Il semblerait que l'ordre du carmel (les carmélites réformées par Ste Thérèse d Avila) ait accueilli difficilement le concile Vatican II.

En effet si 80% des monastères ont accepté l'esprit de l'Aggiornamento pour s'ouvrir au monde, 20% auraient refusé.

Cette division fut si profonde que la rédaction des nouvelles constitutions traina jusqu'en 1990...date à laquelle Jean Paul II décida de séparer l'ordre en deux avec d'un côté les sœurs plus traditionnelles et de l'autre les autres.

Je comprends de mes lectures que cette division portait sur la discipline (habit, cloture) mais pas sur la liturgie car les deux groupes semblent avoir accepté le Missel de Paul VI et les langues modernes.

Qui en saurait plus sur ce sujet?

Je trouve les sources internet très limitées...

Il semblerait que l'origine de la résistance soit venu d Espagne...et que les sœurs les plus audacieuses aient été appuyés par lueurs confrères Carmes...



https://www.cath.ch/newsf/rome-les-carm ... es-181091/

De toute évidence, il ne s'agit comme vous le dites que de nuances (de divergences ?) sur des questions de discipline monastique. On pourrait presque dire de "règlement intérieur".
La plupart des ordres religieux ont connu de tels débats, que ce soit après le concile ou à d'autres occasions.

Quelques exemples parmi des centaines :
- chez les Trappistes, dans certains monastères, la question a été, au milieu du 20ème siècle, de savoir si l'emploi de l'eau chaude était ou non compatible avec la règle !!!??? (pst : ils ont fini par répondre "oui" !)
- chez les Visitandines (qui, quoique la spiritualité soit bien différente, présentent des similitudes de l'ordre de la discipline avec les Carmélites), l'adoption d'un vêtement d'un nouveau type, plus clair et surtout plus pratique,
- chez les Sœurs de la Charité de Nevers (un ordre apostolique et non contemplatif, et donc très différent des deux précédents), l'abandon pur et simple de la tenue congréganiste au profit de vêtements civils.

A travers ces trois exemples, qui paraîtront probablement caricaturaux à beaucoup, on voit qu'il ne s'agit que points de détail d'une maison à une autre (ce qui n'empêche pas qu'ils puissent se cristalliser) ne remettant pas en cause les fondements-mêmes de l'Ordre ou de la congrégation. Dans le cas que vous évoquez, l'Ordre des Carmélites déchaussées (c'est son nom) reste entier et non divisé.

Mais il est tout aussi exact que certains ordres ont été profondément secoués par des querelles internes irréductibles, notamment à la suite du concile de Vatican II, au point d'aboutir à des scissions. La question liturgique y a sa part mais elle n'est pas la seule. Un exemple (tout aussi caricatural et partiel que les précédents) : les Dominicaines de Fanjeaux refusent la mixité de l'enseignement dans les établissements qu'elles tiennent.

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Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes, ils n'ont pas fini de rigoler !