Laurent Frédéric a écrit :
L'entretien des églises ne relevait pas de l'Église mais des fabriques, autrement dit des conseils paroissiaux, où éventuellement pouvait siéger les seigneurs locaux, lesquels étaient plus ou moins argentés, mais l'évêché n'avait aucune obligation en la matière. Cela explique que de tout temps, des églises ont disparues, faute d'entretien et parfois de travaux de gros œuvre indispensables à la survie de l'édifice.
Il arrive souvent que des comptes paroissiaux soient conservés aux archives départementales, on y trouve les commandes passées par les marguilliers, pour l'entretien de leurs églises. Parfois, il s'agit de dépenses superflues (tableaux, bancs), mais parfois, c'est beaucoup plus lourd (travaux de couverture, charpente, maçonneries, vitraux, cloche, etc...). Souvent, les gros donateurs sont mentionnés (nobles, notables, gros laboureurs). Plus rarement, il y a une inscription (sauf sur les cloches où les marraines sont les épouses des premiers donateurs).
À vérifier mais au XIXème siècle les fabriques étaient composées et financées par les fidèles. C'était donc les fidèles, notamment via les legs des familles fortunées, qui finançaient une large part (et peut être même la majorité) du budget paroissial (l'Etat payant les rémunérations des membres du clergé).