marc30 a écrit :
question annexe : et Hitler au milieu de tout cela ?
On parle de long terme, de structurel, mais n'y a-t-il pas des hommes et en particulier un homme assez déterminé et capable de comprendre l'état d'esprit d'une bonne partie de ses compatriotes pour leur proposer la solution miracle à tous leurs problèmes ? sans Hitler, aurions nous eu le IIIè Reich ?
A propos de l'Italie (sujet que je connais mieux que l'Allemagne), je crois que les parallèles sont difficiles. L'Italie est un pays encore en voie de développement où l'unité s'est construite dans la douleur contrairement à la légende officielle. La monarchie parlementaire marche mal. L'Eglise se tient à l'écart. Mussolini développe un programme très volontariste mais dans les faits il doit composer avec bien des forces conservatrices (monarchie, armée, Eglise).
Marc,
" et Hitler au milieu de tout cela ?"
C'est de nouveau la controverse que j'ai déja mentioné dans ce fil les grands hommes en rélation avec les grandes tendances, comme j'essaie d'exprimer cette définition difficile?
J'ai pour la première fois entendu de fonctionalisme et intentionalisme dans le temps chez François Delpla. Et puis plus tard de l'"Historikerstreit" entre les historiens allemands.
https://www.jstor.org/stable/1432899?seq=1https://www.herodote.net/Le_nazisme_ent ... e-1493.phpSur Historum j'ai discuté avec un (je pense) Allemand (et connu! sur le forum), qui, lors de la discussion du Madagascar plan, était vraisemblablement du côté fonctionaliste comme le plan Madagascar, la surpopulation des camps en Pologne etc...Sans le savoir j'avais fait un peu le jeu de son approche. Mais je reste à mon avis que les deux côtés ont quelque chose. On voit clairement une certaine gradation, par example avec le traitement des Juifs avec l'intention de les exterminer ou pas. Et ça peut être que cette intention était déja dans la tête d'Hitler dès le début.
Mais je ne voulais pas dire ou commenter celà, et je ne sais pas si c'est ça, que vous voulez dire, Marc?
"les grands hommes"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9o ... rand_homme (et il semble que Herbert Spencer (celui du social-darwinism et du "survival of the fittest" (la survie du plus fort) et Leo Tolstoi voulaient le contradicter. Enfin dit wikipédia.)
Et pour revenir sur Hitler. On avait l'environnement historique dans lequel Hitler pouvait "jouer". Et il était doué dans les aptitudes pour séduire le peuple allemand et atteindre ses buts conçus des le début ou graduellement, peu importe selon moi. Et c'est possible qu'il se voit comme un homme avec une mission. Mais Hitler était un produit de son temps. Je pense qu'il ne souligne et accentue ce que déja vivait parmi le peuple allemand pour atteindre ce qu'il voulait? "Le temps était mûr" (le moment ètait venu?) pour des figures comme un Hitler?
Je ne dit pas qu'un autre "type" (un tappisier de Berlin intéressé dans la politique dès son jeune âge et ayant les qualités nécessaires pour devenir un tribun populiste) aurait fait le même circuit qu'Hitler, enfin un trajectoire un peu similaire que lui? Ou dans une autre direction liée aux circonstances de ce temps? Et peut-être que les circonstances et l'homme du moment peuvent interagir pour donner un mix imprévisible?
On peut dire peut-être sans un Hitler pas un IIIe Reich? Mais est-ce qu'on ne peut pas dire aussi sans les circonstances spécifiques de ce temps pas un Hitler?
Cordialement, Paul.