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Le sujet vous intéresse particulièrement, cher Duc ?
Ma réponse changerait-elle le cours de l'échange ?
Bah non. Mais comme il m'est arrivé de creuser un peu le sujet, j'apprécie toujours d'échanger, ce qui est extrêmement rare... A votre disposition d'ailleurs pour des discussions prolongées !
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Pourquoi donc ? Les deux belligérants ont fait appel à une "souscription nationale" dans leurs Etats respectifs. Une armée d'engagés volontaires peut très bien se transformer en une armée d'invasion et d'occupation comme n'importe quelle autre armée (conscription ou de métier). Seul compte un corps d'officiers capable de gérer ces hommes.
Précisément. Or, au Nord autant qu'au Sud, une bonne aprtie des officiers doivent apprendre leur boulot en même temps que les hommes... Une situation qui, a priori, désavantage plutôt l'attaquant que le défenseur. Au moins dans une certaine mesure.
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Il est vrai que c'est un fait : je trouve que lorsqu'on dispose de telles ressources industrielles (aucune fabrique de canons dans le Sud en 1860...) technologiques et humaines, on ne peut s'enliser comme les nordistes l'ont fait.
C'est vrai, mais au final le Sud subit une défaite totale, bien plus grave que tout ce qui aurait pu être imaginé... Et en plus il n'a pas été si pauvre que cela. Vous parlé des canons. Et bien, s'il est vrai que les armées confédérées en eurent moins que leurs adversaires, en fait le rapport pièces d'artillerie/combattants fut meilleur pour elles. Quand à l'avantage humain, attention. Occuper le terrain contraignit le Nord à détacher bien des effectifs, et au final l'écart sur les champs de bataille, bien que souvent important, ne fut pas si écrasant que cela.
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Hum... je ne considère pas la Louisiane à l'Ouest du pays à cette époque, mais bien à la limite de l'occupation et de la mise en valeur du territoire américain. Tout ce qui se trouve à l'Ouest du Nouveau-Mexique est bien peu habité, aménagé et exploité par les Etatsuniens (qu'ils soient nordistes ou sudistes), souvent en butte à la présence indienne et incapable d'achever la ligne continentale qui reponse la "frontière" - ce fameux guide de leur histoire nationale.
Excusez-moi, mais je raisonne en terme de théâtre d'opération. Les historiens de la guerre de Sécession divisent en général celle-ci en deux théâtres séparés par les Appalaches: l'Est, centré sur la Virginie avec les Carolines et le Nord du Potomac, et l'Ouest, en gros de la Géorgie au Texas, mais s'arrêtant en fait plutôt au Mississippi. C'est dans ce secteur Ouest qu'eut lieu en fait l'effondrement des défenses confédérés qui entraina la défaite finale. Cet effondrement commença dès l'hiver 1861-1862 et fut consommé en 1864 par la marche de Shermann vers les Carolines et la destruction de l'armée confédérée du Tennessee aux batailles de Franklin et Nashville.
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Et pourtant, tout est à l'Est : Richmond, Washington, les sièges politiques, les arsenaux des marines fédérale et confédérée. C'est de Norfolk que les bâtiments sont partis pour bombarder la Nouvelle-Orléans si je ne m'abuse. C'est aussi à l'Est que le premier sous-marin a été fabriqué par les sudistes. Le commerce européen est vital pour les deux nations et il n'est qu'Atlantique ; les immigrants viennent aussi par l'Est, souvent enrolés par les nordistes.
Ouah ! Beaucoup de choses... trop pour mon message. A poursuivre en privé ultérieurement si cela vous dit. Disons que tout cela est juste mais qu'il n'empêche que c'est bien dans l'Ouest que l'Union trouva le chemin d'une victoire qu'elle chercha pourtant obstinément à l'Est.