-il la même chose pour remettre à sa place les mensonges d'élus de FSI sur la Commune et Thiers, sur les déserteurs de la Première Guerre mondiale, etc. ? Généralement ce n'est jamais fait et c'est bien là que le bât blesse.
Redresser les torts, certes, mais pas à géométrie variable.
Sur le fond du problème - encore et toujours Vichy...
- la lecture de Zemmour de cette période peut se rattacher aux ouvrages d'un Tournoux dans les années 1960, qui souhaitait réconcilier ces deux camps ennemis au moment de l'Occupation, mais également (de ce que je considère comme une lubie) la théorie bien confortable du "bouclier et de l'épée", développée par les défenseurs du maréchal, en quête de moralité, après 1945.