Barbetorte a écrit :
Le fait que tous connaissaient leurs âges n’implique pas nécessairement l’inscription dans des registres officiels. Il suffisait que l’âge d’une personne fût de notoriété publique. Je ne sais pas du tout s’il y avait dans la Rome antique des registres publics ou si, dans certaines familles, on entretenait des annales.
Dans la Rome antique, il y avait déjà le recensement des citoyens, qui donnait nécessairement lieu à des registres officiels (et ça ne peut pas se limiter à la notoriété publique : les citoyens romains sont plusieurs centaines de milliers au Ier siècle av. J.-C., plusieurs millions ensuite). Et chaque cité de l'empire devait avoir à peu près de même, en particulier pour la liste des notables. Et puis des registres sur tous les autres types de droits (distributions frumentaires par exemple : à Rome, 200 000 bénéficiaires au moins, inscrits sur des listes très précisément tenues). Dans les années 1990, une équipe d'historiens réunis autour de Claude Nicolet a travaillé sur ce qu'ils appelaient la "mémoire perdue" et ont montré que l'Etat romain et les cités de l'empire avaient sans doute une grande masse d'archives, entièrement disparue.