Une mise en perspective des troubles de Lyon en 1817 :
https://www.cairn.info/revue-histoire-u ... e-131.htm#"248 personnes furent jetées en prison à Lyon et plus de 300 dans les communes environnantes, et des exécutions sommaires eurent lieu dans les cellules pour lesquelles le conseil de guerre acquitta les officiers impliqués. La cour prévôtale du Rhône fut implacable, envoyant à la guillotine 11 prévenus, parfois sous des imputations qui atteignaient le simulacre; plusieurs cas soulevèrent une immense émotion, comme celui de l’apprenti maréchal de Saint-Genis, Pierre Dumont, âgé seulement de seize ans, accusé d’avoir « porté un pistolet sur la gorge de M. le curé d’Irigny et du garde-champêtre de cette commune, en disant tant à l’un qu’à l’autre : Coquin, crie vive l’empereur ! ou je te brûle la cervelle ! ce qui constitue une tentative d’assassinat "
Conclusion :
"En 1816-1817, les responsables de l’ordre urbain et la classe dirigeante ultraciste se sont fait peur, peut-être à des fins pauvrement politiciennes, mais en exploitant des mythes imprégnant les mentalités lyonnaises, qui entraînèrent dans la même psychose, avant et plus encore après le « complot », de larges couches de la population. La localisation de la menace dans la périphérie ouvrière ou semi-rurale et dans les villages des monts du Forez et du Beaujolais remobilisait l’identité urbaine, face aux terroirs qu’habituellement Lyon dominait. Clivages entre campagne et ville, d’une part, et spectre d’invasion et d’insurrection, d’autre part, se sont donc ici articulés au service du déploiement d’une peur politique"