Bequelune a écrit :
Par contre, d'après le souvenir que j'en ai et dans la traduction du NT que je possède chez moi (éd. LEXIO), le mot Enfer au singulier est peu utilisé. Il y a plusieurs fois mentionné la "Géhenne", voire "les Enfers". Je m'étais d'ailleurs demandé s'il y avait des sens différents dans chacun de ces mots ; et même si "les Enfers", utilisé donc au pluriel, pouvait renvoyer au Royaume des morts d'Hadès chez les Grecs.
Je crois que l'Ancien Testament ne parle que de Géhenne, mais que ce sont les traductions qui parlent d'Enfer, et du Schéol, le séjour de tous les morts qui est pour tous moins agréable que la vie. D'après Wikipedia, la Géhenne est tiré d'un lieu réel, Guei (vallée) Hinnom au sud de Jérusalem, où les prophètes promettaient les pires châtiments après la mort.
Les premiers livres de l'ancien testament ne parlent pas de vie après la mort : le dieu d'Abraham "se venge ou bénit sur sept générations de descendants" (je cite de mémoire). C'est dans la littérature apocalyptique (Ezéchiel, Joël, Zacharie, Daniel) que le thème est développé et que l'idée d'un lieu générique réservée à la punition apparaît.
Dans le cas du nouveau testament, je crois que c'est les traductions qui intervertissent à l'envie les termes de Géhenne et d'Enfer. Après, il est possible que l'influence de la mythologie grecque induit un perfectionnement dans l'architecture du monde du dessous.
Un évangile apocryphe décrit le Diable courant prévenir Hadès que Jésus arrive lui voler ses morts !
Le Coran raffine aussi avec les damnés brûlés, qui rongent une racine, boivent de l'eau amère et respirent un vent nauséabond.
Le point culminant sera la Divine Comédie, de Dante, avec son Enfer à dix cercles.