Cuchlainn a écrit :
Citer :
il semblerait que, considérant le mode fonctionnement des équipes "machine" à bord de ces bâtiments au large et considérant les temps de réponse de la machine, l'ordre de "battre en arrière" n'a apparement pas réèlement pu avoir d'effet sur la vitesse des hélices avant la collision.....
Qu'entendez-vous par là : qu'entre l'ordre et la collision, le délai a été si court que les hélices tournent encore à la vitesse et dans le sens initial ?
Si oui, l'ordre a juste été inutile.
Si non - cad : si la vitesse du bateau est toujours la même (ce qui est sans doute le cas) mais que les hélices sont en train de changer d'allure, l'ordre a réellement été dangereux à cause du bouillonnement qui a rendu le gouvernail inopérant.
Citer :
cas N°1 : d'une part le délais était relativement court, mais surtout, le temps de réaction (hommes + machine) était relativement long, de mémoire, çà a été démontré récemment par des experts britanniques
Je ne vois pas ce qui vous fait dire que cet ordre aurait été inutile. Je pense au contraire que la collision étant considérée à ce moment comme très probable, l'officier de quart/passerelle avait toutes les raisons de vouloir arrèter le navire asap, même si dans ces circonstances, asap signifiait concrètement "pas avant un certain temps"....
Vous l'avez dit vous-même
Parce que de toute façon, les machines n'avaient même pas le temps de commencer à battre en arrière. Mais, même si elles avaient pu le faire, cela aurait juste noyé le gouvernail dans les tourbillons. A la distance à laquelle l'iceberg a été détecté, il n'y avait aucune chance de "freiner à temps" : la seule chance était de tenter l'esquive, et pour cela il fallait que le gouvernail joue son rôle à fond, donc, ne rien changer aux hélices.
négatif : l'officier de quart a bien "tenté l'esquive" comme vous le dites, et a fait virer le bateau
avec toute la puissance des machines.
Simplement au moment de virer, il a également donné l'ordre de battre en arrière. On considère que cet ordre n'a rien changé au fonctionnement des hélices pendant la manoeuvre d'évitement et que l'officier de quart le savait à peu près certainement
Cuchlainn a écrit :
Citer :
avec ce type de raisonnement vous pouvez aussi bien dire que le non fonctionnement (et l'absence....) du radar du Titanic est une des causes du naufrage, puisque cet équippement aurait certainement permis de voir l'iceberg beaucoup plus tot.
Non, puisqu'il existait à l'époque des jumelles et que les vigies auraient dû en être pourvues. Et sinon, avec votre raisonnement, on va conclure qu'il n'y a pas de cause au naufrage
Le Titanic était conçu selon les normes de l'époque, aussi sûr qu'un navire pouvait l'être à l'époque, et les faits ont montré qu'une conjonction de malchances et d'erreurs pouvait les mettre en défaut. "Cause" ne signifie pas "responsabilité", "chose qui aurait dû être faite et ne l'a pas été", simplement explication.
"Causes" ne signifie pas "circonstances". En suivant votre logique, on devrait réécrire à peu près la totalité des rapports d'analyse sur tous les accidents survenus depuis un siècle. Les causes principales du naufrage du Titanic sont:
- la vitesse excessive du bâtiment, considérant que le risque particulier d'icebergs était connu à cet endroit et à ce moment,
- un cas de figure statistiquement très improbable (iceberg "retourné", particulièrement difficile à voir + abordage latéral pendant un virage...)
- une mauvaise organisation des relations TSF/passerelle, probablement due au manque d'expérience dans l'utilisation de la TSF et au statut particulier des opérateurs Marconi à bord (ils ne dépendaient pas de l'armement...)
Par ailleurs, le naufrage à provoqué un nombre anormalement élevé de victimes à cause de la mauvaise organisation de l'évacuation et de l'insuffisance des moyens de secours.
Cuchlainn a écrit :
la seule chance était de tenter l'esquive, et pour cela il fallait que le gouvernail joue son rôle à fond, donc, ne rien changer aux hélices.
l'officier de quart aurait beaucoup mieux fait de ne pas "tenter l'esquive" et de laiser faire un choc frontal, qui aurait à peu près certainement évité le naufrage. Par contre, il n'y a aucune raison de critiquer les ordres donnés à la machine
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