Jean-Marc Labat a écrit :
Ce n'est pas quo no ascendam, mais quo non ascendet. Jusqu'où ne montera-t-il pas. Jusqu'où ne monterai-je pas était un peu gros.
La nuance est importante en effet, le "Quo no ascendam" est un "fake" dirait-on aujourd'hui créé par les ennemis de Fouquet pour convaincre l'opinion d'une ambition personnelle dévorante. La tentative réussit si bien qu'aujourd'hui encore, la confusion existe.
Barbetorte a écrit :
Oui, mais devise très récente dans l'histoire de la famille, puisque c'est le père de Nicolas, François, qui le premier la fait figurer avec ses armes dans une médaille qu'il fait frapper dans les années 1620 (septembre 1627 précise Petitfils dans sa biographie, après qu'un brevet de conseiller d’État en service ordinaire lui permette de se qualifier de chevalier). D'après Daniel Dessert d'ailleurs, qui la met en rapport avec l'attitude réservée et la retenue de son créateur, voire son austérité, cette devise est victime d'un contresens: ce n'est pas le témoignage d'une ambition arrogante, mais plutôt une interrogation marquant la surprise devant le chemin parcouru; il faut dire que la branche parisienne des Fouquet, celle précisément du jeune orphelin François, était en pleine déconfiture au début des années 1600, et il a fallu une solidarité familiale sans faille et surtout l'alliance avec les Maupéou pour qu'elle se rétablisse. Cette mauvaise interprétation doit aussi beaucoup, rétrospectivement, à la personnalité plus flamboyante, dirons-nous, de Nicolas par rapport à son père.