Voila un commentaire en français tiré si j'ai bien compris de :
René Ginouvès et al.,
La Macédoine, Paris, CNRS éditions, 1993
Citer :
Le propylée de Ptolémée II
Certainement d'une importance moindre pour l'histoire de l'architecture, mais très séduisant à bien des égards, le propylée de Ptolémée II Philadelphe[37] (fig. 181), daté des années 285-280, semble nous intéresser moins directement car il constitue le don d'une dynastie autre, quoique très liée à la Macédoine. Certains détails techniques et décoratifs suggèrent que le propylée pourrait être l'œuvre du même atelier, et peut-être du même architecte que l'Arsinoéion dont il vient d'être question[38] ; pour Georges Roux, la qualité de la sculpture est même ici supérieure, en particulier celle du chapiteau corinthien. Parce que le propylée servait en même temps de pont sur un torrent saisonnier, on avait réservé dans ses substructions, pour permettre le passage de l'eau, un long couloir oblique, large de 2 ni, voûté en berceau (fig. 182, 183): la voûte des tombes macédoniennes est ici transposée pour une fonction nouvelle, déjà attestée, il est vrai, vers 320 au stade de Némée[39].
Le bâtiment est d'allure monumentale, avec pratiquement la même largeur que le propylon nord d'Epidaure. Il ne comporte qu'une seule porte, relativement étroite, pour permettre un contrôle plus efficace des entrées dans ce sanctuaire à mystères, ou même le déroulement de certains rites. Cette porte était précédée, de part et d'autre, par un portique profond, abri de grandes dimensions avec chaque fois' à l'avant, une colonnade hexastyle prostyle couronnée par un fronton ; celle de l'est est ionique, celle de l'ouest présente des chapiteaux corinthiens (fig. 184).
Si la combinaison de ces deux formules est intéressante, l'emploi du corinthien pour la façade d'un bâtiment important (dont nous avons ici, probablement, l'exemple le plus ancien) est d'autant plus remarquable que ce style semble avoir été assez peu utilisé en Macédoine, alors qu'il l'était fréquemment en Egypte ptolémaïque.
La décoration sculptée est exquise et certains de ses détails sont assez nouveaux: ainsi, sur le canal entre les volutes des chapiteaux ioniques apparaît un motif floral en relief qui évoquerait des documents de l’Asie Mineure du Nord-Ouest, et auquel on a voulu reconnaître un antécédent dans la rosette placée au même endroit sur un chapiteau du début du Ve siècle trouvé à Cavala, l'ancienne Néapolis[40]. Enfin, les antes étaient couronnées d'élégants chapiteaux en sofa ; la forme semble d'origine péloponnésienne et, pratiquement abandonnée dans sa patrie d'origine à l'époque hellénistique, elle a joui d'un succès certain dans l'architecture macédonienne.
pour les cultes voir l'article de Wikipédia
Article sur le Sanctuaire des Grands Dieux et en bibliographie : - Zlatozara Gočeva, « Le culte des Grands Dieux de Samothrace à la période hellénistique »,
Kernos, no 15, 2002 , article que l'on peut telecharger sur le net :
Ici
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.