Zunkir a écrit :
En fait il faut distinguer emprunts religieux et emprunts littéraires. Il y a des passages bibliques qui semblent bien marqués par d'autres textes, comme par exemple le passage du Déluge de l’Épopée de Gilgamesh, un hymne à Aton d'Akhenaton, voire même des traités de paix hittites. Pour Enki et Ninhursag, je n'en sais franchement rien, à mon avis ce seraient plutôt des récits de création plus tardifs comme l’Épopée de la Création ou le Supersage qui pourraient faire l'objet d'emprunts littéraires,[...]
D'ailleurs les textes mythologiques d'Ugarit, mais aussi l'étude des religions de Mari et d'Ebla ont bien montré qu'il y avait depuis longtemps une tradition religieuse dans les régions du Levant qui était originale par rapport à celle de Mésopotamie même si dès la haute époque elles entretiennent des contacts avec elle.
Justement l' intérêt de cette etude et de montrer qu'il ya aussi une source pouvant avoir influencé les auteurs de la bible concernant uen description de l'eden , et surtout donner des precisions sur les arbres sacrés qui ont été "goutés" , pourquoi cela a été considré comme une faute , quelle etait la teneur de la "malediction" qui a touchés les hommes après. Si on met entre paraenthèse l'aspect polémique , je suis sur que ce texte peut etre une mine d'information pour eclairer les bases religieuses de l'epoque.
Je ne pense pas que ce soit un texte trop "vieux" pour ne pas etre une source aux rédacteurs de la génèse (estimation de la redaction autour de VII eme siecle av JC). La litterature sumérienne fut longtemps LA référence et par exemple le recit de Gilgamesh (un des plus anciens au monde) etait connu semble t il dans tout le proche orient et au delà, et même à des epoques tardives.
Le seul recit plus tardif qui aurait pu influencé l'histoire de la génèse sur l'episode adma-eve- arbre -serpent - faute - malediction/chute mais pas aussi complement que "Enki et Ninhursag"
est Inana et l' arbre Huluppu (qui parle d'un serpent, d'un arbre et du demon lilith)
Esther a écrit :
Il faut bien comprendre aussi que, dans l'Antiquité,"copier" un thème et en proposer une nouvelle version n'a rien de négatif. C'est reconnaître ce qu'on doit aux prédécesseurs et s'inscrire dans une tradition.
Certes Esther mais dans le cas precis des auters de la génèse , je ne pebnsepas que c'etait leur volonté ...croire que le livre fut dicté dans son entièreté par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï.
faisait, comme dit Yongle , parti de la légitimisation de la génèse.