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Message Publié : 26 Juil 2006 10:52 
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HISTOIRE D'UN GENOCIDE

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En janvier 1894, devant la découverte de fantastiques gisements de diamants en Namibie, l'Allemagne envoya les troupes coloniales allemandes pour réaliser une politique de déplacement et de confiscations systématiques des terres des Héréro en Namibie. Devant la multiplication des actes de barbarie par les troupes occupantes, le peuple Héréro décida de se rebeller. Cette rébellion fut conduite par le Chef Samuel Mahéréro en janvier 1904. On dénombra plusieurs dizaines de morts de part et d'autres. Le Kaizer Guillaume II décida alors d'envoyer un renfort de 10.000 hommes dirigés d'une main de fer par le général Lothar Von Trotha qui instaura en guise de répression un massacre systématique du peuple Héréro en fuite. Sur 80 000 Héréros que comptaient la Namibie, 10 000 survécurent tant bien que mal. La civilisation Héréro venait quasiment de disparaître. La plupart furent soit massacrés (femmes, hommes, vieillards, enfants) ou moururent d'inanition ou de maladies infectieuses dans le désert d'Omaheke (l'actuel désert de Khalarari).

Source: http://pressafrique.com/m102.html


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Message Publié : 26 Juil 2006 11:16 
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Grégoire de Tours
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Les Hereros ont été massacrés, c'est un fait.

Mais pourquoi donc passez-vous sous silence l'acte qui a déclenché une réaction aussi violente des Allemands ?

Pourquoi ne dites-vous pas que tout un village de colons allemands, près de 150 personnes, ont été impitoyablement massacrés par les Hereros. Tous y sont passés, les hommes, les femmes et les enfants. Les femmes ont été violés et les cadavres ont été mutilés et exposés.

Les Hereros ne s'attaquaient pas simplement à quelques colons mais à une nation qui se croyait la première du monde. Les Hereros voulait faire un exemple pour que les Blancs ne reviennent pas mais c'est le contraire qui s'est produit.

Et Je ne vous raconte pas quelle a été la réaction de la population allemande, dont les intellectuels de l'époque considéraient les Français comme des sous-hommes. Alors des Noirs en Afrique...

C'était considéré à l'époque comme un devoir national que d'aller éliminer ces "sauvages".

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Message Publié : 26 Juil 2006 17:52 
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Donc pour en revenir au sujet, voici le compte-rendu d'une projection-débat qui eu lieu l'année dernière :

Projection-Débat: les camps de concentration en Namibie: le bilan
13/06/2005
Le 7 Mai dernier, l'association Diaspora Afrique organisait une projection suivie d'un débat sur les camps de concentration créés en Namibie.

Par Antoine Garnier


C’est le samedi 7 mai à 14 heures qu’a réellement débutée la projection-débat consacrée au génocide en Namibie perpétré par les colonies allemandes à travers la mise en place de camps de concentration entre 1904 et 1907.
En ces temps de réclamations et autres tentatives de négationnisme, il était intéressant de venir écouter s’exprimer des personnalités témoigner de la souffrance et du combat entamé pour que soit connue/entendue/reconnue leur histoire tragique et méconnue.

On ne peut que féliciter le travail de la partie organisatrice, Diaspora Afrique, jeune association loi 1901, sans moyens mais très active, qui a pourtant invité à la table du débat Kaime Riruoko, chef traditionnel héréro et député du Parlement namibien, le professeur Mburumba Kerina, député au Parlement (à l’origine du nom Namibie) accompagné de Phil Musolino (avocat conseil des Héréros contre les sociétés occidentales ayant collaboré au génocide des Héréros et des Namas) qui nous expliquait pourquoi et comment avoir porté l’affaire sur le terrain américain quand d’autres juridictions se déclaraient incompétentes.


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Von Throta


On apprit aussi l’existence et la réimpression du Livre Bleu, un document datant de 1916 et détaillant les atrocités allemandes qui était devenu introuvable…identifier Von Throta, l’auteur de l’ordre d’extermination, la stratégie consistant à affamer réprimer, acculer à mourir dans un désert de faim et de soif,….

Beaucoup d’émotion et une somme d’informations proposées via énorme travail d’enquête et de détermination par les membres de l’association menée par Brima Conteh et qui a pour vocation la connaissance historique et scientifique de l’Afrique à travers un indispensable travail de mémoire, la même qui nous avait déjà proposé la projection débat sur les victimes noires du nazisme avec John William survivant d’Auschwitz et Serge Bilé, auteur de « Noirs dans les camps nazis».

On peut regretter qu’elle se soit tenue le même jour qu’une autre manifestation et ait poussé ses participants à choisir alors que leur étaient offertes deux sources d’informations complémentaires, l’histoire de la traite négrière à la Maison des Mines et des Ponts et Chaussées.

Pour plus d’informations.
Diasporaf2005@aol.com
Contact 0675519998 ou 0616171901 "

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Nous nous consacrerons à la révision du rôle de l'Africain dans les grandes civilisations du monde, la contribution de l'Afrique dans l'accomplissement de l'Homme dans les arts et les sciences. Nous exalterons ce que l'Afrique a donnée au monde, et non ce qu'elle y a perdue.
- Ivan Van Sertima -


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Message Publié : 26 Juil 2006 19:02 
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Grégoire de Tours
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Kamita a écrit :
On ne peut que féliciter le travail de la partie organisatrice, Diaspora Afrique.... accompagné de Phil Musolino (avocat conseil des Héréros contre les sociétés occidentales ayant collaboré au génocide des Héréros et des Namas)


Je ne comprend pas.
Toute l'Europe est concerné par ce massacre ? A quel titre ? Ou bien cherche-t-on encore à humilier les populations européennes actuelles, qui, elles, n'ont rien à voir avec les crimes passés. C'est très à la mode en ce moment d'accuser à tour de bras.

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Message Publié : 26 Juil 2006 20:02 
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Kamita a écrit :
Quiconque s’intéresse un tant soit peu à la problématique du génocide sait aujourd’hui que la Namibie a été le tout premier terrain d’expérience des nazis que dans leur folie meurtrière, ils ont utilisé des pratiques d’une cruauté rare pour faire disparaître avec une sauvagerie inédite les habitants de ce pays.

??? (!)

Quand les nazis ont pris le pouvoir en Allemagne, celle-ci avait perdu ses colonies africaines.

Et quel rapport cela a-t-il avec le génocide de 1904-1908 ?

***

La "révolte hottentote" contre les Allemands de Namibie (alors "Sud-Ouest africain") aurait débuté en 1903 (?) et oppose d'abord les Allemands aux Héréros. Je ne trouve pas de détails d'affrontements sur cette année-là.

Le 12 avril 1904, les Héréros massacrent 200 Allemands. Ils seraient ensuite presque parvenus à expulser les Allemands de Namibie (http://www.onwar.com/aced/nation/gap/ge ... ca1903.htm). Les Allemands exterminent ensuite leurs ennemis par d'atroces méthodes d'extermination. L'intention génocidaire est claire et correspond parfaitement à la définition légale internationale et officielle du génocide.

Les Namas, dont on parle moins, joignent ensuite la résistance des Héréros et subissent le même sort. Après la fin des combats en 1907, alors que les rares survivants (15 à 25 % de la population d'origine) héréros sont dispersés dans la nature, les survivants namas sont internés en camps de concentration (33 à 50 % de la population d'origine survivra à la guerre et aux camps).

Les moyennes des quelques sources (6 pour les Héréros et 2 pour les Namas) dont je dispose donnent environ 58.000 Héréros (sur 75.000) et 25.000 Namas (sur 50.000) tués.

A l'époque, le Sud-Ouest africain compte environ 1 million d'habitants.


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Message Publié : 26 Juil 2006 21:54 
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Les Anglais furent les premiers a créer des camps de concentration efficaces, mais l'idée était assez ancienne. Voici ce qu'en écrit Douglas Porch dans: "les guerres des empires".
Citer :
Le deuxième volet de la stratégie de Kirchener procède de la même démarche de guerre d'usure : destruction de fermes ennemies et déplacement des femmes et des enfants vers des camps pour qu'ils n'aident pas les commandos. ces camps destinés au Boers apparaissent en juillet 1900. Mais en décembre, Kitchener multiplie ces installations afin d'évacuer toute population civile des zones d'activités des commandos. Les Africains y sont envoyés de crainte qu'ils ne fournissent du ravitaillement ou ne soine tneroles par les Boers. En 1902, 60 camps hébergent 116 000 personnes.
Les camps de Kirchener ne sont que la version britannique d'une méthode de guerre éprouvée contre l'insurrection. Les gouvernants chinois confrontés à la révolte des Nian, dans les annèes 1850, avaient ordonnés aux autorités locales de "vides les campagnes et renforcer les murailles". Les Etats-Unis comptaient, parfois à tort, sur les réserves pour isoler les Amérindiens hostiles. L'idée fondant la stratégie de la tache d'huile, exploitée par Gallieni au Tonkin puis par Lyautey au Maroc, était que les indigènes s'installeraient à proximité des postes français par soucis de sécurité et de prospérité, créant ce que les soldats américains du Viêt Nam nommeront des "zones de sécurité". Le principe de Kirchener s'inspire en droite ligne de la politique de reconcentrado mise en oeuvre par le général espagnol Weyler à Cuba à partir de 1896 lorsque 300 000 paysans avaient été rassemblés dans les aglomérations et les villes afin de priver d'appui les révolutionnaires cubains. A l'époque où la politique inhumaine de Kirchener en Afrique du Sud provoque une vague de protestations, les soldats américains brûlent des villages et regroupent une grande partie de la population du district d'Abra dans le nord de Luçon, et sur l'ile de Samar.
Les avantages militaires de la concentration ne sont pas négligeables, même s'ils n'apparaissent pas dans l'immédiat. pour Kirchener, il est clair que le but principal des camps est d'infliger un choc psychologique à l'ennemi. "Il est indéniable que les femmes animent le conflit et beaucoup se montrent plus acharnées que certains hommes", écrit-il à Roberts. En internant les femmes, il compte faire pression sur les sentiments des hommes et à les pousser à rentrer à leurs fermes. Dans un premier temps les camps ont sans doute favorisés un certain esprit de discipline parmi les Boers en affranchissant ceux-ci de la nécessité de retourner voir leur familles et de défendre leur maison désormais détruite. A cet égard, les camps s'apparentent aux réserves, laissant les hommes libres d'organiser des coups de mains sans être entravés par leurs familles. Mais à long terme, la concentration finit par saper le moral des Boers. Lorsqu'ils se rendront en mai 1902, beaucoup allégueront les conditions de détentions misérables de leur femme et de leurs enfants comme cause de leur renonciation au combat.


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Message Publié : 26 Juil 2006 21:55 
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Suite ...
Citer :
mais l'éfficacité de la concentration dépend de certaines conditions élémentaires. Par son caractère purement défensif, le déplacement de la population loin des zones d'opérations est insuffissant pour produire des résultats stratégiques. Toute stratégie doit comporter un élément offensif pour réussir. le succès de Kirchener repose sur la combinaisons de familles et des "battues" destinées à harceler le noyau dur de la résistance. Weyler et ses troupes se sont contentés de s'enfermer dans les principales villes de province, laissant les révolutionnaires rôder à travers la campagne désertée et attaquer les plantations que leurs propriétaires étaient assez audacieux pour continuer d'exploiter. Si la démarche de Weyler, passive sur le plan militaire, répressive sur le plan politique, a poussé de nombreux Cubains à choisir l'éxil ou à rejoindre les insurgés, les "battues" de Kirchener ne laissent aucun asile aux civils boers qui chercheraient à échapper aux camps. L'armée américaine réussit à pacifier la région de Luçon en 1902 par un processus similaire, en associant la concentration en ville et des frappes brutales contre la guérilla dans l'arrière-pays.
La deuxième condition d'une concentration réussie procède d'une volonté humanitaire de la part du pouvoir dans le but de se concilier l'ennemi. Les populations évacuées nécessitent des dispositions appropriées. La tâche n'est pas toujours aisée dans des sociétés agricoles rustiques où l'armée est trop souvent occupée à brûler les fermes et à détruire les récoltes pour ménager les conditions d'acceuil correctes aux réfugiés. Le drame humain qui peut s'ensuivre est de nature à compromettre la victoire. Kitchener, Weiller et les généraux allemands dans le Sud-Ouest africain en feront l'espérience. Quoique Joseph Chamberlain prenne fait et cause pour les camps de Kitchener dans lesquels il voit une solution humanitaire, les résultats sont désastreux. Mauvaise organisation, manque d'installations sanitaires et d'abris causeront le mort d'au moins 20 000 Boers et 12 000 Africains, pour la plupart des enfants de moins de seize ans. Weyler a entassé dans des villes dépourvues de toute structure d'acceuil des paysans cubains qui y périront par milliers. Le choc causé par l'hacatombe due au reconcentrado décidera pour une grande part de l'intervention américaine en 1898. dans le Sud-Ouest africain, les Allemands enferment dans des 17 000 Nama et Herero dont la moitié environ succomberont.
La concentration donne de bons résultats à Luçon en partie du fait qu'elle est concue comme participant d'une stratégie positive destinée à gagner l'adhésion de la population et non comme un simple déplacement lion des zones de combat. Les Philippins sont nourris, organisés en milices et associés à la gestion municipale. Tout comme les Chinois en lutte contre les Nian, les Américains découvrent à Luçon que les milices, outre leur rôle défensif, présentent l'intérêt majeur d'écarter les éléments déloyaux. Dès lors, nourrie et protégée contre les représailles de la guérilla, la population est prête à se laisser convaincre d'abandonner sa neutralité au profit d'une collaboration avec les Américains, phase capitale du processus, faute de quoi des insurgés risquent de s'infiltrer dans les villes et les camps pour assasiner ou intimider les partisans du pouvoir en place, et même d'établir des hiérarchies parallèles. Le plan américain ne connaitra pas sur l'ile de Samar le succès de Luçon. Les troupes américaines détruisent presque toutes les réserves de vivres et rassemblent la population dans des villes incapables de les nourrir. la situation devient si dramatique que les réfugiés affamés rejoignent la guérilla pour massacrer la garnison américaine de Balangiga en septembre 1901.


Analyse:
Avant que les Nazis ne reprennent ce nom pour leurs camps en 1933, l'acceptation de se terme regroupe donc 2 usages qui sont développés dans le texte précédent.
Le premier, celui de Kirchener en Afrique du Sud. Il s'agit de regroupés les familiers des combattants pour les couper de toute base arrière et pour empêcher leur ravitaillement. dans ces conditions, on peut considérer que les occupants des camps de concentration servent d'otages au mains des combattants d'un des 2 camps. Il convient de bien les nourrir (chose que ne sut pas faire Lord Kirchener) car leur mortalité peut entraîner les combattants adverses à devenir désespérés et avides de vengeance.
La seconde acceptation recouvre un usage un peu différent, ou on sépare les populations, celle "alliées" dans les camps et les autres à l'extérieur. A un moment toute personne extérieure en vient à être considérée comme un ennemi qu'il faut combattre (en ce sens, les premiers camps de concentrations, ceux de Kirchener, peuvent être vue comme une alternative humanitaire au massacres pur et simples qui avaient souvent lieu en de pareilles circonstances en des périodes antérieures). Le ravitaillement est dans ce cas encore plus primordial, car si l'on peut considérer comme normal de nourrir chichement un ennemi, ce n'est pas le cas lorsqu'il s'agit d'un "allié" ou futur allié.
Or, quand les camps de concentration apparaissent en Allemagne en 1933, celle-ci n'est pas en guerre et surtout pas en guerre coloniale. Pourtant, de nombreuses personnes tirent un parallèle entre ces camps et ceux de Kirchener alors que le seul point commun est la situation sanitaire. La filiation semble plutôt se trouver soit du coté des camps allemands dans le Sud-Ouest Africain (il s'agit d'enfermer des ennemis et tant pis si nombre de ceux-ci en meurent) ou alors dans le système russe qui consistait à envoyer des opposants en exil en Sibérie, système qui existait de manière comparable à d'autres époques et à d'autres lieux. la seule différence, c'est que la mortalité dans les camps nazis n'est pas seulement due à des conditions sanitaires déplorables, mais aussi à une volonté déterminée à l'avance d'en faire "baver" aux personnes enfermées dans ces camps. Certains n'y survivront pas plus que quelques heures, le "comité d'accueuil" s'étant montré très violent.


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Message Publié : 26 Juil 2006 22:10 
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Géopolis : pourriez-vous citez ces fameuses sources ? (concernant les "moyennes" chiffrées ?)
En vous remerçiant par avances.

21/02/2005

A la fin du 19ème siècle l'Europe poursuit sa main basse sur l'Afrique en substituant la barbarie négrière à la férule et à la férocité de la colonisation. L'Allemagne de Guillaume II prend pied dans la région de l'actuelle Namibie sur la côte sud ouest africaine où elle fantasme sur les richesses en diamant de la région qu'elle transforme en colonie de peuplement. Pour déposséder le peuple autochtone principalement Héréro de ses terres, elle va déployer une violence radicale pionnière, annonciatrice de toutes les horreurs rationalisées des génocides du 20ème siècle : Extermination, Camps de concentration, idéologie de la pureté raciale, expériences médicales sur les Africains, toutes ces abominations furent perpétrées par les Allemands contre des Africains au début du 20ème siècle. Ce premier génocide, lui demeure occulté, tu, nié, sans reconnaissance internationale ni réparations.

En pleine effervescence et rivalités coloniales l'Allemagne qui s'était installée sur les côtés de l'actuelle Namibie en 1884 décide de s'approprier l'espace africain pour en faire une colonie de peuplement. Les promesses du sous-sol namibien l'y incitent et la rébellion des peuples autochtones, les Hereros, menée par le chief Samuel Maherero en Janvier 1904 fournit un excellent prétexte d'extermination des Africains. L'Allemagne du Kaiser Guillaume II rappelle au service un adepte des méthodes musclées expérimentées en Chine et dans l'Est Africain allemand, le général Lothar Von Trotha en lieu et place du Major Leutwein jugé trop faible compte tenu des pertes humaines allemandes.

En deux ans plus de 80 % d'une population estimée à 80 000 personnes disparaissait sous le feu allemand alors que la défaite militaire des Africains était acquise depuis Août 1904, huit mois après le début des hostilités. Quelques-unes des sentences, des ordres d'extermination qui présidaient à ces massacres sont connus, tirés des lettres de Von Trotha -04 octobre 1904: "la nation Héréro devait être soit exterminée ou, dans l'hypothèse d'une impossibilité militaire, expulsée du territoire (.) J'ai donné l'ordre d'exécuter les prisonniers, de renvoyer les femmes et les enfants dans le désert (.)".
Les Héréros sont poussés vers le désert Kalahari, Omaheke dans leur langue, destination fatale sur le chemin duquel périraient plus de 30 000 d'entre eux.
Puits empoisonnés et blocus des zones désertiques transforment le désert en mouroir faute d'approvisionnement possible en eau notamment. La chronique militaire officielle allait faire état des râles des mourants, de leurs cris de folie furieuse. Des Africains rendaient leur dernier souffle en creusant en vain à plus de 10 mètres de profondeur en quête d'eau. Ce sont des milliers de squelettes que l'armée allemande trouverait gisant autour des trous secs des mois plus tard.

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Pendant près de trois ans, une répression systématique et aveugle est exercée: d'exécutions sommaires en pendaisons, d'enfants passés par la baïonnette en corps des suppliciés laissés en exemple.

Dépassant la logique d'extermination [Vernichtungsbefèh] explicite à l'encontre des Héréros, les colons vont inaugurer en Afrique les camps de concentration et l'esclavage, le travail forcé, la servitude des captifs déshumanisés.
L'ordre d'extermination levé, les Héréros sont taillables et corvéables à merci, astreints aux pires travaux. Marqués des lettres GH pour gefangene Herero ou Héréro prisonnier -captif-, les survivants du génocide, principalement des femmes interdites de procréation sont regroupés dans des camps de concentration appelés déjà à cette époque par les Allemands Konzentrationslagern. Ce terme promis à un succès macabre est attesté pour les Héréros dès le 14 janvier 1905. Les Allemands ajoutent au système concentrationnaire rencontré la première fois en Europe semble t-il en Espagne -1896- et plus tard dans l'Afrique du Sud britannique -1900- les barbelés et le travail forcé.

Les Héréros sont utilisés pour l'usage personnel des militaires puis petit à petit des entreprises civiles obtiennent des quotas de captifs accordés par les autorités. Certaines grandes compagnies privées à l'instar de la compagnie maritime Woermann -devenu SAFmarine- disposeront de leurs propres camps. Les conditions de vie sont inhumaines dans ces camps et la mortalité très élevée : sous-alimentation, corps amaigris, coups de fouet, insultes, cris, viols, corps affaiblis et cadavériques le long des voies ferrées en construction, travail harassant, ...

Les prisonniers de guerre héréros serviront également pour des expériences médicales. De nombreux corps de pendus devaient terminer dans des laboratoires allemands de dissection et des crânes étaient envoyés dans les universités de Berlin ou de Breslau.

Le Sud-Ouest Africain et l'expérience Héréro ont en sus contribué à la confortation de l'idéologie allemande de la supériorité raciale.
[b]Il faut dire que les études du docteur Fischer sur les Héréros l'avaient conduit au dédain de la mixité raciale synonyme d'abâtardissement des supérieurs, observations qu'il était censé avoir faites à partir des métis issus des relations sexuelles -souvent des viols- entre Allemands et Héréros. Il enseigna ses théories aux cadres SS à l'université de Berlin dont il fut recteur et où il compta parmi ses étudiants un nazi notoire, le dénommé Mengele.


Les Héréros ont formulé des demandes de reconnaissance de leur génocide à l'état allemand, assorties de réparations financières. Une gêne semble continuer d'habiter les dirigeants allemands qui, s'ils se sont prononcés pour une reconnaissance de massacres voire de l'extermination des Héréros se refusent à aborder la question des réparations financières. Cette question est également formulée aux entités économiques qui probablement bénéficièrent de la servitude des Héréros, à l'instar de la Deutsche Bank assignée devant les tribunaux pour des réparations évaluées par les Descendants des victimes à 2,2 milliards de dollars.

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Sources :
- Cet article est basé sur les travaux et argumentations de : Tristan Mendès France et Joël Kotek.
- Voir aussi le Film "Les Héréros, le génocide oublié" de Tristan Mendès France
- Lire aussi l'ouvrage de Ingolf Diener, " Namibie, une histoire, un devenir ", Editions Karthala, Paris, 2000.


Ze Belinga

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Nous nous consacrerons à la révision du rôle de l'Africain dans les grandes civilisations du monde, la contribution de l'Afrique dans l'accomplissement de l'Homme dans les arts et les sciences. Nous exalterons ce que l'Afrique a donnée au monde, et non ce qu'elle y a perdue.
- Ivan Van Sertima -


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Message Publié : 27 Juil 2006 10:55 
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Alors je publie ici différentes sources que j'ai envoyé à Kamita par mp :
Kamita a écrit :
Géopolis : pourriez-vous citez ces fameuses sources ? (concernant les "moyennes" chiffrées ?)
En vous remerçiant par avances.

:arrow: le site onwar.com ( http://www.onwar.com/aced/nation/gap/ge ... ca1903.htm ) précise que 80.000 soldats allemands ont combattus 100.000 guerriers hottentots. Les pertes (sur ce site, il s'agit de tués) sont de 6.000 Allemands et de 30.000 Hottentots.

1. Je ne sais si les 6.000 Allemands tués sont des soldats ou des soldats + colons car le site n'est pas toujours précis dans les guerres coloniales. Je pense qu'il s'agit d'un total des pertes militaires et civiles.

2. Le site reconnaît des pertes hottentotes conséquentes dans les populations civiles. Ensuite, lors d'autres insurrections coloniales (Algérie, Cuba...), le même site cite souvent les pertes globales des colonisateurs et les pertes "militaires" des forces rebelles, citant à part les pertes "civiles" ou totale des populations des régions insurgées.

Le même site parle d'ailleurs de 80 à 85 % d'Héréros et de 2/3 de Namas tués, ce qui élève les pertes globales des deux populations au-delà de 30.000 tués.

J'en déduis que les "30.000 Hottentots tués" sont des combattants et guerriers insurgés.

:arrow: L'ouvrage de Sophie Chautard (2004, Guerres et conflits du XXe siècle, Librio, Paris) donne, page 22 :
- 200 Allemands massacrés par les Héréros le 12 avril 2004 ;
- plusieurs dizaines de milliers de Héréros tués en 1904-1906.

:arrow: L'Histoire 302 paru en 2005 donne, page 70 :
- plus de 60.000 morts pour la révolte (tous camps compris) ;
- 10.000 Héréros survivants pour 80.000 avant la révolte, dont 30.000 mort dans le désert.

:arrow: Guy richard (1992, L'Histoire inhumaine - Massacres et génocides des origines à nos jours. Armand Colin Editeur, Paris.) cite page 331 :
- 75 à 80 % des Héréros détruits sur une population d'origine de 60.000 à 80.000 habitants.

:arrow: Manière de voir 82, paru en 2005, cite aux pages 77 et 94 :
- 60.000 Héréros tués sur 80.000.

:arrow: Wikipedia cite :
- environ 65.000 Héréros (85 % de la population) tués ;
- 10.000 Namas (50 % de la population) tués.

:arrow: http://users.erols.com/mwhite28/warstat4.htm
Citer :
Herero War, German Southwest Africa (1904-07): 75 000 [note de Geopolis : son estimation personnelle, soit la médiane des estimations qu'il a recueillies]
1911 Britannica: 5,000 Germans, 20-30,000 Herero
T. Packenham, The Scramble for Africa (1991): The Nama population was reduced by 10,200 (from 20,000 to 9,800), the Herero by 65,000 (from 80,000 to 15,000).
Mark Cocker, Rivers of Blood, Rivers of Gold (1998): 75,000 Africans
Eckhardt: 80,000 civilians
Robert Edgerton, The Fall of the Asante Empire: 1,400 Germans KIA

(KIA signifie "killed in action" ; ce nombre représente les soldats allemands tués au cours des combats mais le nombre de soldats morts (après les combats) par blessures (dues aux combats), ni le nombre de soldats allemands morts hors combat (accidents, maladies...).)


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Message Publié : 27 Juil 2006 14:40 
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Il serait temps de changer le titre de ce topic.

Je vous propose "le massacre des Héréros".

Les Allemands qui ont perpétrés ce massacre n'ont aucune excuse. Mais si les Héréros avaient été les plus forts, ils n'auraient eu aucune pitié des Allemands. Ils ne faisaient pas de prisonniers. Et il valait mieux être mort que tomber vivant entre leurs mains que l'on soit un homme, une femme ou un enfant.

Personnellement, je considère que ce qu'ont enduré les Héréros est un drame. Mais partout ailleurs il y a eu des massacres. Je pense par exemple à Tamerlan qui quand il prenait une ville, il décapitait tout le monde.

C'est préjudiciable que l'écriture n'est pas été systématiquement utilisé en Afrique sub-saharienne. On aurait des traces écrites de toutes les atrocités commises entre nations africaines.

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Message Publié : 27 Juil 2006 14:50 
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Inscription : 20 Juin 2003 22:56
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Il me semble que ce massacre cher duduche a été reconnu comme un génocide par la communauté internationale, non ? :?

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Message Publié : 27 Juil 2006 15:01 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 26 Oct 2005 18:58
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Apparemment non

Le texte ci-dessous provient de wikipedia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hereros

Citer :
Un génocide non reconnu par l'ONU

En 1904, ils furent victimes du premier génocide du XXe siècle, perpétré par les Allemands dans leur colonie du Sud-Ouest Africain. Après avoir vainement tenté de rallier à sa cause les chefs des tribus voisines, Samuel Maharero soulève seul son peuple contre les colons allemands, le 11 janvier 1904. Il attaque une garnison basée à Okahandja et parvient à détruire les lignes de communication allemandes, chemin de fer et télégraphe. La répression est menée par le général Lothar von Trotha qui débarque avec d'importantes troupes de renfort.

L'ordre officiel d'extermination déclare: « Chaque Herero trouvé à l'intérieur des frontières allemandes, armé ou non, en possession de bétail ou pas, sera abattu ».

Les Hereros furent massivement déportés dans le désert Omaheke, totalement privés d'eau. Plusieurs dizaines de milliers d'entre eux périrent de soif et de faim en quelques semaines (60'000 selon Serge Bilé, soit 80 % de la population). Les survivants furent enfermés dans des camps de concentration inspirés de ceux faits par les Britanniques en Afrique du Sud lors de la révolte des Boers quelques années plus tôt. La moitié des prisonnier sont morts en captivité. Le généticien Eugen Fischer procéda à des expérimentation médicale sur les détenus et à des mensurations sur les cadavres dans l'optique anthropologique et eugéniste de l'époque. De retour à Berlin, il fait part du résultat de ses recherches à l'institut d'anthropologie, d'hérédité humaine et d'eugénisme, assisté par Joseph Mengele.

On trouve en arrière-plan dans ce massacre tous les éléments constitutifs de ce que furent les génocides du XXe siècle :

une volonté politique délibérée menée avec l'accord de l'empereur Guillaume II.
des critères raciaux ou ethniques choisis : éliminer les Hereros pour libérer les terres pour les colons allemands et empêcher les mélanges raciaux.
une différence colossale de puissance militaire entre les deux parties en présence : les mitrailleuses d'un côté, les armes de jet de l'autre.
un nombre massif de victimes, civiles pour l'essentiel, avec femmes et enfants.
une organisation « rationnelle » et planifiée du massacre. Au total on estime à 80 000 sur 100 000 Hereros le nombre des victimes.
une documentation disponible en archives, par le biais des compte-rendus détaillés des opérations, rédigés par von Trotha et ses subordonnés.
Depuis quelques années, le souvenir de ce massacre revient peser sur la conscience allemande : un téléfilm tourné il y a quelques années avait ému l'opinion allemande, alors même que ce massacre, pourtant un des plus importants de l'époque coloniale, est un grand oublié des livres d'histoire, non seulement en Europe, mais aussi en Afrique.

En 2004, centième anniversaire, l'événement refait surface dans la presse allemande et soulève une polémique à propos d'une indemnisation possible due à la Namibie.

Le 14 août 2004, le ministre allemand du Développement et de la coopération, Heidemarie Wieczorek-Zeul, participe en Namibie à la commémoration du massacre de plusieurs milliers de Hereros par des soldats du Reich le 11 août 1904. «La ministre a demandé au peuple Herero de Namibie de pardonner l'Allemagne et a déclaré que les Allemands acceptaient leur responsabilité morale et historique et la culpabilité des Allemands à cette époque». Mais l'indemnisation financière n'est pas à l'ordre du jour

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Message Publié : 27 Juil 2006 15:06 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 26 Oct 2005 18:58
Message(s) : 544
Apparemment, l'ONU ne reconnait pas le massacre des Héréros comme un génocide. Mais cela pourrait changer avec le procès intenter aux Etats-Unis contre l'Allemagne d'aujourd'hui.

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Message Publié : 27 Juil 2006 15:19 
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Philippe de Commines
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Inscription : 08 Mai 2002 9:54
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Possible, mais ceci se heurte à un obstacle d'ordre législatif: les USA interdisent les procès contre les administrations étrangères pour des faits commis en dehors des USA...

Ainsi -pour l'instant- l'action engagée contre la SNCF par d'anciens déportés juifs ne peut aboutir...

La règle est sensiblement la même pour tous les états. Chaque état étant souverain, toute action engagée contre l'un d'entre-eux par des ressortissants d'un autre état en son sein, se heurte au principe de territorialité: incompétence ratione territoriae et ratione personae...

De plus, dans le cas du massacre des Héréros, si ce n'est pas admis comme un génocide par l'ONU, on se heurte à une prescription.


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Message Publié : 27 Juil 2006 19:23 
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Inscription : 26 Déc 2004 20:46
Message(s) : 1454
Localisation : France
Même si ce massacre n'est pas reconnu comme génocide, il en porte les caractéristiques :
1. massacre d'un groupe national, ethnique, culturel, géographique et/ou religieux
2. par un Etat ou ses représentants
3. dans l'intention délibérée de tuer tous les représentants du groupe sans exception.

Un petit détail a son importance : si des Héréros ont bien été enfermés dans des camps allemands puis libérés, ça invalide le point 3. car il signifie que des Héréros ont été épargnés par les représentants de l'Etat allemand. Cela dit, de nombreux Arméniens (surtout des femmes et quelques enfants) ont été épargnés et asservi(e)s dans les harems ottomans ou par mariages forcés, ce qui n'a pas empêché ce génocide d'être reconnu internationalement.

Cette objection est d'autre part mineure car il semble que les Héréros enfermés l'aient été à la fin des combats, et que par conséquent on aura eu une une intention génocidaire durant la répression allemande et jusqu'à la fin des combats.

A mes yeux, il s'agit d'un massacre pouvant être qualifié de génocide.

Ce qui n'est pas le cas du massacre des Namas, qu'on s'est contenté de briser sans chercher à les tuer tous.

***

La question du sort des colons allemands en cas de victoire héréro est intéressante. L'intention des Héréros était-elle consciente ? Etait-elle de massacrer suffisamment d'Allemands pour faire fuir les survivants, ou bien de n'en laisser échapper aucun ? Et dans ce dernier cas, en sus du fait qu'on pourrait considérer que les Héréros constituaient un Etat et non une bande armée (ce qui pourrait leur faire injure), pourrait-on définir le début de massacre des colons allemands comme une tentative de génocide avorté ?

Drôle de question que j'eus à me poser quant aux colons britanniques massacrés par quelques tribus aborigènes en Australie, ou sur les massacres de colons européens en Amérique du Nord.

Je pense que cette question concernant l'intention des peuples colonisés lors de massacres initiaux, et sur ce qu'il aurait pu advenir de leurs vainqueurs en cas de défaite, n'est pas cynique mais iconoclaste et légitime.


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