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Message Publié : 04 Nov 2006 11:21 
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Dans le souci de compiler et de faire le point sur les différents ouvrages (récents ou passés) qui touchent à notre périodre, je vous propose cet espace afin de laisser quelques références sur divers sujets qui vous intéressent.
Bonnes lectures à tous ! :wink:

duc de Raguse.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine


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Message Publié : 04 Nov 2006 11:42 
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J'initie cette rubrique - en réponse à la question d'un utilisateur - par cette biographie de Nicolas II

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Carrère d'Encausse (Hélène), Nicolas II, la transition interrompue : une biographie politique, Fayard, Paris, 1996.

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Message Publié : 22 Avr 2007 13:13 
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Marceau
Du nouveau sur le bonapartisme post-Second Empire. Pour tous savoir sur le bonapartisme de l'Appel au Peuple jusqu'en 1906, je vous conseille le dernier livre du professeur François Pairault, qui vient de paraître aux éditions Le Croît Vif (Paris) sur "Monsieur le baron Eugène Eschassériaux, éminence grise du bonapartisme 1823-1906".
Il s'agissait du pilier du parti de l'Appel au Peuple avec Rouher au moment de l'instauration difficile de la République en France (1870-1879) et de la mort du Prince impérial.
L'étude d'une période charnière de notre histoire.

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Message Publié : 31 Mai 2007 23:05 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 12 Juil 2003 17:54
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:arrow: Le crépuscule des tsars. Journal (1914-1917), par Maurice Paléologue (Mercure de France, collection le temps retrouvé, mai 2007 - 23,50 €)

Vu le contenu du livre (description de la famille impériale, chute du régime), je pense qu'il a plus sa place ici - malgré sa chronologie - que dans le sous-forum suivant mais cela peut se discuter. :wink:

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"Fils d'un prince roumain exilé en France, Maurice Paléologue (1859-1944) débute une brillante carrière au Quai d'Orsay dès 1880.
Ayant bénéficié très tôt de puissantes protections (Delcassé, Poincaré...), il est nommé ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg en janvier 1914. Partisan inconditionnel de l'alliance franco-russe qu'il est chargé de resserrer, il croit en la force du " rouleau compresseur russe " lorsque la guerre éclate. Comme beaucoup de ses contemporains, il est persuadé que le conflit sera bref et se soldera par la victoire des alliés.
Il déchante bien vite et devient le spectateur de plus en plus inquiet de la détérioration du tsarisme. Il demeurera en poste auprès du gouvernement provisoire jusqu'à son rappel, au mois de mai 1917. Pendant toute cette période, il tient un journal précis dont la lecture s'apparente à une sorte de feuilleton. Très proche de la famille impériale, il se livre à une sérieuse critique du régime, dénonçant la bureaucratie, la police, l'impéritie des hommes politiques et des chefs militaires.
Il brosse un tableau terrifiant de Saint-Pétersbourg : il évoque aussi bien la misère populaire que la lourde atmosphère de la cour et le rôle délétère de Raspoutine, dont il relate de façon haletante l'assassinat le 31 décembre 1916. Les portraits du couple impérial avec lequel il s'entretient régulièrement et presque familièrement sont saisissants de réalisme. Un document exceptionnel sur la fin du règne de Nicolas II."


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Message Publié : 01 Juin 2007 8:16 
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Inscription : 20 Juin 2003 22:56
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Merci mon cher Louis-Auguste pour ce titre ! :wink:
Il s'agit d'une réédition, si je ne m'abuse, non ?

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Message Publié : 01 Juin 2007 17:47 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 12 Juil 2003 17:54
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Duc de Raguse a écrit :
[...]
Il s'agit d'une réédition, si je ne m'abuse, non ?


Oui, cher duc. :wink:
Cette édition est composée de morceaux choisis du livre publié par Maurice Paléologue en 1921 : La Russie des tsars pendant la Grande Guerre

Voici la note qui suit l'introduction :

Note sur la présente édition

Maurice Paléologue publia la relation de son ambassade à Petrograd en 1921-1923, chez Plon. L'ensemble comprenait trois volumes, d'environ 350 pages chacun.
En 1939, l'ambassadeur publia chez Flammarion une version abrégée de son oeuvre (L'écroulement du tsarisme).
Une réédition complète de La Russie des tsars pendant la Grande Guerre s'avérant impossible, le présent volume est composé de morceaux choisis.

Qui dit choix dit arbitraire.
Nombre de passages concernant les opérations militaires ont été supprimés. De même les multiples digressions dont Maurice Paléologue parsema son oeuvre (l'éternelle âme slave, la musique russe, l'agriculture russe... jusqu'aux prostituées russes ! ) ont été sacrifiées. L'ensemble y perd sans doute en charme mais gagne en cohérence.
Plusieurs des notes placées en bas de page par Paléologue ont été conservées, tout comme la plupart des très beaux portraits qu'il brosse de personnages importants (Witte, Raspoutine, la tsarine, la grande-duchesse Elisabeth...)
Enfin, l'orthographe des noms propres et la typographie de l'édition originale ont été maintenues.


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Message Publié : 01 Juin 2007 17:59 
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Merci mon cher. :wink:
Comme à l'habitude vous êtes toujours aussi précis, clair et généreux lorsque vous placez un ouvrage sur le forum.

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Message Publié : 11 Oct 2007 13:38 
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Parution de la traduction de la somme de Orlando Figes sur la "longue" Révolution russe (1891-1924) chez Denoël, avec une préface de Marc Ferro.

Image

La critique d'Alain Blum pour Le Monde:

Citer :
Il aura fallu attendre plus de dix ans pour que soit traduit en français La Révolution russe. 1891-1924 : la tragédie d'un peuple, du Britannique Orlando Figes. Cet ouvrage important paraît alors que le temps des commémorations soviétiques des révolutions de 1917 est déjà bien lointain, et que la Russie connaît une révision paradoxale de son histoire, où l'empire et le stalinisme surpassent désormais ce moment dans le récit historique.


Sans doute l'essentiel de ce renouveau historiographique ne concerne-t-il pas la connaissance des épisodes révolutionnaires - l'ouverture des archives n'en a d'ailleurs pas bouleversé la compréhension. De ce point de vue, Orlando Figes ne fait pas exception. Il propose, en revanche, un récit foisonnant, remarquable d'abord par son écriture. Comme le souligne Marc Ferro en préface, Figes est le "meneur du jeu" de l'événement révolutionnaire.

Au fil des pages, la mise en scène entrecroise personnages et épisodes, offrant un regard où ni l'idéologie - le communisme en lui-même - ni le monde social isolé du politique ne sont, seuls, les acteurs de cette histoire. L'ouvrage est émaillé de multiples portraits, comme celui de Semenov, ce paysan qui cherche à s'extraire de sa communauté au début du XXe siècle pour se heurter à l'hostilité de tous. S'il y a renouveau ici, c'est que Figes ne veut pas réduire la complexité d'une histoire qui conduit aux événements fondateurs du XXe siècle.

Il ne situe pas son récit dans le cadre d'un siècle soviétique qui naîtrait de 1917, mais plonge autant dans l'histoire de l'empire, de l'autocratie, de sa bureaucratie, des réformes avortées, que dans l'histoire idéologique et politique.

Orlando Figes fait commencer ce récit en 1891, année d'une terrible famine. Cette dernière montra l'échec du gouvernement du tsar, et provoqua de multiples débats dans la société. S'ils n'avaient pas été brutalement interrompus, ces jaillissements auraient pu préfigurer une autre histoire que celle qui mena à la révolution.

La violence populaire, essentiellement paysanne, est très présente - sans doute un peu trop centrale dans le livre. Elle surgit lors des mécontentements suscités par les crises agricoles ; elle existe plus particulièrement au sein même des familles paysannes ; elle est, enfin, manipulée afin de provoquer des pogroms antisémites.

Cette violence apparaît alors comme le support par excellence de la prise de pouvoir bolchevique - et de l'échec du gouvernement provisoire : elle explose chez les "rouges" et les "blancs" durant la guerre civile, et elle est l'arme première de la Tcheka (l'ancêtre du KGB) dès sa création.

Orlando Figes ne la réduit donc ni à une provocation politique ni à une explosion populaire : une telle violence est propre à une politique qui, d'un côté, ne veut pas s'opposer au mythe du peuple souverain, et qui, de l'autre, fonde une dictature dans laquelle ce même peuple n'a plus de place. Il montre aussi comment, si de nombreux bolcheviques craignaient cette violence et ne souhaitaient pas l'entretenir, ils acceptaient néanmoins de multiples compromis, laissant la répression se déployer sans limite.

Dans l'esprit d'Orlando Figes, c'est aussi le mauvais gouvernement qui entraîne la Russie vers ce destin. Ainsi les réformes de la propriété rurale se heurtent-elles à l'absence d'un vrai appareil administratif. Le tsar ordonne, mais le manque de continuité entre les éléments de cette société rendent ses ordres illusoires. Belle illustration de ces cloisonnements : quand le prince Ourousov fut nommé gouverneur de Bessarabie, en mai 1903, "la première chose qu'il fit fut d'acheter un guide de la région".

Au lieu de construire un modèle idéologique, ce regard permet d'écrire l'histoire. Sans être en contradiction avec eux, La Révolution russe fait concurrence aux ouvrages qui, tel celui d'Enzo Traverso (A feu et à sang. De la guerre civile européenne 1914-1945, Stock, 2007), envisagent les dictatures comme élément unifiant du XXe siècle. Concurrent, car l'histoire racontée par Orlando Figes est russe, avant d'être européenne ; pas contradictoire, car la dictature stalinienne ne peut être séparée de 1917 et de la violence léniniste.

Orlando Figes pose bien la question de la place de l'idéologie, ainsi que celle du stalinisme. Son livre se clôt en 1924, l'année où meurt Lénine. Moment de rupture, selon l'auteur : "Les ingrédients de base du système stalinien - parti unique, système de terreur et culte de la personnalité - étaient tous en place en 1924." Pourtant, souligne-t-il, "si la dernière attaque de Lénine ne l'avait pas empêché de prendre la parole au congrès de 1923, Staline ne figurerait plus que dans les notes en bas de page des livres d'histoire de la Russie". Lénine n'ayant pas parlé, l'histoire a implacablement mené à 1937, l'année de la grande terreur.

On peut ne pas souscrire à quelques pages de ce travail, être irrité par une certaine désinvolture : peu de place pour la révolution industrielle, pour la dimension impériale de la Russie, la politique internationale. Depuis la parution de ce livre, l'histoire a continué de s'écrire, la dimension impériale étant désormais revalorisée. Un renouvellement qui prolonge le récit fondamental d'Orlando Figes.

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Message Publié : 24 Oct 2007 11:12 
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J'ai survolé ce livre avant de l'acheter et je vais très bientôt me plonger dedans, je ne peux que le recommander vivement. :wink:
A noter aussi sur ce sujet qu'Arte va diffuser lors de deux soirées prochaines des émissions spéciales sur la Révolution de 1917 et la personnalité de Trotski.

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Message Publié : 07 Juin 2008 16:31 
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Grégoire de Tours
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Un livre qui vient de paraître et dont je vais entamer la lecture ce week-end :

:arrow: Le comte de Chambord, dernier roi de France, par Daniel de Montplaisir (Perrin, mai 2008 - 26,50 €)

Image

Présentation de l'éditeur :

"Pour l'histoire, l'homme reste le "comte de Chambord". Pour les royalistes, qui l'ovationnèrent comme "duc de Bordeaux" puis le reconnurent comme "Henri V", il fut le "roi", le dernier roi de France.

Il le fut doublement : le 2 août 1830, lorsque son grand-père Charles X abdiqua en sa faveur, et le 24 août 1883, lorsqu'il mourut sans enfants, laissant béante une succession de France qui demeure irrésolue à ce jour.

L'alternance de ses silences et de ses prises de position publiques, les choix qu'il fit, dans des conditions souvent mystérieuses, passionnèrent les historiens. Pourquoi avait-il refusé la couronne que la chute du second Empire lui offrait sur un plateau ? Son obstination à n'accepter de Restauration qu'avec le drapeau blanc cachait-elle un prétexte pour échapper à son destin ou bien un manque consternant de sens politique ?

Faute de réponse, l'histoire oublia le comte de Chambord. Jusqu'à ce que ses archives privées, que l'on croyait perdues, soient récemment retrouvées. Leur exploitation permet de redécouvrir le roi Henri V et sa raison d'être : se préparer à assumer la charge de la France. Elle permet aussi de dépeindre l'homme qui, loin des cercles royalistes qui en firent une icône, mena la vie quotidienne d'un haut personnage de son temps.

Le présent ouvrage dissipe le mystère politique et humain. Mais l'héritage du dernier monarque continue de planer comme une ombre sur l'histoire de France."


Qui est l'auteur ? :?:

"Daniel de Montplaisir, conseiller de l'Assemblée Nationale et historien, est notamment l'auteur de La Monarchie (éditions du Cavalier Bleu, collection "idées reçues", 2003)"

Je reviendrai vous donner mon avis, une fois ma lecture faite. :wink:


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 Sujet du message : Re: Les derniers Romanov
Message Publié : 21 Juin 2008 1:18 
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Hérodote
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Inscription : 11 Déc 2006 18:04
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Je viens de publier un livre sur l' "AFFAIRE ROMANOV" qui donne des témoignages absolument inédits de trés hauts personnages confirmant la survivance des princesses Romanov.

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Pas de promotion ni de publicité dans les signatures s'il vous plaît. (Plantin)


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Message Publié : 12 Sep 2008 19:28 
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Inscription : 10 Avr 2002 17:08
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Localisation : Paris
Parution chez Fayard:

Image

Présentation de l'éditeur:
Citer :
Est-ce parce qu’il est mort à la fleur de l’âge (42 ans) après avoir organisé la Défense nationale en 1870-1871 et fondé (durablement) la République en 1877 que la mémoire de Léon Gambetta suscite de nos jours encore une grande émotion ? Les innombrables rues, boulevards, avenues, lycées, etc. qui lui rendent hommage perpétuent sa gloire.
Républicain sous l’Empire – on peut même dire démocrate –, il ne fut jamais un idéologue obtus qui, par exemple, aurait soutenu le défaitisme pour mieux asseoir le régime de ses vœux. Au contraire, il a énergiquement réorganisé les armées et donné beaucoup de fil à retordre aux Prussiens. Plus tard, devant l’agressivité de la droite (légitimistes et bonapartistes), il sut fédérer tous les républicains modérés et faire ainsi échouer le coup d’État du 16 mai 1877. Tenant d’une « dictature de la persuasion » à la tête de la Chambre des députés, soucieux de la cohésion sociale (la célèbre intégration des « couches nouvelles ») et peu intéressé par la pouvoir en tant que tel, il se retira avec dignité quand une coalition de la droite et de la gauche le renversa (en 1882).
Cultivant les lettres et les arts, les amours et les amitiés, il aimait le genre humain. Un siècle et demi après sa mort, sa popularité en bénéficie encore.

Première grande biographie scientifique, admirablement vivante et écrite, du principal fondateur des institutions sur lesquelles nous vivons toujours.

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Message Publié : 13 Sep 2008 11:45 
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Message(s) : 8135
Localisation : Provinces illyriennes
Il était temps... B)
Quant à l'auteur, il est un des grands spécialistes de la IIIème République et je pense que son ouvrage doit être à la hauteur de ses travaux précédents.

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Alphonse de Lamartine


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Message Publié : 27 Oct 2008 21:54 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 17 Mars 2008 11:47
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"L'emmerdante affaire Dreyfus"

C'est par cette formule osée que Philippe Oriol ouvre son ouvrage
Encore un avatar livresque ! Mais y a-t-il encore quelque chose de nouveau à dire sur ce drame mille fois raconté ?
Eh bien il semblerait que oui.

Ou plutôt, cette affaire polyforme, complexe et difficile à suivre méritait au moins une bonne synthèse.
L'auteur indique dans son introduction, dans un passage en revue historiographique, que peu nombreuses sont les synthèses véritables de l'Affaire. La dernière étant celle de Jean-Denis Bredin en 1989. Il fallait bien mettre à jour les connaissances autour de l'affaire Dreyfus, lesquelles ont progressé sur les vingt dernières années.

Soit ! Mais alors pourquoi s'appuyer majoritairement sur Joseph Reinach (1910) et Marcel Thomas (1961) ?
Certes ce sont là des sources très solides, mais tout de même plutôt vieillies.

L'ouvrage est le premier d'une série de trois, volumes 2 et 3 à paraître respectivement en 2009 et 2010.
Ce premier volume se concentre donc sur les phases initiales de l'affaire Dreyfus, l'année 1894, la découverte du bordereau, la mise en accusation du capitaine Dreyfus, les enquêtes, le procès, la dégradation, la période qui s'étend jusqu'aux découvertes du Colonel Picquart.

Philippe Oriol, spécialiste de cette période de l'histoire, auteur d'une biographie remarquée d'un acteur important de l'affaire Dreyfus, Bernard-Lazar, et d'une édition scientifique des Carnets d'Alfred Dreyfus, parvient à réussir le tour de force de livrer une synthèse exacte et argumentée.
On aurait sans doute préféré un peu de prudence sur certains faits toujours incertains, comme le contenu exact du fameux dossier secret, ayant été fourni au Conseil de guerre pendant les délibérés, à l'insu de l'accusé et de sa défense.
Aussi, une annexe un peu curieuse revient sur l'un des contenus de ce dossier secret, sans que l'on comprenne exactement pourquoi.
On regrette un l'absence de dispositifs scientifiques (index, bibliographie, sources (hormis les nombreuses notes de bas de page). Mais ce doit être prévu dans le dernier volume de cette trilogie.

Reste un ouvrage solide, passé injustement inaperçu lors de sa sortie en septembre dernier, et dont on attend la suite.

Philippe Oriol, L'histoire de l'affaire Dreyfus, vol1, L'affaire du capitaine Dreyfus, 1894-1897, Editions Stock, 2008, 392p.


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Message Publié : 12 Fév 2009 16:39 
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Salluste
Salluste
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Inscription : 27 Jan 2006 10:21
Message(s) : 266
Localisation : oise
Bonjour,

je suis à la recherche d'une biographie complète sur Jean Jaurès. Quelle est celle que vous me conseillez de lire?

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"N'allez pas où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace."

Ralph Waldo Emerson


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