"Et savez vous ce qu'est pour moi "le monde" ? Force partout, il est jeu des forces et onde des forces, à la fois une et multiple, s'accumulant ici tandis qu'il se réduit là-bas, une mer de forces agitées dont il est la propre tempête, se transformant éternellement dans un éternel va et vient, avec d'énormes années de retour, avec un flot perpetuel de ses formes, du plus simple au plus compliqué, allant du plus calme, du plus rigide et du plus froid eu plus ardent, au plus sauvage, au plus contradictoire.
Ce monde, qui est le monde tel que je le conçois, ce monde Dyonnisien de l'éternelle création de soi-même, de l'éternelle destruction de soi-même, ce monde mysterieux des voluptés doubles, qui a donc l'esprit assez lucide pour le contempler sans désirer être aveugle ?"
Friedrich Nietzsche.

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VIVE L'EMPEREUR !!!
Hypolite.

Oui, oui. Mais cela ne veut pas dire que le monde retrouve le même état indéfiniment comme une roue de bicyclette qui retrouverait inexorablement la même position. Eternelles destruction et re-constrution ne veut pas dire "à l'identique". Il y a un flux constant entre vie et mort, bien et mal, jour et nuit, au point où les deux sont inséparables; l'Homme vie s'il le veut, mais il recommence sa vie à chaque instant.

Encore une fois si nous vivions dans un temps circulaire ou tout se reproduit inexorablement à l'identique, il n'y aurait plus ni passé ni futur, plus aucune volonté possible, l'homme "chameau" de Zarathoustra ne deviendrait jamais ni "lion" ni "enfant", le sur-homme existerait de tout temps ou jamais. Ce serait d'ailleurs pareil. Si l'homme s'est soumis à dieu, alors il le sera de tout temps: personne ne peut clamer sa mort, ou renverser des idoles. Il n'y aurait aucun flot, aucune tempête puisque tout est écrit. Il n'y aurait aucune création, puisque tout est déjà créé. La Vie en outre ne pourrait jamais avoir commencé.

Pardon : le message précedent est de moi.

Et bien si, justement, le sur-homme est une fatalité et comme nous sommes passé du "singe" à l'homme, nous passerons de l'homme au sur-homme ! L'homme n'est qu'un pont vers le sur-homme ! Mais tout cela est de toute éternité, c'est là le paradoxe, la "volonté de puissance se dévore elle même et le temps fait de même ! Comme un nuage devient goutte d'eau, la goutte d'eau devient source, la source riviere, la riviere mer et s'évaporrant redevient nuage, ainsi va l'homme, ainsi va la vie !

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Hypolite.