Le 4 juin prochain marque le centenaire du transfert des cendres d'Émile Zola au Panthéon le 4 juin 1908.
L'écrivain, on le sait, était décédé asphyxié dans des conditions non éclaircies, le 29 septembre 1902.

A cet effet, une commémoration importante aura lieu ainsi qu'un intéressant colloque :
http://www.item.ens.fr/index.php?id=267735

Plusieurs ouvrages vont aussi fleurir sur nos tables de librairie dont La quatrième affaire Dreyfus de Michel Drouin chez Perrin qui raconte les coulisses de ce transfert au Pantheon, à paraître en juin, en même temps qu'une Affaire Dreyfus de Philippe Oriol.

A noter que cet évènement marqua aussi les esprits à cause de la tentative d'assassinat dont a été victime Alfred Dreyfus par le journaliste d'extrême droite Grégori. Celui-ci tire deux fois sur Dreyfus mais ne le blesse heureusement que superficiellement au bras.
Traduit devant les assises pour tentative d'homicide volontaire, Grégori sera acquitté....

Pourquoi "non éclaircies" ?

Il me semble bien qu'il est mort "banalement" asphyxié par le gaz carbonique qui a envahi sa chambre parce que sa cheminée était bouchée, comme beaucoup de gens...

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Je m'aperçois d'une ambiguïté dans ce que j'ai écrit : "bouchée" qualifie la cheminée bien sûr, pas les gens...

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

J'aime beaucoup Zola, son oeuvre et son action, mais je dois avouer que pour moi, cet "évènement" relève de la commémorite aigue dont est frappé notre pays en ce moment. Ce transfert était déjà un hommage, on va donc nous faire commémorer une commémoration; et rendez-vous à l'année prochaine pour fêter le 20ème anniversaire du bicentenaire de la Révolution...
Quant à la mort de Zola, il me semble qu'il y a effectivement un doute sur l'accident ou le meurtre: j'ai lu, je ne sais plus où malheureusement, que pendant l'affaire Dreyfus, on parlait chez leurs adversaires "d'enfumer les dreyfusards"; même si cela relevait probablement de la haine ordinaire plus que du mot d'ordre, cela a pu donner des idées: rien de plus facile pour un fanatique que de boucher une cheminée bien identifiée...

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Tous les désespoirs sont permis

Pour ce qui concerne les aspects non éclaircis de la morts de Zola, il existe une discussion ici :

viewtopic.php?f=45&t=183&p=462&hilit=zola#p462

Pour la commémoration, ma foi, j'imagine que cette célébration clôt un cycle en forme triptyque avec J'accuse (1898), son décès (1902) et le transfert des cendres (1908).
Après, on n'en entendra plus parler avant longtemps. Ce qui n'est pas forcément une bonne chose.