Vous trouverez ici des sources iconographiques
http://questes.free.fr/pdf/biblio/bibli-texteimage.pdf, ainsi que
http://openlibrary.org/books/OL17352393M/Iconographie_de_l%27art_profane_au_Moyen-Age_et_%C3%A0_la_Renaissance_et_la_d%C3%A9coration_des_demeures.Ceci dit, il s'agit pour l'essentiel, voire même dans l'absolu, d
'illustrations ayant un rapport étroit avec un texte. On ne peut dans ce cas parler véritablement d'Art profane au Moyen-Age. L'art ne peut-être un simple succédané pour textes ! Par ailleurs, toute cette imagerie angélique (non réaliste) sert uniquement à assoir des pouvoirs qu'ils soient religieux ou féodaux.
Donc, dans vos travaux, il faudra bien faire le distinguo entre Art (qui se suffit à lui-même) et illustrations de texte (décorum et enluminures). Ceci n'a pas la même portée !
Quant à l'Art (véritablement profane) il faudra attendre la Renaissance pour en voir les
prémices. Beaucoup oublient que la Renaissance commence avec le Duecento et le Trecento italien (proto-Renaissance) ! C'est à cette époque que l'Art gothique sera remis en cause, mais pas de la façon aussi nette que le prétendent beaucoup d'historiens. Il s'agira d'une évolution extrêmement lente. Ce n'est qu'avec l'apparition de l’humanisme (nouvel acquis de la Renaissance) que la vision du monde placera l'homme au centre du référentiel, comme jadis, tout gravitait autour de Dieu au Moyen âge et en Occident.
Dans la mentalité médiévale, le personnage essentiel, pour la création d’une œuvre d’art était le commanditaire. Celui-ci avait une incidence capitale sur l’œuvre d’art dans la mesure où sa condition sociale et financière, sa culture et ses idées dans le domaine religieux ou politique se reflétaient dans la forme, l’iconographie et parfois le style de l’œuvre. Ecclésiastiques et souverains furent, durant tout le Moyen Âge, les principaux commanditaires des œuvres d’art. Cependant, au XIVe siècle, les seigneurs locaux, les communes ou les confréries se substituèrent à l’Église pour la direction de projets artistiques majeurs, qui subirent par conséquent une sorte de laïcisation. Au XIVe siècle, les artistes occupaient encore une position subalterne par rapport aux commanditaires, qui les contraignaient fortement. Un artiste pouvait être amené à célébrer ou légitimer un pouvoir et à se faire l’instrument de messages politiques. Et les “pouvoirs”, durant tout le Moyen Âge, étaient très nombreux, selon les époques et les régions : l’empire, les souverains, les seigneurs locaux obligés de se fabriquer une image, les communes, les organisations religieuses, les évêques… À Sienne, le régime des Neuf, manifestation de l’oligarchie des marchands, commanda à Ambrogio Lorenzetti une fresque “de propagande”, à une époque où ce régime fut plusieurs fois mis en péril par les conjurations des nobles. À Padoue, Enrico Scrovegni, commanditaire et donateur de la chapelle, s’est fait représenter par Giotto, au milieu du groupe des bienheureux dans le Jugement dernier, à côté de la maquette de la chapelle qu’il a fait construire.