Pierma a écrit :
J'ai déjà entendu que le prix d'une coupe de cheveux masculine constituait une quasi-constante à travers les siècles.
Dans ma lecture monomaniaque de la
Comédie humaine, j'ai trouvé une référence au prix d'une coupe de cheveux prodiguée par Marius, un coiffeur à la mode (in
Les Comédiens sans le savoir). La nouvelle est consacrée à la description des différents types de la vie parisienne chère à Balzac, sous le prétexte des pérégrinations du peinte Léon de Lora et de son cousin provincial Gazonal, accompagnés par le caricaturiste Bixiou. La coupe ne vaudrait que 20 sous, soit 1 franc, alors qu'on aurait pu s'attendre à un prix cinq fois plus élevé d'après ce passage (la scène se déroule en 1845) :
"Ces salons, dit Léon, sont trois boudoirs où le directeur a réuni toutes les inventions du luxe moderne. Aux fenêtres, des lambrequins ; partout des jardinières, des divans moelleux où l’on peut attendre son tour en lisant les journaux, quand toutes les toilettes sont occupées. En entrant tu pourrais tâter ton gousset et croire qu’on va te demander
cinq francs ; mais il n’est extrait de toute espèce de poche que dix sous pour une frisure, et
vingt sous pour une coiffure avec taille de cheveux. D’élégantes toilettes se mêlent aux jardinières, et il en jaillit de l’eau par des robinets. "
Si donc le coût d'une coupe est approximativement le même qu'aujourd'hui, c'est au moins par 10 et plus probablement par 15 qu'il faudrait multiplier la valeur du franc de l'époque pour avoir une équivalence en euros de 2020.