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Message Publié : 17 Mai 2023 6:09 
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Marc Bloch
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1981 fut d'abord un contre temps conjoncturel : lancer une relance keynésienne quand tous vos partenaires conduisent une politique de rigueur est absurde.

Ce fut aussi l'occasion de ruiner tous les efforts effectués depuis 1976...et donc des marches plus dures à remonter après 1983 ...par exemple le déficit budgétaire n'est jamais revenu sous la barre des 3% du PIB...

Sur le plan éthique la priorité donnée aux loisirs même si les 35heures ne furent pas mis en œuvre fut aussi très déstabilisante...

Enfin cet "enthousiasme " a très vite abouti à un changement de cap radical...donnant une satisfaction tardive à Barre et Giscard (et Rocard) et désorientant ceux qui avaient cru au changement !

Qu est il reste de 81? La décentralisation ?


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Message Publié : 17 Mai 2023 7:39 
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Concernant le précédent d'une relance keynésienne, sous le gouvernement Chirac en 1976, aurait dû servir de leçon : elle avait déjà échoué pour les raisons que vous rappelez.
Pourquoi en retenter une autre alors que le contexte international n'avait pas changé ?

Jérôme a écrit :
Qu est il reste de 81? La décentralisation ?

Et encore, elle était dans les cartons depuis la fin des années 1960.
Je ne perçois que "l'alternance" politique comme héritage, ainsi que l'abolition de la peine de mort.

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Message Publié : 17 Mai 2023 8:56 
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Philippe de Commines
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Jerôme a écrit :
Quelques réactions rapides

1981 fut d'abord un contre temps conjoncturel : lancer une relance keynésienne quand tous vos partenaires conduisent une politique de rigueur est absurde.

Ce fut aussi l'occasion de ruiner tous les efforts effectués depuis 1976...et donc des marches plus dures à remonter après 1983 ...par exemple le déficit budgétaire n'est jamais revenu sous la barre des 3% du PIB...

Sur le plan éthique la priorité donnée aux loisirs même si les 35heures ne furent pas mis en œuvre fut aussi très déstabilisante...

Enfin cet "enthousiasme " a très vite abouti à un changement de cap radical...donnant une satisfaction tardive à Barre et Giscard (et Rocard) et désorientant ceux qui avaient cru au changement !

Qu est il reste de 81? La décentralisation ?


L’expérience et son "échec" avec le "tournant de la rigueur" de 1983 ont été traumatisant pour les socialistes qui se sont convertis ou soumis (selon les points de vue ) aux "règles" du capitalisme ... Et jusqu'à aujourd'hui, la vulgate dite libérale ou "néo-libérale" énoncée par Mme Thatcher avec son "there's no alternative" sert de ligne de conduite aux gouvernements successifs (avec un certain bémol pour l’expérience "gauche plurielle" de 1997-2002...

On ne peut reprocher à l'union de la gauche d'appliquer son programme : lors du Conseil des ministres du 3 juin 1981, les socialistes mettent en place certaines mesures de revalorisation sociale en faveur des plus défavorisés : augmentation du Smic ; relèvement des allocations familiales ; relèvement de l’allocation de logement et plan de construction de logements sociaux ; majoration du minimum vieillesse ; majoration de l’allocation aux adultes handicapés ; retraite de base des agriculteurs revalorisée de 10 %. Ce sont plusieurs millions de personnes qui bénéficient de ces mesures dont les effets se font sentir immédiatement. Quinze jours plus tard, elles sont complétées par un ensemble de dispositifs favorables à l’emploi . Le temps de travail est réduit de 40 à 39 heures hebdomadaires – en attendant une grande négociation sur les 35 heures qui n’a jamais vu le jour. La cinquième semaine de congés payés est adoptée, ainsi que le principe du départ à la retraite à soixante ans qu’accompagne un vaste programme de préretraites et, à partir de 1983, un effort important sur la formation professionnelle. Les lois Auroux, au second semestre 1982,complètent ce dispositif.

Avec les nationalisations de 7 grands groupes industriels plus d'importantes prises de participations dans des secteurs clés, l’État restructure complètement les grandes entreprises, les recapitalise, les modernise. L’ensemble du secteur public représente alors près de 30 % des investissements et 20 % de la valeur ajoutée française. À cela s’ajoute une vaste politique industrielle où différents plans se succèdent avec plus ou moins de réussite : plan informatique, plan câble, plan machine-outil, plan acier, etc. Là encore, il s’agit de moderniser le tissu industriel français. Cette politique ne fut nullement interrompue en 1983.

A cela s'ajoutent la création de 55 000 postes dans la fonction publique;mise en œuvre de dispositifs d’aide à l’embauche ; hausse des budgets des ministères de la Recherche, de la Culture, de l’Éducation, avec, en regard, des politiques interventionnistes nouvelles qui se développent. Une hausse des dépenses budgétaires de près de 20 % est prévue
pour 1982. Pour financer ces décisions, un nouvel impôt sur les plus riches est créé en 1982 – l’impôt sur les grandes fortunes, pour un rendement de 3,6 milliards de Francs –, on augmente l’impôt sur les entreprises – pour 3,2 milliards – et sur les produits pétroliers – 0,9 milliard. Toutefois, l’essentiel de ces dispositifs est financé par une hausse de la dette publique dont la charge passe pour 1982 de 19 à 56 milliards de francs, avec un déficit s’établissant à 96 milliards de francs, soit 2,6 % du PIB, ce taux demeurant toutefois l’un des plus bas de l’OCDE...

La relance de 1981 fut à bien des égards une « relance naine »selon l'expression de Jean-Charles Asselain, et nullement la gabegie que de nombreux hommes ou commentateurs politiques de droite ont voulu dénoncer. À cet égard, il faut rappeler que les mesures prises après mai 1981 ont injecté entre 25 et 27 milliards de francs supplémentaires, soit environ 1 % du PIB. Pour mesurer l’ampleur de l’effort ainsi réalisé, il faut le comparer avec la relance de 1975 menée par le gouvernement de Jacques Chirac. Celle-ci, dans un tout autre contexte, injecte près de 60 milliards de francs dans l’économie, soit un peu plus de 2 % du PIB. La hausse des dépenses publiques en 1981 a donc certes été réelle, mais mesurée. On ajoutera que, dès septembre 1981, dans le projet de loi budgétaire pour 1982, un « gel » éventuel de plusieurs milliards de francs était prévu afin d’éviter le dérapage des comptes publics. Or, ces dépenses n’ont jamais été réalisées.

Mais depuis mai 1981 et la victoire de la gauche, le franc français est régulièrement attaqué sur les marchés monétaires. Ce jeu contre la monnaie nationale entraîne des interventions régulières de la Banque de France afin de maintenir le taux de change du franc, notamment par rapport au deutsche mark, l’une des monnaies pivots du Système monétaire européen (SME) dans lequel la France est engagée. En octobre 1981 et juin 1982, les autorités françaises ont déjà dévalué à deux reprises le franc dans le cadre du SME, c’est-à-dire dans le contexte d’un réajustement monétaire négocié avec les grands partenaires européens, la chancellerie allemande en tête.

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Message Publié : 17 Mai 2023 12:38 
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Merci, Narduccio, de rappeler que ce programme ne fut pas qu'une gabegie.

Je signale d'ailleurs que les nationalisations ont permis de recapitaliser les grands groupes français, dont beaucoup, tel Alsthom, marchaient sur 3 pattes.

Les deux dévaluations successives, qui ont conduit au "tournant de la rigueur", sont également dues au désengagement des investisseurs étrangers, voire des épargnants français.

A noter que Chevènement et Maurois préconisaient plutôt une sortie du serpent monétaire, très mauvaise idée que Mitterrand a sagement refusé. (LE Franc seul, sorti de ce système protecteur, serait tombé à la valeur du papier.)

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Message Publié : 17 Mai 2023 14:13 
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Pierma a écrit :
Merci, Narduccio, de rappeler que ce programme ne fut pas qu'une gabegie.


C'est a minima Jean-Charles Asselain qu'il faut remercier :wink: :mrgreen:


Pierma a écrit :
Les deux dévaluations successives, qui ont conduit au "tournant de la rigueur", sont également dues au désengagement des investisseurs étrangers, voire des épargnants français.


Oui le franc était attaqué de partout et le gouvernement s'acharnait à toute fin à ne pas sortir du SME.

Pierma a écrit :
A noter que Chevènement et Maurois préconisaient plutôt une sortie du serpent monétaire, très mauvaise idée que Mitterrand a sagement refusé. (LE Franc seul, sorti de ce système protecteur, serait tombé à la valeur du papier.)


Mauroy (rendons lui son Y final :wink: ) était au contraire partisan du maintien au sein du SME, déclarant dès juillet 1981, dans son discours d'investiture: « Le moyen le plus sûr de façonner un environnement conforme à ces vœux, explique-t-il en conclusion, c’est d’abord la construction européenne. » Cela vaut bien entendu pour les questions monétaires, Pierre Mauroy déclarant à cette même occasion : « Nous défendrons le franc et le maintiendrons dans le Système monétaire européen. »

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Message Publié : 17 Mai 2023 14:23 
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Pierma a écrit :

A noter que Chevènement et Maurois préconisaient plutôt une sortie du serpent monétaire, très mauvaise idée que Mitterrand a sagement refusé. (LE Franc seul, sorti de ce système protecteur, serait tombé à la valeur du papier.)


Rien n'interdisait de sortir du SME. La France avait la possibilité de se retirer du SME pour laisser le franc se déprécier – plutôt que de faire reposer la compétitivité, la lutte contre l’inflation et la résorption du déficit commercial sur la compression du "coût du travail" (gel des salaires notamment)–, maintenir le contrôle des changes pour parer les attaques spéculatives, instaurer des mesures protectionnistes pour investir dans l’appareil productif.

Certes, ceci aurait impliqué de mettre entre parenthèse la construction européenne ou du moins de lui imposer une autre orientation. C'était une autre politique à mener. Plutôt que de "tournant de 1983", on a parlé de "carrefour" : c'est plus juste, Mitterrand s'est arrêté, il a regardé à gauche, à droite et...a continué tout droit. Car au final, la rigueur budgétaire avait commencé dès 82 voire même 81...

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Message Publié : 17 Mai 2023 15:44 
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Liber censualis a écrit :
Et jusqu'à aujourd'hui, la vulgate dite libérale ou "néo-libérale" énoncée par Mme Thatcher avec son "there's no alternative" sert de ligne de conduite aux gouvernements successifs (avec un certain bémol pour l’expérience "gauche plurielle" de 1997-2002...

Il me semble pourtant que c'est bien le gouvernement Jospin qui a le plus privatisé de toute la Vème République.

Liber censualis a écrit :
Certes, ceci aurait impliqué de mettre entre parenthèse la construction européenne ou du moins de lui imposer une autre orientation. C'était une autre politique à mener.

C'est certain et nous en sommes toujours autant tributaires aujourd'hui, mais c'est un autre sujet.

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Message Publié : 18 Mai 2023 20:23 
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Liber censualis a écrit :
Rien n'interdisait de sortir du SME. La France avait la possibilité de se retirer du SME pour laisser le franc se déprécier – plutôt que de faire reposer la compétitivité, la lutte contre l’inflation et la résorption du déficit commercial sur la compression du "coût du travail" (gel des salaires notamment)–, maintenir le contrôle des changes pour parer les attaques spéculatives, instaurer des mesures protectionnistes pour investir dans l’appareil productif.

Certes, ceci aurait impliqué de mettre entre parenthèse la construction européenne ou du moins de lui imposer une autre orientation. C'était une autre politique à mener. Plutôt que de "tournant de 1983", on a parlé de "carrefour" : c'est plus juste, Mitterrand s'est arrêté, il a regardé à gauche, à droite et...a continué tout droit. Car au final, la rigueur budgétaire avait commencé dès 82 voire même 81...
A l'époque, les monnaies faibles, ou qui se laissait déprécier, pouvait être attaquée par des spéculateurs avec violence. On disait qu'une mauvaise communication économique pouvait entraîner l'asséchement en une journée les réserves de change d'un pays. La stabilisation dans le cadre du SME puis de la monnaie unique, visait à supprimer ce risque. Evidemment, la gouvernance de cette monnaie et ses répercussions sur l'appareil productif n'était pas au coeur des préoccupations.

Un tout autre enjeu de société, encore plus polémique, est issu de la victoire de Miterrand : l'appropriation par la gauche du thème de l'immigration. Celle-ci étati vue avant tout comme un moyen pour la droite d'alimenter les usines en main d'oeuvre. C'est notamment pour garantir la motivation et l'installation des travailleurs que Giscard avait instauré le regroupement familial. Pour la gauche, c'était avant tout une armée de réserve du capitalisme : on se souvient de Gaston Deferre "La cote d'alerte est dépassée !"
A ma connaissance, l'immigration n'est pas évoquée dans le programme commun de la gauche en 1974. En 1981, Miterrand promet le droit de vote des immigrés. Pour la gauche, les immigrés sont passé du statut de "voleur du travail des Français" à celui d'électeurs potentiels :wink:

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Message Publié : 18 Mai 2023 21:22 
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Nebuchadnezar a écrit :
Liber censualis a écrit :
Rien n'interdisait de sortir du SME. La France avait la possibilité de se retirer du SME pour laisser le franc se déprécier – plutôt que de faire reposer la compétitivité, la lutte contre l’inflation et la résorption du déficit commercial sur la compression du "coût du travail" (gel des salaires notamment)–, maintenir le contrôle des changes pour parer les attaques spéculatives, instaurer des mesures protectionnistes pour investir dans l’appareil productif.

Certes, ceci aurait impliqué de mettre entre parenthèse la construction européenne ou du moins de lui imposer une autre orientation. C'était une autre politique à mener. Plutôt que de "tournant de 1983", on a parlé de "carrefour" : c'est plus juste, Mitterrand s'est arrêté, il a regardé à gauche, à droite et...a continué tout droit. Car au final, la rigueur budgétaire avait commencé dès 82 voire même 81...
A l'époque, les monnaies faibles, ou qui se laissait déprécier, pouvait être attaquée par des spéculateurs avec violence. On disait qu'une mauvaise communication économique pouvait entraîner l'asséchement en une journée les réserves de change d'un pays. La stabilisation dans le cadre du SME puis de la monnaie unique, visait à supprimer ce risque. Évidemment, la gouvernance de cette monnaie et ses répercussions sur l'appareil productif n'était pas au cœur des préoccupations.


Il y a eu des attaques menées contre certaines monnaies faibles. On a tendance à l'oublier aujourd'hui, mais quand du jour au lendemain tout ce qui est importé se retrouve 10% plus cher, ça peut fracasser une économie. Parfois j'ai l'impression que certains de mes contemporains n'ont pas bonne mémoire. Suis-je le seul à me souvenir que je faisais mon plain avec 50 francs le vendredi, mais qu'il me fallait quelques francs de plus le lundi pour la même quantité d'essence ? Et que cela se répercutait sur pas mal de produits de consommation courante ?

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Message Publié : 18 Mai 2023 23:12 
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On peut se rappeler de l'opération spéculative de Georges Soros qui a joué à terme contre la livre sterling, attirant tous les investisseurs alléchés... et qui a forcé le gouvernement anglais à la dévaluation.
Wiki a écrit :
George Soros est un des pionniers de l'industrie des hedge funds apparue dans les années 1970 et qui se distingue lors de bulle japonaise. Il devient célèbre dans le monde entier pour avoir spéculé contre la livre sterling en 1992. Il gagne près d'un milliard de dollars en quelques heures, ce qui lui vaut d'être surnommé l'homme qui a fait sauter la Banque d'Angleterre.


L'inflation ? en 82, j'ai souscrit un prêt bonifié par le gouvernement, auprès du crédit foncier... à 18% ! Le taux d'un prêt complémentaire était de l'ordre de 25%, auprès de ma banque.

EN 85, il y a eu une explosion du prix des carburants, que Narduccio décrit très bien. On a mis des années à se débarrasser de ce niveau fou de l'inflation.

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Message Publié : 18 Mai 2023 23:17 
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Pierre de L'Estoile
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Vous avez pu renégocier ce prêt plus tard ?
8-|

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais


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Message Publié : 19 Mai 2023 6:24 
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Pouzet a écrit :
Vous avez pu renégocier ce prêt plus tard ?
8-|

Il a fallu attendre 10 ans, pour obtenir de le ramener à 6%.

Dans l'intervalle j'avais surtout payé des intérêts, et la somme restant due était restée très élevée.

L'inflation est une drogue, et comme toutes les drogues elle tue ! Elle tue l'économie.

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Message Publié : 19 Mai 2023 14:22 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Je suis inscrit sur une page FB "chansons des années 50-60-70". Régulièrement, j'y vois des messages où on voit un billet de 50 francs avec le message suivant :"Heureux temps où ce billet suffisait pour faire un plein". Avec un tas de monde qui like et partage. Je suis le trouble-fête, celui qui rappelle que pour le technicien que j'étais, avec un bac de technicien, 50 francs c'était une part plus importante de salaire que 100€. Je suis celui qui se rappelle les week-ends où le gouvernement dévaluait la monnaie.

Quand j'entends des gens vanter les mérites des dévaluations dites compétitives car elles permettraient de diminuer le coût des produits qu'on vend à l'international, je suis celui qui se rappelle qu'à l'époque si on produisait du charbon français, une bonne partie de nos industries fonctionnait grâce au pétrole importé, et qu'on payait en dollar. Donc, tout devenait plus cher à produire. Mais, le temps que les mesures salariales se mettent en place, le salarié était payé moins cher. Et donc, la vie devenait un peu plus chère.

Je suis d'accord avec ceux qui disent que c'étaient une période heureuse car ils étaient jeunes et plein d'optimisme dans la vie. Mais, au quotidien, elle n'était pas si facile à vivre que cela. Dommage que pas mal de gens l'aient oublié.

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Message Publié : 19 Mai 2023 15:02 
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Effectivement Narduccio si on comparait les prix de l'époque en les libellant en Euros 2023 (c'est possible avec les indices INSEE) on serait un peu surpris que cette période si heureuse ait été si chère.

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Message Publié : 19 Mai 2023 15:34 
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Pierre de L'Estoile
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Oui
attention à l'érosion monétaire
tjrs avoir les coefficients à vue quand on parle d'argent sur une ou plusieurs générations d'écart

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