Merci Pierma pour ce rappel, Vieillescazes et Rebecca West pour le complément d'informations... Il ne me reste plus qu'à les trouver et les lire!
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Je recommande aussi :
Tempête sur la Corne d'Or de Gerhard Herm
ainsi qu'un petit bijou :
Les amants de Byzance de Mika Waltari
L'un et l'autre ayant pour cadre (hélas !) la chute de Byzance.
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Je viens de citer dans le fil Que lisez-vous en ce moment ? un ouvrage paru en 2014 qui pourrait aisément rentrer dans cette catégorie :
Frédégonde reine, de Laure-Charlotte Feffer, Actes Sud, 2014
ou les destins exceptionnels de Frédégonde et de ses proches de 552 à 614.
Merci à vous deux! J'ajoute dès que possible. Cela donne de belles idées.
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Toujours est-il qu'il sont placés en évidence dans le rayon "Renaissance" de ma bibliothèque, de même que :
- Pour le Moyen Âge : "Les Rois Maudits" de Maurice Druon, et la trilogie médiévale de Ken Follet ;
- Pour la Renaissance, aussi : les trois volumes de "La Guerre des trois Henri" de Jean d'Aillon ;
- Pour le Grand Siècle : les quatre tomes de "Le Palais de toutes les promesses", de Jean-Michel Riou, qui évoque dans les détails et pas forcément du meilleur côté, la construction du château de Versailles ; à signaler, du même auteur, les deux volumes de "L'Espion du Roi" ; n'omettons pas les trois "d'Artagnan" de Dumas ;
- Pour le XIXe siècle : toute la collection des "Rougon-Macquart" de Zola.
Je vous épargnerai l'énumération de tous les autres....
Merci. J'ajouterai ce qu'il manque bientôt.
Pour les Rougon-Macquart on arrive là, sans doute, à un problème central dans la définition du roman historique et dans ses écrivains.
Pour le roman:Doit-on mettre tous les Rougon-Macquart ? Ce sont bien des romans, sous fond historique, et quel projet! Je rappelle le sous-titre : "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire"
Malgré tout:
- Ce sont des romans naturalistes qui peignent à priori la réalité d'une époque mais à ma connaissance, il n'y a pas ou peu de personnages historiques en premier ou second rôle. Chez Zola le "vrai" l'emporte, chez Dumas moins.
- Zola écrit en contemporain
- Mettre Zola oblige à mettre tout Flaubert, Balzac, Maupassant et Hugo et j'en passe... Ce qui est vertigineux.
- Si on place l'œuvre de Dumas en modèle, Zola en est loin.
Par exemple, Flaubert avec
Salammbô me semble correspondre au roman historique pour le décalage historique entre le XIXe et Hannibal. Germinal pour Zola ne décale pas le temps et ne prend pas de personnage historique.
Donc je ne sais pas au final, car les cartes se brouillent pour mes critères : Merle pour la 2GM écrit en contemporain ou presque, les
Piliers de la Terre de Follett prennent des gens ordinaires comme Zola prend Lantier, etc.
C'est peut-être en parlant de
Fortune de France que l'on peut distinguer après tout. En allant sur Wikipédia, je lis que Robert Merle voulait faire comme
Salammbô de Flaubert, bon historiquement, plutôt que du Hugo ou Dumas "mauvais historiquement" selon lui. Je pense que Zola, lui, avec les Rougon-Macquart voulait faire du Balzac qui "concurrencaît l'État civil".
Sur les écrivains :La dernière fois à la librairie une dame ne comprenait pas pourquoi H.Troyat devenait difficile à trouver en poche. Le libraire a répondu assez justement je trouve qu'il n'était plus à la "mode" et qu'il fallait attendre.
Je suis plus inquiet : je ne suis pas sûr que cela ne soit qu'un effet de mode et que Troyat soit de nouveau sous le feu des projecteurs.
On pourrait dire que Troyat ne se vend plus, certes. Il y a quand même, médiatiquement au moins et dans le marché de l'édition des auteurs "légitimes". Il me semble que toute une littérature populaire est mise de côté, dénigrée.
Cela va de l'argot d'Alphonse Boudard (mort en 2000) aux auteurs de "feuilletons romanesques" type Paul Féval ou Michel Zévaco (je suis tombé à la radio il y a peu sur la rediff des
Pardaillan ... je ne connaissais pas du tout l'auteur du
Capitan ) voire Pierre Alexis de Ponson du Terrail qui a été mentionné une fois dans ce fil (passé à la postérité pour Rocambole... Qui a donné
rocambolesque . Il est aussi connu en Russie avec une histoire d'aristocrates meurtriers calqués sur les crimes de Rocambole assez croustillante)
Bien entendu les romans historiques "cape et d'épée" ne cartonnent pas autant que
HHhH ou
Bienveillantes mais après tout quelques succès télévisés récents et l'adaptation d'Alatriste montrent que ce genre n'est pas sans public
... Je sens que Troyat, Merle, Clavel et d'autres feront partie tôt ou tard du même ensemble dénigré, au profit d'auteurs contemporains introspectifs hérités de Proust, "kafkaïens" hérités de Modiano et "mondialistes" hérités peut-être de Le Clézio. Seulement, parfois l'héritage est bien lourd à supporter. Le tout manque quand même de panache et de vie (selon moi).
Ce n'est pas qu'une question de vente pour moi car je ne m'explique pas les rééditions successives des auteurs du "Nouveau roman". Je ne trouve ça ni nouveau ni romanesque et les livres sans histoire avec des descriptions de tables et de chaises à la Robbe-Grillet m'ennuient. Je ne dénigre pas mais je ne vois pas bien qui peut se pâmer et acheter telle littérature si ce n'est un cénacle ou des étudiants contraints. En tout cas ce n'est jamais populaire et ça ne manque pas d'air.