Alexandre61 a écrit :
vous noterez que ces 3 manteaux sont de couleur VIOLET parce qu'à la fin du XVIIIème siècle le violet
était la couleur de deuil des rois de France et lorsqu'ils étaient sacrés à Reims, ils portaient avec ce manteau le deuil de leur prédécesseur !
Violet qui a contribué à forger la rumeur de Charles X, roi ecclésiastique. D'autant que l'homélie prononcée par Mgr De la Fare, fut une critique acerbe de la Charte. La peur du "retour en arrière", du "fanatisme" (Royer-Collard)gagne l'opinion. A signaler la chanson composée par Béranger pour l'occasion. Le milliard évoqué est bien sûr une référence au "milliard des émigrés".
Le Sacre de Charles le SimpleFrançais, que Reims a réunis,
Criez: " Montjoie et Saint-Denis ! "
On a refait la sainte ampoule
Et, comme au temps de nos aïeux,
Des passereaux lâchés en foule
Dans l'église volent joyeux.
D'un joug brisé ces vains présages
Font sourire Sa Majesté.
Le peuple crie : " Oiseaux, plus que nous soyez sages ;
Gardez bien, gardez bien votre liberté " (bis)
Chamarré de vieux oripeaux
Ce roi, grand avaleur d'impôts,
Marche entouré de ses fidèles,
Qui tous, en des temps moins heureux,
Ont suivi les drapeaux rebelles
D'un usurpateur généreux.
Un milliard les met en haleine
C'est peu pour la fidélité.
Le peuple crie : "Oiseaux, nous payons notre chaîne ;
Gardez bien, gardez bien votre liberté " (bis)
Aux pieds de prélats cousus d'or,
Charles dit son Confiteor.
On l'habille, on le baise, on l'huile,
Puis au bruit des hymnes sacrés,
II met la main sur l'Évangile.
Son confesseur lui dit : " Jurez !
Rome, que l'article concerne,
Relève d'un serment prêté. "
Le peuple crie : "Oiseaux, voilà comme on gouverne ;
Gardez bien, gardez bien votre liberté " (bis)
Oiseaux, ce roi miraculeux
Va guérir tous les scrofuleux.
Fuyez, vous qui de son cortège,
Dissipez seuls l'ennui mortel
Vous pourriez faire un sacrilège
En voltigeant sur cet autel.
Des bourreaux sont les sentinelles
Que pose ici la piété.
Le peuple crie : " Oiseaux, nous envions vos ailes ;
Gardez bien, gardez bien votre liberté " (bis)