Duc de Raguse a écrit :
Narduccio a écrit :
Bref, que pour obtenir un article favorable aux idées "tout va mal, ma pôvre dame", on aurait sélectionné des jeunes non représentatifs de la moyenne nationale.
Ouais, sauf qu'il ne s'agit pas d'"idées", mais bien de réalités :
https://www.education.gouv.fr/cedre-2006-2012-2017-histoire-geographie-enseignement-moral-et-civique-en-fin-de-college-un-progres-11621La timide augmentation de 2017 -dont les représentants du ministère se félicitent...
- ne parvient tout de même à parvenir au niveau de 2006, qui lui-même avait décroché par rapport à celui de 1995.
Bref, affirmer que "tout va bien" est de la pure désinformation.
Nous sommes bien d'accord. Il y a de nombreuses explications à cette baisse des savoirs. Et c'est ce que montre ce sondage. Et ce que critiquent certains sur les réseaux sociaux. Le problème des polémiques, c'est que très vite s'affrontent des extrémistes, d'un côté ceux qui pensent qu'il y a un déclin continu depuis… Bref, ceux qui sans le savoir reproduisent les discours de Caton l'Ancien, qui a été devancé par d'autres, encore plus anciens. De l'autre côté, ceux qui pensent qu'on cherche à dénigrer les jeunes.
Si on veut résoudre un problème, il faut écarter ces 2 extrêmes, et se concentrer sur le problème. Alors, l'histoire est très malmenée, elle apparait souvent comme un savoir désuet, inutile. Sauf pour ceux qui ont compris que si on ne veut pas répéter les erreurs du passé, il faut les comprendre. Les tenants du roman national n'ont rien fait pour améliorer les choses, car ils déforment le propos historique pour lui faire dire ce qu'ils veulent. Donc, ils légitiment ceux qui font la même chose, dans l'autre sens, comme Maïwen et son "Jeanne Du Barry", où elle en a fait une féministe avant l'heure. Bref, à mon avis, tous ceux qui manipulent l'histoire sont en tort, quelles que soient leurs intentions.
Mais, si on prend le problème dans son ensemble, et c'est là où les choses se compliquent, il faudrait commencer par définir les priorités, mais aussi les moyens qu'on est prêt à y investir pour les obtenir. On voit que de nombreux enfants sortent du primaire sans maitriser les éléments primordiaux du français et les bases du calcul. Ensuite, ça ne peut pas s'améliorer. Mais l'un des problèmes, non résolu depuis des décennies, est de définir l'utilité de l'Éducation Nationale. Faut-il fournir à notre système économique les employés dont il a besoin, ou former des citoyens capables de raisonner sur les problèmes complexes qui s'annoncent pour notre avenir ? Bref, qu'est-ce qu'on attend pour nos enfants (ou petits-enfants). Mais, il faut aussi accepter que tous les enfants n'ont pas des besoins identiques, car ils sont différents.