Darwin1859 a écrit :
(un Lee militairement un peu idiot, mais humainement un saint probablement capable de marcher sur l'eau)
Tous les personnages sont des saints dans le film. Sauf peut-être Stuart qui, en "oubliant" de jouer son rôle d'éclairage, a contribué à mettre Lee dans la mouise, et qui, dans mon souvenir, apparaît assez peu sympathique dans la scène où il apparaît.
Mais comment pouvait-il en être autrement ? C'est une guerre civile, dans la mémoire collective américaine, on ne peut pas opposer les "méchants" aux "gentils" - je n'entre pas dans le débat de l'historiographie, de la "lost cause" etc. Puisque les Américains n'ont pas choisi la solution de la destruction du vaincu par le vainqueur, puisque Sudistes et Nordistes ont dû redevenir Américains ensemble, il est difficile de montrer des "méchants" dans ce film.
D'où les scènes d'exposition assez fatigantes que j'avais signalé, permettant à chaque camp de se présenter comme défendant la bonne cause.
Je note au passage que cela inclut la scène où les principaux protagonistes nordistes (le colonel Chamberlain, son frère et le sous-officier dont je n'ai pas retenu le nom) tombent sur un esclave en fuite, et soulignent le drame de l'esclavage. D'une façon totalement forcée...
[Le sous-officier qui passe son temps à appeler Chamberlain "Colonel chéri"...
Apparemment, c'est "colonel darling" en VO
Drôle de zigotos ces Nordistes
]
Citer :
Longstreet avec sa barbe biblique
La pilosité "so [eighteen-]sixties", totalement historique ! On avait les mêmes, peut-être plus de favoris, et encore
C'est amusant de voir que ça ne fonctionne pas vraiment dans le film. Soit parce que ce sont des acteurs de la fin du XXe, soit parce que les postiches ne sont pas trop réussis ! Merci à Lee d'avoir une barbe "intemporelle"
Citer :
Cette particularité montre bien que, au sein même des familles, un frère choisira un camp, et l'autre le camp adverse, par conviction et non par intérêt ou obligation, ce que montrent également les lettres et journaux tenus par les soldats.
J'ai l'impression qu'il existe une masse considérable de lettres, de journaux personnels, de photos sur la guerre. Un peu comme les Français pour 14-18 : une société où l'écrit est omniprésent (je ne connais pas le taux d'alphabétisation, mais il a l'air important). "Glory" utilise le journal intime du colonel Shaw par exemple, le documentaire de Ken Burns aussi, pour ne citer que ceux me venant à l'esprit.
Ca doit être passionnant à lire - et une entreprise titanesque !