Citer :
Effectivement, en les croisant tous - mêmes si tous les cahiers de la noblesse et du clergé ne réclamaient pas forcément la fin de leur privilèges -, on retrouve cette volonté exprimée d'une égalité devant l'impôt...
Le «
tous » laissent augurer que certains étaient prêts à se défaire de quelques privilèges.
L'égalité devant l'impôt était de ceux-ci. Certains nobles et membres du clergé semblaient prêts à ce que ce privilège soit discuté. D'ailleurs la question semble avoir été évoquée antérieurement sous Turgot ou Calonne. Avec des nuances.
Citer :
Par contre, aucun cahier ne contenait autre chose qu'une forme monarchique de gouvernement.
Il faut en acter.
Les personnes mandatées pour porter ces cahiers ont donc quelque peu dépassé ce mandat en exigeant une constitution.
Si certains souhaitaient une monarchie à l'anglaise ou une constitution, je me pose la question de savoir si ce souhait est à inclure comme "
doléance" ou comme la révision d'un statut ; révision qui n'a peut-être pas sa place lors d'Etats Généraux.
Louis XVI a-t-il été obligé de s'en remettre aux Etats-Généraux pour un changement de mode de gouvernement ou un pressant besoin d'argent avec -on ne pouvait faire de miracle- une refonte de la fiscalité ? Refonte déjà entamée dans les esprits de quelques ministres mais que les Parlements bloquaient.
Le mandat des représentants était-il impératif ou représentatif ? Je puis me tromper mais il me semble qu'il était impératif. D'impératif, le Tiers va le faire glisser en mode représentatif. Le tout en quelques jours.
Citer :
En gros, les Français ont tenté de réformer une monarchie...
N'est-ce pas présumer/présupposer de la volonté des
Français ? Vous écrivez "
qu'aucun cahier ne contenait autre chose qu'une forme monarchique de gouvernement.".
Citer :
Sauf que... le roi ne voulait absolument pas de tout cela !
Tout, en effet. Mais de "
tout" à rien, il existait une marge. Louis XVI était le dépositaire d'une forme de monarchie. Il reste donc parfaitement dans son rôle. Le problème est son aveuglement quant aux choix/volontés de "
sa" noblesse qui a emprunté la gamme des blocages.
Il était difficile, impossible (?) de travailler et en amont et en aval.
Il était devenu impensable de faire alliance avec un Tiers qui avait forcé la main du souverain.
Le tout sur fond d"
opinion publique", paramètre relativement nouveau pour l'époque. Le tort avait peut-être été cette libéralité de laisser l'
opinion publique s'exprimer. Le contraire n'était plus envisageable. Nous sommes donc à un moment où l'opinion publique fait de la politique et où le roi est dépassé par toutes ces nouveautés.
De nos jours nous avons cette habitude de voir nos désirs ne pas trouver immédiatement d'écho. Les modes de communications sont bien autres. Il faut constater les échauffements récurrents : qui pourtant se sent à la veille d'une révolution ?
*