https://data.bnf.fr/fr/12163776/eugene_stoffel/Certains des rapports du colonel Stoffel que j'évoquais sont téléchargeables sur le lien que je viens de donner.
Je vous en laisse le bénéfice de la lecture, mais voici quelques-uns des thèmes abordés :
- "de la supériorité de l'armée prussienne" (lors de la campagne de 1866) ;
- "de la valeur intellectuelle de l'armée" (id.) ;
- "des avantages que présente dans un grand État militaire la position d'un chef d'état-major général permanent" ;
- "voyages dits d'état-major" (les études historiques sur le terrain) ;
- "écoles et établissements d'instruction" (qui évoque brièvement la Kriegsakademie, les Kadettenanstalten et les Kriegsschulen de formation initiale).
Je vous passe les comptes-rendus d'expérimentation techniques comparatives sur les pièces d'artillerie anglaises et prussiennes, ou les éléments sur les forces et faiblesses du système de Landwehr, ou encore les détails donnés sur l'organisation de manœuvres de corps d'armée à l'été 1869.
En miroir, vous pouvez lire le livre du général Trochu sur l'état de l'armée française publié une paire d'années avant le conflit (L'armée française en 1867, consultable sur gallica), et qui est tout sauf tendre avec l'institution militaire. Alors inspecteur de l'infanterie, cet officier général, républicain, disait en conclusion : "Nous nous sommes endormis dans la satisfaction de nous-mêmes ; nous nous sommes détournés du travail, négligeant les efforts, les recherches, les comparaisons qui créent le progrès".
Mais bien sûr, on peut aussi dire que ni le résultat sans appel de la campagne, ni les avertissements de Stoffel, ni ceux de Trochu (parmi bien d'autres), ni son observation objective et minutieuse n'ont de valeur ; et sous-entendre qu'affirmer que l'armée française était incapable de gagner cette guerre, c'est en fait être pro-allemand, presque nazi, parce que bon, on vous voit avec 1940, hein, et on sait où vous voulez en venir.
CEN EMB