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Message Publié : 02 Déc 2022 8:40 
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Philippe de Commines
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Le 2 décembre est une date napoléonienne bien sûr (le Sacre, la victoire d'Austerlitz) ! Mais c'est une date impériale aussi de l'autre côté de l'Atlantique.
LE 2 décembre 1823, le président Monroe adresse un message au Congrès. C'est un long document de treize pages. Mais deux d'entre elles, séparées par diverses considérations, définissent la fameuse doctrine Monroe. Les États-Unis mettent l'Europe en garde : fini le temps où les puissances du Vieux Continent pouvaient songer à coloniser le Nouveau Monde ; impossible d'imaginer que les Européens interviennent en Amérique latine pour rétablir l'autorité de la monarchie espagnole. Hands off America, résume-t-on l'avertissement : « Bas les pattes en Amérique ! ». En revanche, les États-Unis donnent deux garanties. Ils n'interviendront pas dans les affaires européennes et ne toucheront pas davantage aux colonies américaines de l'Europe.

En droit international, le texte n'a pas de valeur. C'est une déclaration unilatérale qui, de plus, n'engage que le président Monroe, élu en 1816, réélu en 1820, donc sur le point d'achever son deuxième et dernier mandat. N'empêche que la doctrine a résisté au temps et qu'on devrait bientôt célébrer son bicentenaire l'année prochaine.

Un peu avant de quitter le pouvoir, le président George Washington avait recommandé à ses concitoyens de rester les amis de tous, de ne nouer d'alliances contraignantes avec personne, de maintenir un isolationnisme qui demeure la force des faibles. Ce ne fut pas toujours facile ni réalisable. Mais pour Monroe comme pour ses prédécesseurs, c'est là l'idéal à atteindre.

Isolationnisme mais aussi constitution d'une "chasse gardée" pour les « Américains » , c'est ainsi qu'ils se nomment eux-mêmes, qui prétendent devoir assumer des « responsabilités particulières » à l'égard du sous-continent méridional.

En 1904, Théodore Roosevelt donne à la « doctrine Monroe » une dimension impériale en attribuant à Washington un droit de police internationale sur « son » continent... C'est le début de la politique du "big stick", qui s'illustrera par une multitude d'interventions anti-communistes, anti-drogue etc... et qui est remplacée aujourd'hui par le soft power et l'attrait de la société américaine sur les Latino-Américains sans doute plus fort que jamais. Aussi les dirigeants latino-américains formés dans les universités d'élite de l'Ivy League et les Chicago boys sont-ils plus influents que les généraux désormais dévalués.

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Message Publié : 02 Déc 2022 12:49 
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La fin de la Guerre Froide a vu la fin du soutien américain aux pires dictateurs fascistes d'Amérique du Sud, et ce n'est pas dommage, c'était un cauchemar. (Dans le même temps les guérillas communistes s'éteignaient ou passaient de fait au trafic de drogue, qui les finançait déjà, souvent.) On a vu ces pays accéder à une démocratie qu'on croyait impossible chez eux. Une floraison printanière très inattendue.

Et comme le dit Liber Censualis, cela n'empêche pas les USA de rester une référence pour le continent tout entier, à part Cuba et le Venezuela qui s'accrochent à de vieilles lunes, le second vivant une situation épouvantable.

En revanche il y a une malédiction dont ni les USA ni les autres pays ne viennent à bout, ce sont les cartels, dont certains disposent de moyens qui auraient fait rêver un révolutionnaire de la belle époque, et qui pourrissent des pays entiers.

On peut aussi citer les gangs (à la mode des USA, où d'ailleurs ils sont nés) qui gangrènent le Guatemala et je crois le Salvador.

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Message Publié : 03 Déc 2022 19:31 
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Sans être un expert, je me souviens avoir lu que la déclaration de 1823 était largement conjoncturelle.

Il s'agissait pour les États-Unis de dissuader le Tsar d'envoyer des troupes en Amérique latine pour rétablir l'empire colonial espagnol..

Or il semble que certains européens aient été très hostiles à l'idée d'une intervention russe outre Atlantique - tout particulièrement les Britanniques.

Bref Monroe aurait tendu la main aux Anglais (en s'engageant à ne pas attaquer leurs possessions américaines) pour empêcher l'entrée des Russes aux Amériques et ouvrir le marché latino américain aux négociants américains et britanniques.

Pas très héroïque mais bien conçu !


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Message Publié : 05 Déc 2022 8:47 
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Philippe de Commines
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Jerôme a écrit :
Sans être un expert, je me souviens avoir lu que la déclaration de 1823 était largement conjoncturelle.

Il s'agissait pour les États-Unis de dissuader le Tsar d'envoyer des troupes en Amérique latine pour rétablir l'empire colonial espagnol..

Or il semble que certains européens aient été très hostiles à l'idée d'une intervention russe outre Atlantique - tout particulièrement les Britanniques.

Bref Monroe aurait tendu la main aux Anglais (en s'engageant à ne pas attaquer leurs possessions américaines) pour empêcher l'entrée des Russes aux Amériques et ouvrir le marché latino américain aux négociants américains et britanniques.

Pas très héroïque mais bien conçu !

C'est juste, les préoccupations de Monroe répondaient à la conjoncture internationale de l'époque; La Quadruple Alliance, qui réunit la Prusse, l'Autriche, la Russie et l'Angleterre, suscite l'inquiétude des États-Unis. Lorsque la France entre dans l'alliance en 1818, les forces conservatrices, sinon réactionnaires, disposent désormais d'une véritable police internationale. En avril 1823, les Français restaurent l'autorité du roi d'Espagne, Ferdinand VII, que menaçait un mouvement libéral. Et les États-Unis se sentent menacés. Cette "chasse aux libéraux" orchestrée par les monarchies européennes ne va t'elle pas conduire celles-ci à intervenir contre les jeunes républiques sud-américaines, et pourquoi pas contre les États-Unis eux même ?

D'ailleurs, pour les États-Unis, le problème comporte une dimension supplémentaire. Le tsar Nicolas Ier manifeste d'inquiétantes ambitions en Alaska. Il possède ce territoire depuis longtemps, mais en septembre 1821 il a décidé que la frontière méridionale de l'Alaska coïncidait avec le 51e parallèle et que les trappeurs des autres États ne pourraient plus chasser les animaux à fourrure au nord de cette limite. L'expansion russe en Amérique, une autre source d'inquiétude pour les Américains. A tous ces dangers il faut une solution. De là, la doctrine de Monroe : isolationnisme à l'égard de l'Europe, défense du continent américain contre les menaces européennes. En un mot, l'Amérique aux Américains.

Pour défendre sa position, Monroe a trouvé une alliée inattendu : la Grande-Bretagne. Son premier ministre Canning a dit à ses associés européens que la Grande-Bretagne soutenait l'indépendance des anciennes colonies espagnoles. Il a obtenu, notamment de la France, qu'il n'y aurait pas d'expéditions maritimes outre-Atlantique. Et cela, dès avant la déclaration Monroe. Quand Monroe tape du poing sur la table, rien ne menace plus le continent américain. II peut, sans danger et en toute efficacité, annoncer que désormais l'Amérique sera l'affaire des Américains. Il réussit une excellente opération de relations publiques. La flotte britannique veille.

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Message Publié : 06 Déc 2022 17:12 
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Excellente explication du contexte, Liber Censualis.

A part la France, on ne voit guère qui disposerait des ressources maritimes et militaires pour aller remettre la main sur une ancienne colonie espagnole devenue indépendante. (On la verra bien plus tard se lancer dans l'aventure mexicaine.) Je pense que c'est à elle que s'adresse le veto préventif anglais.

Mais pourquoi l'Angleterre adopte-t-elle cette position pour elle-même ? Pour respecter le principe qu'elle vient de poser ? Parce que l'affaiblissement relatif de l'Espagne par la perte de chaque colonie révoltée suffit à son bonheur ? Ou encore, méfiance pour une expédition contre des coloniaux émancipés, la guerre d'Indépendance des USA ayant laissé un cuisant souvenir ?

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Message Publié : 07 Déc 2022 10:05 
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Philippe de Commines
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Pierma a écrit :
Excellente explication du contexte, Liber Censualis.

A part la France, on ne voit guère qui disposerait des ressources maritimes et militaires pour aller remettre la main sur une ancienne colonie espagnole devenue indépendante. (On la verra bien plus tard se lancer dans l'aventure mexicaine.) Je pense que c'est à elle que s'adresse le veto préventif anglais.

Mais pourquoi l'Angleterre adopte-t-elle cette position pour elle-même ? Pour respecter le principe qu'elle vient de poser ? Parce que l'affaiblissement relatif de l'Espagne par la perte de chaque colonie révoltée suffit à son bonheur ? Ou encore, méfiance pour une expédition contre des coloniaux émancipés, la guerre d'Indépendance des USA ayant laissé un cuisant souvenir ?

Je ne connais pas bien la doctrine diplomatique anglaise des années 1820 ... :wink: Je pense qu'ayant renoncé pour elle-même à reconquérir les colonies nord-américaine perdues, elle n'allait pas s'engager à aider l'Espagne à reconquérir ou conserver son empire colonial... J'ai en outre le sentiment que, même si elle soutient l'intervention française pour rétablir un régime anti-libéral en Espagne, le cabinet de Londres n'a pas comme préoccupation principale la peur de la contagion des mouvements d'émancipation libéraux, contrairement à l'Autriche de Metternich par exemple... Du reste, il me semble que les guerre d'émancipation des colonies espagnoles se soient déroulées dans une relative indifférence des puissances européennes.

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Message Publié : 07 Déc 2022 20:43 
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Il ne faut pas oublier que le Royaume-Uni débute, en parallèle à son industrialisation, sa politique impérialiste au début de ce long XIXème siècle, marquée par un mouvement de balancier entre le Splendide isolement et un interventionnisme ponctuel marqué.
Maitresse des mers et du commerce mondial, cette puissance souhaite poser de sérieux jalons commerciaux avec les anciennes colonies espagnoles d'Amérique.
Ainsi, entre 1821 et 1824, les échanges commerciaux du Royaume-Uni avec les anciennes colonies espagnoles - débarrassées de la tutelle de Madrid - crurent, en valeur, de 51 % vers les régions du Rio de la Plata, décuplèrent vers le Mexique et furent multipliées par plus de cent vers le Pérou.
Outre le fait que par cette politique l'Espagne s'enfonce encore davantage dans un déclin économique et politique - ce qui arrange le Royaume-Uni, qui s'est positionné comme le gardien de la stabilité géopolitique en Europe (surtout qu'aucune autre puissance ne puisse dominer le continent à sa place) et donc par extension dans la politique coloniale -, la diplomatie anglaise se retrouve alors sur la même longueur d'ondes avec celle des Etats-Unis, mais ce n'est que par hasard.
En effet, toutes les deux ont le même objectif à cette date : elles souhaitaient s'implanter dans cette Amérique latine décolonisée, mais le Royaume-Uni échoue dans sa politique d'expansion commerciale. A partir de 1850, les bons résultats observés en 1820-1830 sont terminés, les échanges régressent même. Une autre puissance s'était alors imposée en Amérique du Sud : les Etats-Unis.

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Message Publié : 08 Déc 2022 3:17 
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Très intéressant.

Peut être pouvons nous nous replacer dans la longue durée.

Depuis Élisabeth Iere, les Anglais essaient de contrôler le commerce des Amériques.

Je crois que depuis la guerre de succession d'Espagne ils exercent une sorte de tutelle sur le Portugal (et sa colonie géante du Brésil ). Avec les indépendances des colonies sud américaines de l'Espagne, ils peuvent raisonnablement espérer dominer le commerce de la zone hispanophone.

Ils n'ont aucune envie de voir d'autres européens (Russes ou Français) venir troubler ces juteuses perspectives.

Outre le commerce il y a les investissements financiers. Il le semble que jusqu'en 1941 la Grande Bretagne sera le premier investisseur étranger en Amérique latine.


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Message Publié : 08 Déc 2022 8:39 
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Duc de Raguse a écrit :
A partir de 1850, les bons résultats observés en 1820-1830 sont terminés, les échanges régressent même. Une autre puissance s'était alors imposée en Amérique du Sud : les Etats-Unis.


Si tôt ? J'avais plutôt le sentiment que les États-Unis n'éprouvaient guère d'intérêt pour l'Amérique latine (sauf à annexer des territoires mexicains comme le Texas ou la Californie). Ils refusent même en 1870 d'annexer Saint-Domingue, alors que bien des Dominicains le souhaitent. Ils me semblent plus occupés à poursuivre leur expansion territoriale vers l'ouest et accomplir leur " la destinée manifeste " ( et s'entre-tuer pendant la guerre civile)... Sur un plan chronologique, il me semble que les Etats-Unis commencent à intervenir en Amérique Latine avec la guerre contre l'Espagne en 1898 qui leur a donné Porto Rico et le protectorat sur Cuba et les Philippines . Peu après, ils mettent la main sur l'isthme de Panama que va bientôt traverser un canal transocéanique. C'est Théodore Roosevelt en 1904 qui élabore « le corollaire » de la doctrine de Monroe. Si un pays d'Amérique latine se conduit mal, dit-il, s'il ne rembourse pas ses dettes, s'il est bouleversé par la guerre civile, bref s'il se libère de « ses liens avec la société civilisée », les États-Unis devront intervenir (Big Stick), ne fût-ce que pour éviter que les Européens ne s'en mêlent. De là, ces débarquements des Marines en République dominicaine, à Haïti, au Nicaragua, au Mexique. C'est le temps des interventions, fréquentes et pesantes, pour protéger les investissements américains et européens, pour défendre tant bien que mal les principes démocratiques. La doctrine de Monroe justifie alors l'emploi des baïonnettes, la diplomatie du dollar et un impérialisme qui ne se dissimule pas.
Si on devait souligner un intérêt des USA pour une autre zone géographique que leur propre territoire, ce serait l'Asie qui les intéresse de près ( le marché chinois les fascine de même que le Japon) et avec qui ils ont tissé d'étroites relations commerciales.

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Message Publié : 08 Déc 2022 8:46 
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Liber censualis a écrit :
Si on devait souligner un intérêt des USA pour une autre zone géographique que leur propre territoire, ce serait l'Asie qui les intéresse de près ( le marché chinois les fascine de même que le Japon) et avec qui ils ont tissé d'étroites relations commerciales.

C'est un peu HS mais Franklin Roosevelt avait je crois voyagé en Chine et a porté un grand intérêt à ce pays pendant la guerre. Soutien en armes, pont logistique depuis l'Inde puis la Birmanie, et cela finira par un siège permanent aux Nations Unies.

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Message Publié : 08 Déc 2022 13:58 
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Liber censualis a écrit :
Si tôt ? J'avais plutôt le sentiment que les États-Unis n'éprouvaient guère d'intérêt pour l'Amérique latine

Un des premiers grands traités commerciaux des Etats-Unis avec la "Gran Colombia"(Vénézuela, Colombie et Equateur) date de 1824, afin de bénéficier de la clause de la nation la plus favorisée. L'idée étant d'empêcher les britanniques d'en bénéficier, mais également d'empêcher la création d'une union économique et politique entre les pays latino-américains.
Lorsque les Etats-Unis ne peuvent empêcher les britanniques de s'introduire dans ces économies latines devenues indépendantes (du moins politiquement), ils s'entendent avec eux, comme, par exemple, à l'occasion du traité de Clayton-Bulwer de 1850 (celui-ci dépasse largement l'unique question de la construction d'un canal en Amérique centrale, mais bien d'un partage de zones d'influences économiques et commerciales).
Je n'ai pas de chiffres sous la main qui mesurent avec précision les échanges commerciaux des Etats-Unis avec les pays situés en climat tropical et/ou équatorial (visiblement les pays situés en climat tempéré sont plus proches des Européens et surtout des Anglais), mais il y a un fort intérêt des Etats-Unis pour les pays latins d'Amérique avant 1850.
Bien entendu, comme vous le rappelez, la guerre de Sécession modèrera quelque peu leurs ardeurs à ce sujet, tout comme la défense d'une politique protectionniste après ce conflit (mais je crois qu'il ne s'agit que d'une parenthèse sur une plus longue période), qui s'opposait au libre-échangisme pratiqué dans les années 1820-1850.
Cela dit, le "trou" était bien fait en Amérique latine afin que les Etats-Unis y acquièrent une domination conséquente et empêchent les Européens de conserver la leur.
Les événements militaires de 1898 que vous citez semblent être une conséquence de la politique économique et diplomatique entreprise par les Etats-Unis dans ces régions depuis le début des années 1820 (en dehors de la parenthèse 1860-1880), un approfondissement/extension de la doctrine Monroe en quelque sorte. D'autant plus que ce pays avait alors une armée digne de ce nom, ce qui n'était pas le cas en 1820...

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