Bonjour,

Je suis en L1 d'histoire et je dois faire un commentaire sur un extrait des Perses d'Eschyle; qui est consacré à la bataille de Salamine, lorsque la reine Atossa demande une description de la bataille ( jusqu'à "jamais, sache-le, jamais en un seul jour n'a péri pareil nombre d'hommes").
J'ai de grosses difficultés à monter un plan correct et c'est pourquoi j'aimerais des conseils.
Voilà les différentes thématiques du texte que j'ai trouvées :
-la bataille elle-même, évidemment, et l'art de la guerre navale à cette époque.
-l'hybris des Perses, responsable de leur défaite ( pas mal de trucs à dire : la trop grande confiance du Roi, l'accusation d'impiété suite au passage de l'Hellespont et la mise à sac de plusieurs temples Grecs )
-la ruse de Thémistocle ( qui n'est pas cité, mais bon...)
-un texte qui célèbre l'unité Grecque face aux Barbares ( après je comptais expliquer que c'était faux, puisque les rangs Perses comptaient des Grecs, qui se sont d'ailleurs bien battus )
-un texte qui se place du côté Perse, mais qui montre une certaine méconnaissance de ce monde.
- Eschyle : un auteur qui a participé directement à la bataille en tant qu'hoplite. Il offre donc un témoignage précieux, bien que manquant d'objectivité.

Je n'arrive qu'à deux parties ( avec pour problématique : le texte d'Eschyle offre t-il une version véridique de la bataille de Salamine ) :
I-La Bataille de Salamine
1) les préparatifs de Thémistocle
2) La guerre navale à l'époque des Guerres Médiques
3) la journée de Salamine

II- Un texte représentatif de la vision Grecque de la bataille
1) il célèbre une unité Grecque mythique.
2) La défaite Perse, causée par la colère des dieux. ( je comptais dire que les Perses n'ont pas le même rapport avec les dieux, mais qu'ils ne chercheront plus à conquérir la Grèce, puisque Ahura Mazda ne l'a pas donné au Roi )
Et au passage, je peux dire que Xerxès n'était pas le jeune fou que décrit Eschyle, puisqu'il a très bien organisé l'invasion.
3) une pièce malgré tout importante, car écrite par un témoin de la bataille, mais qui manque d'objectivité ( en même temps, ce n'est pas son but )
( bon, les sous parties ne sont pas définitives... )

Je pourrais bien arriver à un plan en trois parties, mais pour cela, il faudrait que je parle en détail du contexte de Salamine ( donc un résumé des Guerres Médiques ) et de ses conséquences; or il n'y a pas un seul mot du texte qui y fasse allusion, ce ne serait plus un commentaire alors... ( si j'ai bien compris la méthode ). Il faudrait donc que je ne l'évoque que dans l'introduction et dans la conclusion.

Voilà, je crois que c'est tout ! Je remercie d'avance ceux qui voudront bien répondre

Un des rares vidéos que j’ai en français sur mon Espace youtube pour la vidéothèque de mon site Projet Homère– Je pense qu’il t’intéressera
http://youtu.be/kCiFi7U2D6o

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ΜΕΛΕΤΕΙ ΤΟ ΠΑΝ
Et l'un des 147 Ordres de Delphes - " Etudie tout"

Il y a déjà de la matière dans votre analyse du texte, je vais relire le passage à l'occasion

Pour la problématique j'aurais plutôt axé sur le rapport entre témoignage et vérité : en quoi le témoignage d'Eschyle doit-il être pris avec prudence ? Quel rapport le témoin d'une époque (ou en l'occurrence d'une bataille) entretient-il avec la réalité de ce qu'il a vu ? Ensuite, il y a bien une piste à poser : le rapport entre histoire et littérature (un III ?) puisque Les Perses restent une tragédie, pas une enquête. Quelle est donc l'idée d'Eschyle ? Pourquoi avoir choisi de décrire un événement en adoptant le point de vue ennemi (qu'il n'a donc pas) ? ce n'est sûrement pas pour avoir plus d'objectivité, il n'y en a aucune et ce n'est pas là son problème... On peut presque envisager une analyse du regard que les Grecs ont des "Mèdes" avec la naissance d'une littérature pour ainsi dire "orientalisante" en rappelant que la littérature européenne (et particulièrement en France) a été touchée par ce même goût de l'exotisme oriental en proposant des tableaux d'une réalité qui n'est pas forcément ce qu'ils en disent alors même qu'ils sont "témoins".

Dans cette optique, une conclusion sur le sens du "témoignage" en histoire paraît tout à fait justifiable, mais ce ne sont que des idées en l'air, je vais relire Eschyle !

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Il n'y a pas de littérature sans liberté politique

Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere