Pour avoir vécu dans les Balkans (Roumanie, Serbie, Bulgarie) et lu des textes décrivant ces pays (notamment leurs marchés) au XIXe je pense que la différence de langue entraînait certes la perception de l'"autre" comme appartenant à un autre groupe, voire un autre peuple, mais la notion de nation n'existait pas vraiment, pour la bonne raison que ces pays, tous neufs, n'avaient pas de véritables centres. Et la langue n'était jamais une barrière, on pratiquait suffisamment celle du/des voisins, pour échanger et encore davantage troquer. A l'opposé, la pratique d'une activité et d'une religion communes créait une sorte de lien. Du coup, je pense qu'à l'époque d'Homère et à celle de la guerre de Troie, la notions de nation ne comptait pas bcp pour les contemporains. Si Homère parle de barbares pour les Troyens, c'est tjs dans la bouche des assaillants. Si son récit semble montrer une certaine supériorité dans le combat des héros achéens, il est indéniable que le personnage le plus noble de l'Iliade est Hector. De même Poséidon, dieu grec, ennemi juré des Troyens, n'en vient pas moins à l'aide d'Enée face à Achille. Tout est donc bien relatif entre ces deux peuples.
_________________ J'aime tout ce qui tourne autour de Troie, mais Achille pas trop... cle
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