Diviacus a écrit :
@Obelix39
Jusqu'à présent votre seul argument repose sur la toponymie.
Pour information, X. Delamarre (2003, p. 38) considère que deux étymologies peuvent être considérées à l'origine d'"Alésia" : le nom de l'alisier ou un mot signifiant "la roche". Quant à "Aulerques", le nom viendrait du radical "lerg" signifiant "trace" (X. Delamarre 2003, pp. 198-199). Les deux mots seraient donc d'origine différentes, et n'auraient rien à voir.
Xavier Delamarre a pour habitude de donner des étymologies à tout va, ce qui n'est pas le cas d'autres auteurs comme Pierre-Yves Lambert par exemple ...
Je ne crois pas qu'on puisse, vu l'état de nos connaissances dans la langue gauloise qui est extrêmement lacunaire, donner des étymologies réalistes. C'est mon opinion et ça ne m'empêche pas de considérer que Xavier Delamarre et ses rares collègues sont les meilleurs spécialistes du gaulois.
On pourrait aussi ajouter l'étymologie du moine Héric qui pense que Alise tire son nom de "Alisium" (pain azyme). Par ailleurs, il situe bien Alise sur le territoire héduen dont il protège les frontières :
(1) Te quoque, Caesareis fatalis Alesia castris
(2) Haud jure abnuerim calamis committere nostris
(3) Quae, quod alas proprios praepingui pane colonos
(4) Nominis adjectu quondam signata putaris
(5) Te fines Heduos et limina summa tuentem
(6) Aggressus quondam saevo certamine Caesar
(7) Paene tulit latias non aequo marte phalangas
(8) Expertus patriis quid Gallia posset in armis
(9) Nunc restant veteris tantum vestigia castri.
Traduction:
(1) Toi aussi, Alésia, qui fus fatale au camp de César,
(2) J'aurais tort de refuser de te confier à mes vers,
(3)
Toi qui passes pour avoir jadis reçu ton nom(4)
Du fait que tu nourris tes habitants d'un pain de qualité.(5) Toi qui protèges sur ses frontières le territoire éduen,
(6) César t'assaillit dans un cruel combat
(7) Et sauva de justesse, en une lutte inégale, ses phalanges latines,
(8) Apprenant de quoi était capable la Gaule armée pour la défense de son sol,
(9) De cette antique place il ne reste plus que des vestiges.