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 Sujet du message : Re:
Message Publié : 04 Juin 2008 22:32 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 23 Avr 2008 9:32
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Localisation : région de Meaux
Deshays Yves-Marie a écrit :
Demande de petite précision : s'agit-il dans ces colonnes de nos souvenirs du XIXe ou du XXe siècle?


Mon enfance à moi date des années 80, donc au mieux, les souvenirs de mes grands-parents dataient des années 20...Pourtant, pendant mes vacances chez mes grands-parents en corrèze, il y avait des petits paysans, possédant 4 ou 5 vaches mais ni salle de bain, ni toilettes (une chaise percée dans l'étable en faisait office !!!), des sols en "pierre", des cuisinières à bois, et des cheminées ouvertes où fumaient des chaudrons noirs, avec des petits vieux assis à l'interieur... Les poules entraient sans crainte dans les maisons... Pendant ce temps, la révolution informatique couvait... J'ai vraiment le sentiment que ce monde immobile n'était autre qu'un XIX e finissant...dans les années 1990 !!

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Le passé change parce que nous changeons


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 Sujet du message : Re:
Message Publié : 08 Juin 2008 13:38 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 02 Juin 2007 11:40
Message(s) : 51
Toutes ces interventions sont fascinantes. Il est vraiment très intéressant de se replonger comme ça dans la mémoire, notamment orale, de nos familles. J'y vais donc de ma petite contribution.

Faget a écrit :
J'aimerai avoir des témoignages de familles bourgeoises ou aristocratiques. Qu'ils le fasse sans honte ni mauvaise conscience, sur ce forum on s'efforce :?: de voir les faits avec un oeil scientifique. Nous ne sommes pas là pour juger. Car, il y a bien des familles qui allaient passer plusieurs mois à Biarritz, Nice , Pau, voire Spa ou Baden-Baden . Sans compter l'hôtel particulier à Paris et le château en Sologne. Où sont-ils passés ?


Pourquoi voulez-vous que l'on ait honte ou mauvaise conscience de descendre de la bourgeoisie? est-ce infamant pour vous? ;)

De mon côté, j'ai grandi dans la fin des années 1980 et 1990, donc je suis tout jeune... et pourtant, je suis dépositaire de pas mal de souvenirs familiaux datant du 19ième siècle. Ainsi, à l'époque, un branche de ma famille se composait de propriétaire fonciers. Ils possédaient une quarantaine d'hectares de terrains dans la Drôme au début du siècle. Il cultivaient les céréales, élèvaient un petit cheptel de brebis, faisaient aussi du vin en quantité. Propriétaires d'un moulin à eau, ils faisaient de la farine. Les produits étaient souvent vendus au marché de la ville et permettaient d'entretenir des relations avec de nombreux autres paysans ou citadins. Au cours du XIXième, ils se lancèrent aussi dans la sériciculture, c'est à dire l'élevage de vers à soie qui rapporta beaucoup à une certaine époque.

Mais à chaque génération, le domaine était partagé entre les fils et se trouvait donc morcelé. A la fin du XIXième, celui qui fut mon arrière grand père ne possédait des anciennes terres de son père plus qu'une quinzaine d'hectares; heureusement, son mariage lui permit d'en acquérir de nouvelles dans d'autres coins de la Drôme.

Ma grand mère a dit que la famille à beaucoup souffert de la crise dans la sériciculture, à partir de la deuxième moitié du XIXième siècle. On dit aussi que le phylloxera toucha la propriété.

J'ai habité dans l'ancienne maison familiale, il y avait une batisse centrale; une citerne y était accolée pour recueillir les eaux de pluie, en plus du puit. Il y avait aussi une porcherie, un grange, une petite écurie, des cages à lapin... sans doute existait-il en plus des poules. Les terres étaient souvent confiées à des fermiers, et comme je l'ai lu ici, les fermiers payaient souvent pour moitié en espèce et pour l'autre moitié en nature: pommes de terre, oeufs, quintaux de blé, un porc par an, etc...

Au début du XXième siècle, mon arrière grand père épousa une femme d'une bourgeoisie plus citadine, qui allait souvent à Cannes et dans les autres villes du sud. Il était capitaine dans la cavalerie, et dut, lui aussi, demander l'autorisation à sa hiérarchie (j'ai une copie de la lettre de demande chez moi). Ce mariage lui permit de retrouver une fortune puisque la famille s'était appauvrie à la fin du XIXième siècle par les différentes crises, notamment agricoles. Malheureusement, une partie de cette fortune s'évanouit dans les emprunts russes, mais cela dépasse le cadre de la belle époque.


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Message Publié : 08 Juin 2008 14:31 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 22 Jan 2008 15:23
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Localisation : Centre France
Vitalis a écrit :
... dans vos familles comment le 19° siècle est évoqué par les plus anciens ?

On ne peut plus compter sur une transmission orale...!
Pour ma part, je dispose de pas mal de documents écrits.
Aujourd'hui, je ne parlerai que d'un contrat de mariage de l'arrière grand-mère de mon épouse. Elle (l'arr-grd-mère) était illettrée et a vécu en paysanne misérable. Quelle n'a pas été notre surprise de lire sur son contrat, daté de 1885:
-Qu'elle avait 350 frs d'économies. Rien d'extraordinaire jusque là; mais
-Que ses parents se déclaraient RENTIERS !
Nous n'avons pas encore élucidé cette contradiction...

Autre anecdote:La grand-mère de mon épouse (donc la fille de la précédente personne) nous a raconté que ses parents l'avaient envoyée, alors qu'elle était âgée de pas plus de 15 ans, porter en cadeau un lapin à une personne qui habitait à la ville voisine distante d'une douzaine de km. Elle a fait le trajet aller et retour à pieds...


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Message Publié : 22 Nov 2008 0:38 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 24 Sep 2007 22:45
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Localisation : am'barak
rentier parce qu'elle avait le revenu d'un lopin de terre ou d'une maison en ruine loué à plus pauvre : j'ai la méme chose sur un contrat de mariage de mon arriére grand pére de 1865 : 15 pages de notaire pour décrire des pauvres hardes quide nos jours ne valent pas triplette mais qui à l'époque............ seul le notaire devait y trouvé son compte :oops:

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Que vaut-il mieux? S'asseoir dans une taverne, puis faire son examen de conscience, ou se prosterner dans une mosquée, l'âme close?
. Hakim Omar Khayyam (1048-1122)


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Message Publié : 08 Mai 2009 15:47 
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Salluste
Salluste

Inscription : 16 Mai 2007 16:41
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Localisation : du pays des Redones
Ce sont des souvenirs familiaux transmis du début du XXème siècle dans la campagne bretonne. je vous les livre pèle-mèle:

Les déplacements se faisaient très souvent à pied, surtout en hiver.
Une fois mon arrière-grand-mère, qui devait aller à la ville voisine, distante de 12km, mis 3 heures pour aller et 3 heures pour revenir.
Vous allez me dire: elle n'était pas une très bonne marcheuse.
Mais il fallait voir l'état des chemins!
C'était des chemins creux, c'est à dire, des chemins pas très larges, et creux: les champs qui bordaient les chemins étaient 1 à 2 mètres, voir plus, au-dessus.
Par temps de pluies, ces chemins, devenaient très vite des ruisseaux ou des petites rivières. Tout déplacement en cariole devenaient impossible.

Les gens dans les fermes étaient en relative autarcie. Ils leurs fallaient néamoins achetés du savon, des vêtements, un peu d'épicerie.
L'épicier allait de ferme en ferme en cariole vendre ses produits.
Evidemment, les gens n'avaient pas de compte en banque. Ce n'est que dans les années 50 que certains dépossèrent leurs économies sur des comptes.

Dans les maisons, le sol étaient en terre battue (au moins jusque dans les années 1960).
Lorsque le temps étaient très pluvieux, dans certaines maisons, les tables s'enfonçaient dans le sol!
A cette époque, les familles étaient très nombreuses, il y a avait des lits partouts: Les parents avaient en principe leur chambre, les enfants dormaient dans la pièce principale, et lorsqu'il n'y avait pas assez de place, dans la cave, au grenier..
Dans une famille pauvre, trois enfants dormaient dans le même lit: deux cote à cote, le troisième dans le sens de la largeur, aux pieds des deux autres.

Dans les familles nombreuses, on ne mangeait pas à sa faim. Les enfants devaient aller très vite aller travailler dans des fermes voisines: Ils n'étaient pas payés, juste le droit de manger et d'être logé. Lorsqu'ils avaient de la chance.
Sinon ils dormaient dans des cabanes en bois, appelés loges: l'été ça va, l'hiver...

J'en oublie certainement, je rappelle que c'était au XXème siècle.
Mes parents, et surtout mes grands-parents ont connus des changements incroyables.
Le plus extra-ordinaire: c'est l'arrivée de l'electricité dans les années 1950-1955


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Message Publié : 08 Mai 2009 17:53 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

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Localisation : Marseille
Mon père (né en 1895) recevait comme cadeau de Noël... une orange!

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).


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Message Publié : 08 Mai 2009 18:41 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
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Inscription : 15 Nov 2006 17:43
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Localisation : Lorrain en exil à Paris
Deshays Yves-Marie a écrit :
Mon père (né en 1895) recevait comme cadeau de Noël... une orange!


Mon père (né en 1947) recevait aussi une orange à Noël...

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."


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Message Publié : 08 Mai 2009 19:18 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
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Localisation : Centre
De nouveau sur la vie rurale du côté des classes aisées dans les années 50/60.
Il y avait beaucoup de commerçants qui faisaient la tournée des fermes et domaines dans des camions: boulanger, boucher, charcutier, épicier, de sorte qu'on n'allait faire les courses qu'une fois par semaine en voiture au bourg le plus voisin distant de 7 kilomètres. Le boucher était encore distinct du charcutier (traitant exclusivement la viande porc) à cette époque.
Il y avait encore des domestiques qui vivaient avec leurs maîtres: ma parente qui s'était retirée sur ses domaines à la campagne après son veuvage considérait qu'elle avait drastiquement réduit son train de maison en n'en gardant que deux: bonne et cuisinière (les tablées étaient importantes surtout en été où toute la famille et les amis rappliquaient dans cette très agréable propriété). Avant, elle avait aussi un chauffeur (un Russe blanc nommé Wladimir) et une nanny quand les enfants étaient petits. Elle avait gardé un jardinier "en journée" qui venait plusieurs fois par semaines selon la saison pour s'occuper du potager et des plates-bandes. La cuisinière est entrée à son service vers 25 ans et est restée avec elle jusqu'à sa mort.
C'était le travail de la cuisinière de faire d'énormes quantités de conserves dans des bocaux en verre à la saison des légumes (petits pois, haricots verts, etc.) et surtout des myriades de pots de confiture cuites dans de grandes bassines en cuivre à la saison des fruits. La cuisson des confitures de différents fruits prenait des journées entières. Nous étions réquisitionnés pour ramasser et écosser les petits pois et cueuillir et dénoyauter les abricots mais nous n'avions pas le droit d'aller dans la cuisine quand l'opération alchimique de la cuisson et de la mise en bocaux scellés (par une couche de parafine en plus d'un papier huilé élastiqué pour les confitures) se déroulait.
Louise, que nous appelions Louison, cuisinait très bien: elle avait toutes ses recettes dans sa tête mais pour les grandes occasions, elle consultait un livre de recettes de cuisine appartenant à ma parente qu'elle appelait avec respect l'Ali-Bab où les recettes de la cuisine classique française étaient alambiquées à l'extrême, où la préparation dans les règles de l'art du lièvre à la royale prenait quasiment une semaine et où il était mystérieusement recommandé de mettre des bourgeons de sapin dans le pot au feu! Nous mangions beaucoup de produits de la propriété et produits de la chasse et de la pêche (dans le grand étang que j'ai mentionné plus haut), et nous détestions ça: le lièvre, c'est une viande dure, le gibier a souvent un goût bizarre pour les enfants et devoir manger des carpes, des brochets et des tanches au goût fade à toutes les sauces nous excédait. Le poisson une fois pêché dans l'étang était mis en attente d'être mangé dans un vivier, sorte de bassin peu profond pas loin de la maison; comme nous en avions marre de manger du poisson d'eau douce à toutes les sauces, nous allions subrepticement remettre les poissons du vivier dans l'étang et nous prétendions que des blaireaux les avaient mangés. Avant l'avénement des pesticides, il y avait encore des masses de grenouilles dans l'étang qui faisaient un bruit d'enfer en été et nous les pêchions avec une ligne terminée par un hameçon orné d'un bout de tissus rouge mais nous refusions de les manger comme les adultes, qui nous disaient que nous ne savions pas ce qui était bon.
Outre le ménage quotidien, la bonne avait comme responsabilité de sortir périodiquement l'argenterie de son écrin et de la faire briller avec une sorte de pâte rose/orange. Identique entretien obligatoire et périodique pour les cuivres avec une mixture spéciale; enfin, au printemps, il y avait le grand nettoyage de printemps, justement, où tous les tapis de la maison étaient sortis dans le jardin, étendus sur les "cordes à linge" dans le potager et battus énergiquement avec une sorte de raquette en osier ad hoc.Au printemps, la bonne rangeait tous les lainages dans des housses avec des boules de naphtaline qui empestaient pour éloigner les mites.
Tous les jours, nous allions chercher du lait fraichement trait à une des fermes du domaine dans des pots à lait en métal.
Les paysans parlaient encore une sorte de patois avec un accent traînant particulier qui n'était pas toujours facile à comprendre pour les enfants de la ville, dont j'étais. Le jardinier savait à l'avance si l'hiver allait être froid en comptant les "robes" (peaux) des oignons et en observant d'autres signes que j'ai oubliés.
Le film de Louis Malle "Milou en mai" est ce qui évoque le mieux les années 50/60 dans ces grandes maisons où les pratiques n'avaient pas beaucoup changé depuis le XIXe siècle.


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Message Publié : 08 Mai 2009 22:01 
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Eginhard
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Inscription : 21 Nov 2008 17:01
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Localisation : Nevers
Pour ma part, aucun souvenir familial oral pouvant remonter au XIXème siècle, même si bien des récits relatifs à l'entre deux guerres donnent une image intéressante de réalités encore plus anciennes, tant en ville qu'à la campagne.

Mais je me souviens d'avoir interviewé (dans les années 80, au début des radios libres sur la bande FM) une vieille dame qui avait été donneuse d'eau à la station thermale de Pougues-les-Eaux (station aujourd'hui fermée). Alors qu'elle était jeune fille, son généreux parrain lui avait acheté la charge pour 300 francs, payés comptant à la compagnie des eaux. Pendant toute la saison, derrière son comptoir, elle remplissait les verres des curistes au robinet (au griffon, c'est le terme exact). Elle était payée exclusivement au pourboire. Econome, à raison d'environ 1000 francs par saison, elle a pu mettre de l'argent de côté et acheter ensuite sa charge d'année en année jusqu'à ce que, convenablement dotée, elle ait pu se marier...

Il en était de même pour les charges de garçons de café et de chasseurs dans les hôtels. Il faut dire aussi que la clientèle des stations thermales, des terrasses de café et des grands hôtels étaient faites de gens menant grand train (ah, les grands ducs russes !) et que les pourboires étaient conséquents. Toute la difficulté était de réunir la première mise de fond pour acheter la charge en question.

J'ai eu un témoignage similaire d'un chasseur d'un grand hôtel parisien qui a connu cela après la Grande Guerre. Pour les garçons de café, chacun achetait sa rangée. Je ne sais pas jusqu'à quand cela a perduré, mais cela vous explique pourquoi, encore aujourd'hui, sur certaines terrasses chics, le garçon d'une rangée ne s'intéressera pas à vous qui êtes dans la rangée d'à-côté : chacun sa charge !

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 Sujet du message : Re:
Message Publié : 10 Mai 2009 23:19 
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Eginhard
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Inscription : 21 Juin 2006 16:38
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Localisation : Vosges
Faget a écrit :
Etant issu du Lumpenproletariat je n'ai jamais entendu que des récits d'un misérabilisme digne d'un roman de Zola. J'aimerai avoir des témoignages de familles bourgeoises ou aristocratiques.


Ce n'est pas un souvenir en "ligne directe" , mais je voulais vous signaler le passage autour de 1900 , dans mon modeste village vosgien de Marie Elisabeth Eléonore von Mecklembourg , autrement dit la Grande Duchesse Wladimir , tante du tsar Nicolas II .Cette dame avait l'habitude de prendre les eaux à Contrexeville , où elle décèdera dans l'entre deux guerres.
J'occupe aujourd'hui une partie de la maison du Sénateur-maire du village de l'époque et patron de la cristallerie locale, à qui elle avait avait rendu visite . L'évènement fut immortalisé par des photos que certains anciens du village ont conservées et m'ont montrées.

Autre souvenir , pas aristocratique mais familial , datant de la fin du XIXème : une ancêtre de ma mère aurait été attaquée ( ou du moins menacée ) par un (ou des , c'est selon le jour ! ) LOUPS. Elle n'aurait eu la vie sauve qu'en lui cédant le casse-croute qu'elle emportait pour sa journée de travail . Vous êtes priés de ne pas me suggérer qu'il s'agissait peut être d'un chien errant ...j'ai le droit à mes mythes familiaux fondateurs : :mrgreen:


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 Sujet du message : Re: Re:
Message Publié : 11 Mai 2009 8:27 
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Eginhard
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Inscription : 21 Nov 2008 17:01
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Localisation : Nevers
Res publica a écrit :
... souvenir ... familial , datant de la fin du XIXème : une ancêtre de ma mère aurait été attaquée ( ou du moins menacée ) par un (ou des , c'est selon le jour ! ) LOUPS. Elle n'aurait eu la vie sauve qu'en lui cédant le casse-croute qu'elle emportait pour sa journée de travail .
C'est comme ça que commence la saga des Vialhe, de Claude Michelet, des grives aux loups : les gamins abandonnent les grives qu'ils viennent de chasser pour occuper les loups et pouvoir s'enfuir. L'action commence dans les collines corrèziennes en 1899. Rien de vraiment étonnant qu'on ait pu croiser des loups dans les Vosges (si j'ai bien compris) à cette même époque.

Très belle saga familiale en quatre tomes, facile à lire, qui raconte les transformations (que dis-je ?, les bouleversements) sur un siècle et quatre générations du monde rural.

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Message Publié : 15 Mai 2009 20:05 
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Thucydide
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Inscription : 22 Jan 2008 15:23
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Localisation : Centre France
Savez-vous pourquoi mon arrière-grand-mère (fin du XiXième s) évitait de voyager en train ?
Non, ce n'était pas par peur des accidents.
C'est parce qu'elle trouvait inconvenant d'être assise à côté de personnes qui ne lui avaient pas été présentées...


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Message Publié : 15 Mai 2009 20:29 
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Fustel de Coulanges
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Inscription : 09 Août 2005 17:34
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Localisation : Marseille
Citer :
Elle trouvait inconvenant d'être assise à côté de personnes qui ne lui avaient pas été présentées...

Dans le même ordre d'idées, on raconte que Bismarck se trouva un jour dans un compartiment de train (à l'époque, il n'y avait pas de couloir et chaque compartiment était indépendant avec une porte de chaque côté) avec une dame. Au bout de quelques minutes, le chancelier demanda courtoisement à la dame si la fumée ne la dérangeait pas... Réponse de la dame "Je ne sais pas... Personne n'a jamais fumé devant moi!". Le chancelier dut attendre l'arrêt suivant pour changer de compartiment...

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Message Publié : 16 Mai 2009 17:19 
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Inscription : 27 Avr 2004 17:38
Message(s) : 10673
Localisation : Région Parisienne
Ma grand-mère, née en 1898, me racontait que ses parents l'envoyaient, elle et ses soeurs, aux enterrements de son village natal du Perche, car il était d'usage de donner des bons de pain aux enfant qui assistaient à la cérémonie.

Les riches donnaient des bons de viande, et là, c'était la fête.

Elle a pris le train pour la première fois en 1911, pour aller au Mans visiter un exposition coloniale où elle a vu son premier Noir, dans un village nègre reconstitué.

69 ans après, je lui faisais faire son baptême de l'air en Airbus.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


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Message Publié : 17 Mai 2009 19:03 
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Inscription : 25 Déc 2004 13:55
Message(s) : 347
Localisation : Pas loin du rond-point du Petit Clamart (92)
Bonjour

J'ai passé mes (grandes) vacances chez mes grands parents jusqu'en 1986 environ. C'était en Charente donc pas dans l'une des régions les plus pauvres de France.
et pourtant : WC = sot dans la cabanne à lapins.
Evier en pierre avec un tuyau d'évacuation qui rejetait l'eau de l'autre côté du mur dans un vague trou dans le sol.

Ma mère, dans sa jeunesse allait chercher l'eau à la source du village dont une partie de l'eau servait de lavoir.

Dans un courrier datant de 1901 mon arrière grand-mère se plaignait à son futur mari que lors du marché quelqu'un les avaient vu parler ensemble et ce quelqu'un l'avait raporté à son père qui lui avait reproché cette conversation.

_________________
Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes.
Pierre Corneille, Le Cid


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