J'ai trouvé chez un bouquiniste (car même dans nos Pyrénées il y a des bouquinistes) une édition bilingue de 29 Fabliaux du Moyen Âge. (un recensement établi par Omer Jodogne en 1975, en annexe, fait état de la numérotation de Per Nykrog qui va, semble-t-il, jusqu'à 155).
Ça m'a permis de découvrir ces textes, ô combien savoureux ! Lecture en Français pour savourer l'histoire, puis en langue originale pour la musicalité du texte octosyllabiques.
Il est dit dans l'introduction que "Ces œuvres [...] constituent l'envers, le contrepoint et le contrepied de la littérature courtoise". Et qu'ils rappellent "les chapiteaux historiés des cathédrales ou les sculptures des stalles, des miséricordes et des clefs de voutes". C'est vrai que je me souviens (mais dans quelle église ou cathédrale ?) d'une sculpture de moine, robe de bure retroussée, pratiquant manifestement une levrette (ou pire
?) sur une paroissienne, ce qui correspond exactement à ce que racontent la plupart des fabliaux que je viens de lire.
Je ne le trouve pas sur la machine magique, mais je trouve ça, à Rodez :
Prêtre paillard, qui roule le bourgeois avec la complicité de sa femme, ou se fait rouler par le couple. Le plat principal est bien sûr le chapon, qui, comme chacun sait, a perdu les attributs que le curé a bien pendant (à Camaret ou ailleurs). Encore que, dans (au moins) un de ces fabliaux, le bourgeois les lui coupe.
Cette sorte de littérature me plait, allez savoir pourquoi
Et me fait aimer un peu plus encore le Moyen Age.