Aigle a écrit :
Pédro a écrit :
L'empire n'a pas les moyens de s'opposer aux usurpations provinciales à l'époque. Postumus fait la même chose en Gaule et retablit également une situation frontalière compliquée. Gallien laisse faire parce qu'il ne peut intervenir. Un simple partage de l'empire entre deux empereurs n'a pas toujours bien fini.
Ensuite l'historiographie romaine ne se lit pas comme une propagande, c'est avant tout des règlements de compte à posteriori. Si vous voulez comprendre l'aigreur romaine à l'égard de l'aventure palmyrienne il faudrait peut être prendre en compte la tentative de Zénobie de s'approprier militairement tout l'orient romain. Étrangement ils n'ont que très moyennement apprécié.
L'empire n'avait pas les moyens de s'opposer aux usurpations ?
N'est ce pas un peu réducteur ?
Aurelien y est d'ailleurs parvenu pourtant en moins de 5 ans ...et ensuite Rome puis Constantinople ont tenu la zone orientale jusqu'au VIIe siècle...
Quand à la volonté de Zenobie de prendre l'Orient (ou au moins l'Egypte et la Syrie) elle était doublement fragile : d'une part comment son royaume aurait il pu tenir dans la durée entre Perses et romains ? D'autre part comment imaginer que Rome aurait pu renoncer au blé d'Egypte ?
L'empereur n'avait pas les moyens de s'opposer aux usurpations ?
C'est en tous cas la thèse historique communément admise.
Ce qu'il faudrait savoir, c'est si, durant cette période trouble de l'histoire de l'Empire Romain, les populations pensaient à la fin de celui-ci ou pas. Zénobie pouvait tabler sur le fait que Rome était finie et qu'il fallait combler le vide laissé par cette chute. C'était sans compter sur Aurélien et le rétablissement spectaculaire (miraculeux?) de l'autorité centrale romaine.
Par contre, ce qui s'était spontanément mis en place durant les périodes troubles, c'est-à-dire une régionalisation des centres de décision, sera institutionnalisé par les réformes de Dioclétien.